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 Cinémassacre

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Aurl le douteux
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime27/10/2013, 15:47

sinon y'a aussi mon horrible Tree of life, que j'ai chroniqué plus tôt, qui se paye un trip psychédélique sur le sens de la vie

j'envisage de poster un truc assez long qui ne sera ni un cinémassacre ni un cinéma sacre là
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime27/10/2013, 15:51

Les amerloques aiment bien se branler sur des trucs métaphysiques du genre.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime27/10/2013, 15:58

c'était pas seulement métaphysique, c'était désespérément chrétien
j'pense que même les américains ont trouvé ça naze
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime27/10/2013, 16:02

Quand tu sais qu'une bonne partie d'entre eux croient au créationnisme...
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime27/10/2013, 16:24

exceptionnellement, j'ouvre un nouveau format, pas de critique de films ni même de comparatif, c'est plutôt une analyse globale du cinéma qui sert à porter une proposition généalogique, proposition qui est le titre de l'analyse


Et Kurosawa inventa le western spaghetti


Petit point historique sur le western spaghetti pour commencer : Le western est bien entendu le genre cinématographique qui créa toute la mythologie du cowboy et de la dure vie dans l’Ouest américain en s’inspirant de la littérature d’aventure de l’époque, c’est un genre très premier degré et souvent manichéen qui connut un essor important au début du siècle dernier pour s’essouffler complètement dans les années 1950.
On s’accorde généralement pour considérer que les réalisateurs Européen offrirent un second souffle au genre dans les années 60, et plus précisément les réalisateurs italiens, faisant naitre un sous-genre appelé trivialement (et peut-être avec un semblant de mépris, je ne sais pas) le Western Spaghetti. Le premier film à offrir ses lettres de noblesse au genre et qui deviendra l’archétype du western spaghetti par rapport auquel se structureront la  totalité des autres, c’est Pour une poignée de Dollar de Sergio Leone, de 1964.
Suite à ce film qui donna le cap, et de nombreux autres films de Sergio Leone qui donnèrent également le cap ( Le Bon, La Brute et Le Truand reste un des plus grand films de l’histoire … avis pas uniquement personnel ^^ ) un grand nombre de réalisateurs s’engouffrent dans la bulle et l’Europe produit quantité de films dans les limites du genre. Le genre est censé mourir de sa belle mort au milieu des années 70 en laissant derrière lui une horde de sombres merdes sans imagination, mais aussi une bonne petite liste de chefs d’œuvre comme le cinéma n’en avait que peu connu.


En ce qui concerne le genre en lui-même : Si on le décrit comme le renouveau du western, il n’y a pourtant pas vraiment de continuité entre les deux, il s’agirait presque d’un anti-western en réalité. Le western spaghetti brouille les pistes entre les gentils et les méchants, il se lave de toute moralité en faisant volontiers souffrir les héros et en les soumettant à des injustices jamais réparées. Le cynisme permanent est aussi marqué par la réalisation qui serait presque la principale révolution de ce genre. En effet, la réalisation du western était classique, formelle, tandis que la réalisation du western spaghetti est une vision d’artiste, la forme donne un sens au fond et au scénario. Les personnages sont souvent sales, transpirent, en gros plan, ils sont parcourus de peurs et haines. La violence est beaucoup plus présente, parfois gratuite, souvent impulsive, les hommes paraissent parfois bestiaux, ils ne sont plus investit de nobles intentions chrétiennes et civilisatrices comme dans le western, et souvent ils luttent contre un chaos ambiant. Des plans larges traînent parfois très longuement sur des paysages étouffants en cinémascope, certains plans presque oniriques ne servent parfois qu’à illustrer une musique qui devient alors le personnage principal de la scène.
Ce genre si particulier et si codifié est souvent réutilisé de nos jours malgré la mort du western spaghetti, à la fois par hommage, mais aussi, tout simplement, parce qu’il est porteur d’une véritable force cinématographique. Ainsi on peut le retrouver dans des western modernes comme le tout récent Django Unchained de Tarantino ( qui fait directement écho à Django, un western spaghetti des années 60 ) mais on le retrouve également transposé dans des univers inhabituel comme dans Inglourious Basterds de Tarantino (Tarantino ne fait pratiquement que des western spaghetti en réalité ) nous présentant une vision western spaghetti de la seconde guerre mondiale, ou l’excellent L’irlandais (The Guard en VO, chroniqué sur ce topic) qui nous montre la vie d’un policier en Irlande de nos jours.
Les films modernes qui s’inspirent ( surtout dans la réalisation) du western plutôt classique sont en réalité très empreints de la violence et de la sauvagerie du western spaghetti, et n’arrivent pas à produire des héros manichéens et unidimensionnels comme le faisait le western des années 30, on peut voir cela dans L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, ou dans Impitoyable ( de Clint Eastwood, ce qui explique la proximité avec le western spaghetti) ou encore, dans le True Grit des frères Cohen.
En résumé, le western spaghetti a inventé une autre façon de raconter une histoire avec des images et l’a déclinée de multiples façons, il a réellement modernisé le cinéma en enrichissant le caractère des héros, en les humanisant, quitte à les rendre parfois détestables. Et enfin, le western spaghetti a fait des petits et a inspiré des générations de réalisateurs qui se réclament de son influence tandis que le western classique est depuis longtemps périmé et définitivement dépassé.


Qu’est-ce donc que Pour une poignée de dollar, l’archétype du genre ? Ce film est un décalque méticuleux du film Yojimbo de Kurosawa, Le garde du corps en VF, sortit en 61. Pour une poignée de dollar transpose Yojimbo dans l’univers du western (à la frontière mexicaine plus précisément) en lui ôtant quelques bonnes répliques et une ou deux scènes mémorables, tout en perdant un soupçon de cohérence au passage ( car si deux maisons appartenant à des clans ennemis se faisant face dans une ruelle depuis des lustres c’est envisageables lorsque tout le monde se bat au sabre, c’est beaucoup moins logique dans un univers où tout le monde porte à sa ceinture un pistolet ou une carabine de précision ). Pour une poignée de dollar est donc une copie qui a son charme, mais tout de même assez médiocre, que nous dit Sergio Leone à propos du film :
« J’ai vu un film de Kurosawa : Yojimbo. On ne peut pas dire que c’était un chef-d’œuvre. Il s’agissait d’un démarquage de La Moisson rouge de Dashiell Hammett. Pourtant, le thème me plaisait : un homme arrive dans une ville où deux bandes rivales se font la guerre. Il se place entre les deux camps pour démolir chaque gang. J’ai songé qu’il fallait replacer cette histoire dans son pays d’origine : l’Amérique. Le film de Kurosawa se passait au Japon. En faire un western permettait de retrouver le sens de l’épopée. Et comme ce récit s’inspirait également d’Arlequin, serviteur de deux maîtres de Goldoni, je n’avais aucun complexe d’être italien pour opérer cette transplantation. Sans compter que l’inventeur du western n’est autre qu’Homère. Sans oublier que le western est un genre universel parce qu’il traite de l’individualisme. »

Beaucoup de chose à dire après une telle déclaration :
- Voir un film et ensuite le reproduire dans les moindres détails pour dire avec mépris de l’original « On ne peut pas dire que c’était un chef-d’œuvre » c’est d’une hypocrisie assez indécente
- Le fait de faire une liste des inspirations de Kurosawa pour tenter de minimiser son travail lorsqu’on a sois même copié plan par plan son film, c’est minable.
- De plus, Kurosawa reconnaissait effectivement certaines inspirations, principalement à des romans ( de Dashiell Hammet en effet) ce qui ferait de Yojimbo une adaptation d’un roman, et même une adaptation de plusieurs œuvres mêlées, bref, un travail original fortement inspirée d’autres œuvres (comme toutes les œuvres) et transposé dans  un univers différent ( le Japon Médiéval ). Là encore, on est loin d’un « démarquage » feignant et facile comme … ce qu’a fait Leone.
- La partie sur Arlequin est à pisser de rire, je vous la refait : comme il y a des points communs (lointain) entre Arlequin et le film de Kurosawa, et comme Arlequin est écrit par Goldoni qui est italien, et comme Leone est également italien, cela légitime Leone pour refaire exactement le même film … au Mexique … qui n’est ni l’Italie … ni l’ouest américain me direz vous ... oui mais bon le western c’est Homère heu … heu, et même c’est universel le western! DONC ! Donc, c’est bon, il a bien le droit de faire ce qu’il veut Leone, merde. Mais surtout n’oubliez pas, Yojimbo c’est pas  un chef d’œuvre, c’est limite de la daube, et c’est totalement pompé sur le reste de l’univers !

Bref on en conclura ce qu’on voudra sur l’honnêteté intellectuelle de Sergio Leone.


Qu’est-ce que Yojimbo ? Remontons la piste. Yojimbo  est un film de 1961, d’Akira Kurosawa, pour ceux qui ne connaissent pas Kurosawa est le réalisateur japonais le plus célèbre et le plus respecté de l’histoire du cinéma (internationalement). Son œuvre variée contient un pourcentage de chefs d’œuvres assez hallucinant. Son influence est immense et un grand nombre de ses films ont inspirés le cinéma occidental de la seconde moitié du 20ème siècle. Kurosawa réalise son premier film en 1941. En 54 il réalise Les sept samouraïs, un film absolument mythique qui révèle à l’échelon international le cinéma Japonais ainsi que le style chanbara : les films de sabres japonais. On peut apprécier encore aujourd’hui la qualité de ce film en cela qu’il s’agit d’un très long film d’action avec un grand nombre de personnages et qu’il est encore totalement propre, regardable, intéressant, rythmé, il est techniquement assez irréprochable.  
Kurosawa s’essayera à plusieurs chanbara, moins complexes que Les sept samouraïs (qui aura d'ailleurs également droit à son remake en western avec Les septs mercenaires en 1960). Yojimbo est un film de structure assez simple (dont je soupçonne fortement qu’il a inspiré la série Zatoichi ) mais dont le scénario reste vraiment excellent d’autant plus qu’il est soutenu par la réalisation donnant des scènes à la fois fortes et drôles. L’équilibre du scénario est parfait et il est dommage que Leone n’ait pas vraiment tout compris du film quand il l’a recopié.


Mais d’où vient le cinéma de Kurosawa ? Continuons à remonter la piste. Le cinéma de Kurosawa vient du cinéma ... américain, et tout particulièrement ... du western. En effet c’est en jeune spectateur de western américain que le jeune Kurosawa a pris goût au cinéma, et c’est à partir de ces références précises qu’il a forgé son style une fois devenu réalisateur. Ce style américain associé à son perfectionnisme,  à la richesse de ses histoires, et à sa capacité à adapter des classiques occidentaux, en a fait un réalisateur légendaire dont le style plus inspirés de l’occident que du théâtre japonais lui a permis d’être apprécié internationalement et d’être à l’interface des deux cultures, renouvelant le style japonais par une fraîcheur occidentale, et enrichissant le cinéma occidental avec de l’exotisme japonais.

Le western spaghetti c’est donc le décalque maladroit que Sergio Leone à fait d’un film de Kurosawa qui était le fruit d’une décennie de perfectionnement de sa vision du chanbara très pur, directement issu de son apprentissage du cinéma avec les westerns américains des origines.
Le western spaghetti c’est le chanbara de Kurosawa passé par le prisme de l’occident, alors même que le chanbara de kurosawa était le western classique américain passé par le prisme du Japon.

Ou dans l’autre sens : les westerns américain classiques ont émerveillés le jeune Kurosawa avant de décliner complètement, ce style à murit entre les mains de Kurosawa qui en a proposé une vision exotique et presque renversée jusqu’à réaliser Yojimbo … qui a motivé les italiens pour exhumer le genre du western.

Et ainsi Kurosawa inventa le western spaghetti avec Yojimbo, qui n’est pas du tout un western spaghetti.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime27/10/2013, 17:00

C'était très intéressant. Dans la liste des trucs dont tu parles, je n'ai vu que Les 7 Samurais que j'ai beaucoup aimé.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime28/10/2013, 05:27

tu n'as pas vu Le bon la brute et le truand ?

ouaip, les 7 samouraïs c'est assez chouette, ça m'amuse toujours quand je vois des vieux films qui ont l'air techniquement plus aboutis et plus réfléchis que certains films récents (parfois à gros budget ) ^^

Je suis pas vraiment un gros fan de Kurosawa (disons que s'il était pas culte, je trouverais certains de ses films moins intéressants ) mais je te conseille très vivement Yojimbo qui est gorgé de qualités et vraiment bien fait

au pire je peux en faire un cinéma sacre
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime28/10/2013, 08:54

Je crois que je l'ai vu mais je ne m'en souviens plus. Pareil pour Yojimbo.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime10/11/2013, 17:18

et tu veux un cinéma sacre de ces choses là ?
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime11/11/2013, 00:16

Pourquoi pas. Il faudrait quand même que je les regardes.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime11/11/2013, 13:31

J'ai vu le film "Chute Libre" aujourd'hui. C'est un film réalisé par Joel Shumacher avec Michael Dougla et Robert Duvall.

Vous savez qu'une histoire est généralement faite en 3 temps: situation initiale, élément perturbateur, résolution (4 temps avec des films comme Alien, Aliens, Alien 3, Alien 4... Tous les Alien quoi).

Cependant, ce film me fait plutôt l'effet d'une longue pente glissante où aucun "temps" n'est identifiable.
Au début, la situation est merdique. Au fil du temps, elle le devient davantage. A la fin, elle est encore plus merdique.

L'histoire est celle d'un homme, Bill je crois, qui pète un plomb alors qu'il est embourbé dans un bouchon à cause des travaux. Il laisse alors en place la bagnole et décide de retourner "chez lui" (chez sa femme en fait). Tout au long de son parcours, il sera face à des situations de plus en plus tendues qui seront l'occasion pour le film de lancer des critiques sur divers sujets. Cette critique des Etats-Unis est aussi flagrante que la stupidité de Lord Adwerrath. Elle est simple (mais pas simpliste) et grinçante.
En parallèle on suit le dernier jour d'un flic qui peu à peu fera les liens entre les différents incidents que déclenchera Bill au cours de son escapade. Il essayera du moins car ses collègues sont très peu coopératifs puisqu'ils passent leur temps à se foutre de sa gueule (car il travaille dans un bureau, qu'il prend sa retraite plus tôt que prévu, etc.) C'est la tête à claque du service.

J'aime beaucoup ce film. Ça m'a fait plaisir de le revoir. Les personnages sont très attachants (même l'anti-héros) et à aucun moment on se dit "ce mec est juste taré". Au contraire, on dirait que c'est juste un mec normal qui vit vraiment une journée de merde.
Ce que j'aime beaucoup aussi, c'est le déroulement. Comme je l'ai expliqué, ce n'est pas un film en 3 temps mais plutôt une pente. La situation de départ est merdique et elle va s'aggraver de plus en plus.

Dans la même lignée (de films au déroulement similaire), je vous conseille Requiem for a Dream et Bad Lieutenant.
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Pierre




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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime11/11/2013, 14:39

Requiem for a Dream je crois que je l'ai vu y a longtemps mais aucun souvenir...

Sinon tout à l'heure j'ai enfin vu le film 1984. Une exception pour moi qui n'achète jamais rien que je n'aie déjà vu mais là j'étais confiant et j'ai eu raison. Je ne suis pas doué pour ça, ou bien j'ai la flemme pour : faire un résumé. Tout ce que je peux vous dire c'est que ce film (cul-te ?) vaut le détour même si ça met le moral dans les chaussettes. Il faut l'avoir vu une fois quoi.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime11/11/2013, 15:07

Je n'ai pas vu le film mais j'ai lu le livre. C'est d'ailleurs mon livre préféré. La fin est absolument sublime. Une des meilleures fins de tous les temps selon moi (toutes oeuvres confondues), suivi de près par Watchmen. Requiem for a Dream vaut le tour rien que pour sa bande son.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime9/12/2013, 20:42

Ciné massacre (sans pitié)


On rempile, je vous causais tantôt du premier Hunger games qui était une véritable purge intellectuelle ici même.
Et j’ai abordé cette seconde occurrence du boss final des films moisis très optimiste quant à la sottise crasse de ce qui me serait présenté … je n’ai pas été déçu. A croire que si les hunger games, dans l’univers du film, c’est les jeux du cirque qui servent  à endormir la population, les films Hungers games dans notre monde, c’est le divertissement qui sert à abrutir la jeunesse.


Comme ce qui fait tache dans ce film, et une tache bien sombre, c’est le scénario, je ne peux que vous enjoindre à nouveau à lire la paire de baffes mise à ce film par l’odieux connard ici-même, spoil intégral du film comme à son habitude.

Moi-même,  je vais simplement approfondir certaines des plus infâmes erreurs du film, dont quelques sottises directement héritées du précédent film (ce qui dédouane en partie celui là )
Donc si vous ne connaissez rien de Hunger games, lisez le résumé le l’épisode 1 de l’odieux connard, et accessoirement le début de son spoil du second au moins, ça vous permettra d’accrocher facilement les wagons.
Au début du film nous retrouvons nos deux vainqueurs des jeux précédents, contraints sous la menace du dictateur en personne d’aller chanter les louanges du pouvoir dans tous les districts soumis à l’esclavage afin de profiter de leur image populaire pour apaiser les envies de rébellion qu’ils ont fait naitre.
Le film commence à chier dès ce moment en fait,  Jennifer Lawrence joue vraiment comme une chèvre, elle doit jouer le rôle d’une fille torturée qui fait semblant d’être une autre pour la télé, les caméras, le public, pour protéger son district du méchant dictateur. Mais elle a l’air d’avoir la diarrhée tout le temps en fait, elle tire la gueule, a l’air fermée, mal à l’aise, elle ne parvient même pas à jouer le rôle qui sauvera sa famille. On voit principalement leur visite des premiers districts, le premier c’est le district 11 (ils partent du 12), avec lequel il y a des trucs à  raconter puisque Katniss était proche du tribut femelle de ce district pendant les jeux.  Les incidents lors du discours de Katniss et Peeta expliquent qu’on ne voient que succinctement la suite de leur visite des districts, jusqu’à ignorer totalement leur passage dans les district 1 et 2, ce qui m’aurait beaucoup intéressé puisque ce sont les tributs de ces deux district que les deux vainqueurs ont massacrés presque exclusivement et copieusement hais durant les jeux.

Le film va filer tout au long de son déroulement une pénible amourette que j’ai tolérée personnellement mais dont certaines personnes m’ont dit que cela les avait insupporté au premier degré. Cette romance c’est le ridicule triangle amoureux Peeta/Katniss\Gale (oui je mets Katniss entre les deux, je suis comme ça ^^ ) où Gale reproche à Katniss de faire semblant d’aimer Peeta devant les caméras ( ce qui revient à lui reprocher d’avoir survécu) et où Katniss montre un dédain totalement aberrant face à Peeta dans le privé.

Dans l’ombre du pouvoir politique le moins crédible de l’histoire des fictions, j’ai nommé le capitole, le dictateur constate que Katniss et Peeta ne savent pas éteindre le feu qu’ils ont allumé. Son nouvel organisateur des jeux, le vilain Plutarque (si si ) propose alors machiavéliquement de profiter que tous les 25 ans de jeux, des jeux spéciaux sont organisés, pour que cette année la règle soit de remettre en jeu les tributs vainqueurs des décennies précédentes. Une occasion pour le pouvoir de se débarrasser des anciens vainqueurs dont le dictateur estime, on ne sait pourquoi, qu’ils sont l’embryon d’une rébellion naissante dans les districts, car ils se sentiraient invincibles suite à leur ancienne victoire.
L’odieux est passé assez vite la dessus, mais je vous rappelle que la raison pour laquelle il y a eu deux vainqueurs aux jeux de l’année précédente, c’est parce que le dictateur refusait catégoriquement qu’il n’y ai aucun vainqueur et que katniss et son ami se suicident tous les deux. Dans sa conception débile du système, les jeux maintiennent le peuple calme et enchainé car ils lui font miroiter l’espoir, s’il n’y a pas de vainqueur, il n’y a pas d’espoir, d’espoir de grandeur, de victoire de richesse( ce qui attend chaque vainqueur) et toute la manipulation s’écroule, et des désirs de révolte naissent. Je n’exagère pas l’importance de la chose, c’est tout le scénario du premier film contenu dans cette notion de sauvagerie pure qui doit impérativement se conclure par une note d’espoir.
Dans ce film donc, pour mater une rébellion naissante, le vilain Plutarque propose au dictateur de reprendre tous les symboles de l’espoir des 20 dernières années, et de les mettre à mort sauvagement lors de nouveaux jeux, c’est-à-dire, anéantir l’espoir, faire le contraire de ce qui avait diriger le premier film pour empêcher une rébellion, et vous savez quoi ? le dictateur trouve l’idée « géniale » ^^
Lors de ma discussion avec Unbe suite  à ma critique du premier film, je vous avais parlé de performatif, on est en plein de dedans là, des tas de propos incohérents sont tenus, et d’autres propos qui sont même incohérents relativement aux normes débiles imposées par les premiers propos incohérents, s’ajoutent à cela. Plutôt que de créer des situations logiques, on écrit des dialogues idiots sans queue ni tête et on utilise des arguments d’autorité, en l’occurrence des personnages importants comme le dictateur, pour apposer le tampon de la logique sur les idioties qu’on vient de lui soumettre. La condition de performativité ici, c’est que le spectateur est un ado un peu débile qui ne comprend pas ce qu’on lui dit mais qui s’en remet au jugement des personnages. Il suffit que le dictateur énonce que l’idée est géniale pour faire accepter la chose au spectateur au mépris des faits concrets, c’est performatif.
Notons aussi que si rien ne nous indique concrètement que ces anciens vainqueurs sont l’œuf de la rébellion, le fait que seul un mâle et une femelle de chaque district puisse participer aux jeux, ça entrainera très certainement chez les non sélectionnés ( il y a dans chaque district quelques vainqueurs encore en vie on peut imaginer, disons que sur les 50 derniers vainqueurs vivants, seuls 24 seront repris ) un sentiment de révolte d’avoir été à deux doigts de retourner à la mort alors qu’on leur avait promis la richesse et la tranquillité après leur victoire … ou comment fabriquer activement de la révolte en voulant la mater.

Bref, notre héroïne, seule gagnante femelle de son district (encore en vie du moins) est reprise d’office, et à nouveau avec son compagnon Peeta.
La scène de stress hyper dramatique soutenue par une musique épique le jour où elle apprend qu’elle devra refaire les jeux est un peu trop longue et dynamique d’ailleurs, car nous on le sait depuis les affiches publicitaires du film qu’elle reparticipera aux Hunger games, on ne peut pas être bouleversé et triste pour elle comme si on le découvrait … d’autant plus qu’on attend depuis le début du premier film où elle était déjà insupportable qu’elle se prenne le coup de hache dans la gorge qu’elle mérite.

Le vilain Plutarque et le dictateur sont bien contents, ils vont se débarrasser des anciens vainqueurs rebelles, et surtout de Katniss qu’ils détestent car elle est le symbole des envies de révoltes, en particulier par ce ridicule geste avec les trois doigts (et qui personnellement m'évoque juste : "bonjour, je suis un archer").

Notons une chose amusante, au début du film lors de la tournée des districts de nos héros, un vieillard dans la foule fait ce geste ce qui entraine quelque réactions de la maréchaussée.
Et lorsque le vilain Plutarque conseille au dictateur de, je cite « interdire le marché noir » (ce qui est vraiment la proposition la plus débile qu’il était possible de formuler sur ce moment comme l’a fait remarquer l’odieux) cela entraine une descente de forces répressives ( les pacificateurs) en masse dans le district 12 pour opprimer la population et chercher du matériel de contrebande. Au cours de cette opération le boyfriend de Kaitniss, Gale, plaque sauvagement au sol de général qui dirige l’opération pour l’empêcher de maltraiter quelques vieilles femmes. Vous vous représentez les deux « incidents » ? Alors voici le bilan :
Un vieillard qui fait le signe de la main = une balle dans la tête à bout portant sous 20 secondes
Un jeune homme costaud qui interrompt une opération de répression propagandiste filmée et retransmise en direct à la télé publique en plaquant au sol le plus haut gradé de l’armée présent et ce devant tout un tas de victimes soumises à l’autorité  =  quelques coups de fouets en place publique.
Si, si.
Étrange étalonnage des peines, peut-être que si on crache au visage du dictateur on à une amende de 15€80, et que si on lui met un coup de genou dans le menton, on gagne une voiture de sport.

A propos de cette opération coup de poing dans le marché noir du district 12, un autre élément qui montre comme les auteurs/réalisateurs de cette purge sont des demeurés au dernier degré qui ne comprennent pas de quoi ils parlent : La retransmission en direct. Tout au long du film, les évènements critiques qui soulèveront l’opinion parfois même des gens du capitole, les grands bouleversements qui feront chanceler le pouvoir du dictateur, auront TOUJOURS lieu  à cause de shows en direct qui partent en vrille.
POURQUOI PERSONNE N’A INVENTÉ LE DIFFERÉ BORDEEEEEL ?!! Dans un monde totalitaire qui contrôle l’opinion par les médias et en particulier la télé, et qui joue toute sa structuration sociale sur la propagande, ça ne serait pas venu à l’idée des auteurs que le contrôle total des images, des émissions, pour pouvoir découper, censurer et manipuler, c’est la priorité ?
Et donc, cette façon de toujours tout montrer en direct ( il y a au moins trois fois dans le film où un incident oblige à couper net une émission qui commençait à dégénérer) va dans l’absurde jusqu’à montrer en direct les scènes de saccages des districts un peu rebelles, avec la scène débile où l'on voit le dictateur et son chef de l’information s’offusquer d’y voir de la résistance et de la rébellion malencontreusement montrée au reste de la population.

Passons sur cet énième écueil de fond dans cette œuvre, nos héros retournent donc dans le train, avec la même équipe que pour le premier film, l’ancien vainqueur Haymitch (le très sympathique Woody Harrelson) et la représentante de l’équipe auprès du capitole, Effie ( la super séduisante Elizabeth Banks méconnaissable de laideur dans son style grande décadence du capitole).
Et juste parce que ça me fait plaisir, voici une photo d’Elizabeth Banks :
youpi:

On nous présente alors les autres anciens vainqueurs sélectionnés, et ce d’une assez horripilante manière très hollywoodienne, c’est-à-dire qu’on ne va nous présenter que ceux qui auront un impact dans le film (comme si Haymitch avait lu le script ) et d’une manière asymétrique.
La logique voudrait qu’on présente à nos deux héros leur 22 adversaires, et que pour chacun on passe en revue ses points forts, ses points faibles, les conditions de sa victoire précédente, ses alliés parmi les autres adversaires, son âge. Au lieu de ça ( ou d’une version très cuté de la scène pour qu’on comprenne que d’autres informations sont fournies mais qu’on les passe en ellipse ) on a juste quelques morceaux d’infos éparses et clés sur des adversaires choisis, lors d’une scène qui prend la forme d’une discussion sans interruption.

Et là je reviens sur l’improbabilité de la sélection, l’odieux connard a déjà parlé de ça en vitesse, mais je tiens à enfoncer le clou. Les élus sont une fille et un garçon pour chacun des 12 districts, ils sont tous plutôt jeunes, moins de trente cinq, clairement, et il y a disons deux de quarante ans et une de 65 ans. Cela fait donc 21 joueurs de moins de 35 ans.
On nous dit qu’un des jeunes ( l’acteur à 27 ans, donc disons que son personnage à 27 ans ) a gagné les hunger games à 14 ans et que c’était du jamais vu et que c’est toujours le record, donc on sait que personne n’a gagné les hunger games avant 14 ans, donc les 21 candidats sont issus des 20 derniers jeux (35 – 15, le plus vieux des 21 joueurs a été le gagnant il y a 20 ans grand grand maximum ). Il y a une petite astuce puisqu’il y a eu deux vainqueurs simultanés aux jeux précédents (nos deux héros ) et on se retrouve alors par miracle avec une répartition qui donne exactement un vainqueur male et un vainqueur femelle dans chaque district (sur 20 années, on a eu 19 vainqueurs, et 2 vainqueurs du district 12 la dernière année, ce qui porte bien le total à 21 )
Alors qu’on nous disait dans le film précédent que tous les ans, les tributs des districts 1 ou 2 gagnaient, il n’y a pas plus de 4 vainqueurs possibles pour les districts 1 et 2, c’est loin d’être le carton annoncé.
J’ajoute que dans ce film, les anciens vainqueurs des districts 1 et 2 ont plutôt la trentaine ou plus, ils sont donc les vainqueurs d’il y a 10 à 15 ans au mieux,  cela implique que quand on nous disait que les district 1 et 2 gagnaient tout le temps dans le précédent film, en fait ils n’avaient pas gagné depuis 10 ans.
Pour chipoter encore plus, on a vu à la télé certaines des sélections des candidats dans les autres districts, et ils y avaient d'autres tributs forts jeunes en lice ... donc c'est d'la merde. Voila un des rares films où le travail de responsable du casting impliquait de la logique et de l'application, et ça ressemble à rien.
L’odieux a fort justement ajouté à cette aberration dans la sélection que les vainqueurs formaient des duos totalement uniformes ( les deux drogués maitres du camouflage, les deux scientifiques très intelligents, les deux guerriers sans pitié etc etc ) et surtout, d’âges équivalents pour la plupart.

Une toute petite mention pour la scène de l’entrainement de groupe où l’on voit les deux scientifiques qui tentent de faire du feu en frottant du bois sur du bois et se disent à voix haute « La friction engendre la chaleur, la chaleur engendre le feu » c’est pitoyable.


J’accélère un peu, vous inquiétez pas. Donc il y a une émission (en direct oui) pour présenter au monde les tributs ( qui sont déjà des célébrités du fait de leur précédente victoire) et tous ont des trucs à dire, la plupart sont énormément remontés contre l’organisation de ces jeux spéciaux. On nous dit qu’ils vont tenter de faire annuler les jeux par divers cabotinages, là encore du performatif, car concrètement, si quelques-uns font d’habiles manœuvres pour mettre l’opinion dans leur poche, pour se faire plaindre, jusqu’à ce que le public scande « annuler les jeux », d’autres font très exactement le contraire, comme défier en personne le dictateur, arborer des symboles graphiques de la rébellion. Bref, ils affichent stupidement la raison qui fait qu’ils doivent retourner aux jeux : leur esprit de révolte et leur capacité à le transmettre au public.
Encore mieux, à la fin du show télévisé, tous les tributs se prennent la main en signe d’unité … magnifique message : non seulement on est des rebelles, de potentiels instigateurs de soulèvement, mais en plus, on est soudés au-delà de notre appartenance à notre district, au-delà de notre adversité dans les jeux, nous marchons ensemble. Certain qu’un message de ce genre ne va pas du tout alarmer le dictateur et va l’inciter à annuler les jeux.
Ce film se fout copieusement de ma gueule.
Pour avoir l’air inoffensif face à un pouvoir totalitaire, le premier truc, le plus évident, c’est de montrer de la division, de la discorde intestine, diviser pour mieux régner tout ça ? ça vous parle pas les auteurs ? …

Les jeux commencent, Lenny Kravitz se fait tabasser ( oui on s’en fout), les associations au sein de l’arène sont moins nazes que dans le premier film, là il y a de la méfiance ( même si elle est très mal écrite et mise en scène comme le relève l’odieux ). Globalement les gens sont terriblement unilatéraux, les scientifiques ne portent aucune arme par exemple, même pas au cas où, et les guerriers suivent les plans des autres, c’est encore pire que dans le précédent film qui comportait un aspect survie en milieu hostile et endurance, là ces jeux se plient en moins de 48 heures.
Notre héroïne restera pure, pas de souci là-dessus, revoyez ma critique du précédent film, pour cette seconde édition des jeux elle tue un méchant qui venait d’égorger son amie, tire dans le mollet d’un inconnu pour ne pas le tuer, et c’est tout. Elle reste virginale, ne se salit toujours pas les mains.
L’arène est circulaire divisée en 12 parts comme une horloge, et différent fléaux frappent certaines parts suivant le cadran horaire. Ces fléaux sont : du gaz qui provoque brûlure et pustules atrocement douloureuses, une attaque de babouins géants très agressifs, une attaque bizarre d’oiseaux qui parlent ( j’ai pas encore bien compris le truc mais ça semble douloureux tout de même ) un tsunami ( qui ravage uniquement sa part de l’arène et est arrêté aux frontières ) et … une pluie de sang … dont j’ai pas bien compris ce qu’elle impliquait si ce n’est de salir les compétiteurs.
Y’a également un arbre géant sur lequel frappe la foudre et j’ai pas compris si c’était un des phénomène lié au cadran ( si c’est le cas c’est nul, parce qu’à moins de pioncer dans l’arbre … ).
Globalement c’est une arène hyper offensive, la moitié des morts sont provoquées par l’arène et pas du tout par la confrontation des tributs.


Y’a globalement des alliés qui rejoignent le camp de Katniss et Peeta, cela revient à deux camps qui se forment. Katniss frôle la mort environ 10 fois, dont une où c’est directement le vilain Plutarque qui ordonne la rotation très rapide du centre de l’arène pour tenter de projeter Katniss et de la noyer.
En parallèle on voit le vilain Plutarque et le dictateur qui observent les jeux depuis le centre de contrôle de l’arène et qui s’évertuent à faire souffrir et à tenter de tuer Katniss.

Une scène que je trouvais intéressante, c’est Katniss qui se ballade avec une alliée, Johanna, elles sont trouvées par des guerriers de l’autre camp, alors Johanna saute sur Katniss et fait semblant de la tuer, puis s’enfuit pour que les agresseurs la pourchasse elle et se désintéresse du cadavre de Katniss. Si vous connaissez ( et je vous plains ) le concept de Hunger games, à la seconde où un candidat meurt (ils ont des puces internes qui donnent des infos sur leur santé) un coup de canon résonne dans l’arène.
j’trouvais la scène super intéressante, j’me disais :  trop cool, Johanna fait sa ptite manipulation et s’enfuit en pensant dans la précipitation que les méchants vont la suivre, mais ils constateront immédiatement l’absence de coups de canons (sachant que déjà à la base, la scène des deux nanas ensemble dont une décide de buter l’autre dans l’instant alors qu’elle coopérait était suspecte ) et donc reviendront pour vraiment tuer Katniss, et y’aura  un rebondissement car Johanna sera baiser avec sa magouille … mais finalement … rien … Johanna s’enfuit, les deux autres se disent qu’ils vont la suivre, et c’est tout. Quand je pense que les districts 1 et 2 doivent être des dieux des jeux, des impitoyables sans faille …. Comme dans le premier film, c’est juste des gros cons. (d’ailleurs dans l’absolu, les coups de canons ça rend la stratégie de faire le mort totalement caduque, et c’est une sacré faille, parce que ça peut sacrément aider de faire le mort dans le contexte des jeux)

Les jeux sont interrompus brutalement par Katniss qui pense à faire un truc logique uniquement parce qu’elle l’a déjà fait d’une manière absurde au début des jeux ( tirer une flèche en l’air )

Attention, maintenant va avoir lieu le magistral retournement de situation, le rebondissement imprévu, la renversante révélation de ce film. Un retournement ridicule, indigne de Scoody-doo (en fait le fantôme c'est le méchant gardien de cimetière qui mettait un masque pour pouvoir creuser la mine où il avait trouvé un filon d'or, et éloigner ainsi les curieux) et qui ferait passer la trahison dans Aliens pour du cinéma d’auteur.
spoil:


Et au risque de rabâcher encore l’ineptie politique que propose ce film, le capitole fait détruire le district 12 ? Comment le capitole survit s’il saborde ses colonies lui-même ? Le district 12 c’était la production minière du capitole, l’odieux l’a dit, mais ils doivent être dans la merde s’ils gèrent aussi mal les embryons de rébellion.
Je reviens toujours au même problème, mais comment cette société se structure ? s’il n’y a que des riches level 80 en décadence et des pauvres exploités,  à quoi sert la propagande, la télé, les jeux ?
C’est bien l’émergence d’une classe moyenne qui sera la majorité tranquille et la principale cible d’une éventuelle propagande qui permet de maintenir l’exploitation d’une minorité ( surtout pendant aussi longtemps ) là on nous montre vraiment de la merde.
Les riches continuent à être stupides, décadents, loin des réalités, fous, et les pauvres, conscients, intelligents, responsables.
Une scène crache bien ce rapport de classe improbable, lors d’une fête organisée par le dictateur pour fêter l’annonce du mariage entre Peeta et Katniss je crois, des joviaux et un peu débiles bourgeois (au style vestimentaire très décadent ) sont enchantés de rencontrer des héros des jeux et leur proposent un vomitif pour pouvoir remanger encore plus malgré leur estomac rempli. Nos deux héros sont polis, refusent la proposition et médisent calmement entre eux du comportement des gens du capitole. Je vous le résume : des ploucs vivant dans un pays de mineurs dans un total dénuement, rencontrent des bourgeois de la plus haute sphère politique ( de la cour on dira) et ce sont les pauvres qui sont les plus décents, polis, réservés, diplomates, les riches instruits de l’élite sont des abrutis qui ne comprennent rien à rien. Sans parler de Gale, qui est normalement un mineur exploité qui passe 10 heures par jour au fond de sa mine mais a toujours l’air de sortir de chez le coiffeur, propre, beau, classe. De là à se dire que ce film flatte l’égo des pauvres qui vont massivement aller voir ce film, il n’y a qu’un pas.

Si n’importe qui doté d’un cerveau avait pris la peine de relire le scénario, il aurait constaté que la répartition des tributs était aberrante, que le comportement du vilain Plutarque était incompatible avec le retournement de situation, que la plupart des éléments du film suintaient la plus crasse des bêtises par tous les trous béants de son scénario pour adolescent démédullé.


Si vous n’avez pas aimez ce film vous aimerez :
Ce que j’ai déjà mentionné dans ma critique du premier film
Revoyez la grande bouffe de Ferreri ,pour voir de la vraie décadence (à propos de vomir pour pouvoir manger ^^ ), pas un truc grotesque, bancal et facile
Total Recall : pour des rebondissements avec twists finaux jouissifs et cohérents, contrairement à la farce grotesque qu’est le retournement de ce film


Dernière édition par Aurl le douteux le 10/12/2013, 09:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime9/12/2013, 22:09

Pour avoir lu celle de l'odieux cet après midi (pas envie de bosser au taf, et je finissais de cuver le trop d'alcool de ce weekend), j'ai bien aimé la tienne, même si la conclusion est la même t'as relevé d'autres choses !

En tout cas ça donne vraiment pas envie de voir ces daubes...

Outre le fait que le scénar est à chier, etc...
Comment explique-tu qu'hollywood finance à grand coups d'FX d'une part la production du film, et à grand coups de pub/interview/photoshoots et compagnie d'autre part la promo, si au final c'est une daube infâme ?
La majorité des gens irait donc au ciné juste pour en prendre plein les mirettes tout en déconnectant le cerveau ?
Je ne suis pas un grand cinéphile mais tout de même, faut pas pousser...

Aurl le douteux a écrit:
C’est bien l’émergence d’une classe moyenne qui sera la majorité tranquille et la principale cible d’une éventuelle propagande qui permet de maintenir l’exploitation d’une minorité
Ca s'appelle le démocrapitalisme, et c'est ce qu'on a dans la majorité des pays du monde non ?  What a Face 

Aurl le douteux a écrit:
Les riches continuent à être stupides, décadent, loin des réalités, fous, et les pauvres, conscients, intelligents, responsables.
C'est obligatoirement l'inverse selon toi ?

Aurl le douteux a écrit:
De là à se dire que ce film flatte l’égo des pauvres qui vont massivement aller voir ce film, il n’y a qu’un pas.
Ah ben oui, ça a bien l'air d'être l'inverse selon toi. Je ne dis pas que je désapprouve totalement, mais il me semble que c'est plus compliqué une disparité à deux pôles comme celle-ci...

Aurl le douteux a écrit:
Si vous n’avez pas aimez ce film vous aimerez :
Ca marche dans les deux sens ton truc ? Si oui, j'ai aimé Total Recall donc je n'aimerai pas ce film. Ca me conforte dans mon idée de ne pas le voir ! Même illégalo-gratuitement !  What a Face What a Face What a Face
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime9/12/2013, 22:19

C'est absolument génial. On voit que tu t'es donné du mal.
Jennifer Lawrence jouit d'une vraie popularité sur internet. Quand on plonge dans son décolleté, on comprend pourquoi.
Je n'ai pas relu ton cinémassacre sur le premier donc je ne sais pas si tu parles déjà de Battle Royale qui est un film japonais adapté d'un manga et qui a pour principe de faire s'affronter des adolescents (mais dans un contexte différent, pour des raisons différentes,...). Si vous voulez vous taper une vraie dystopie, je vous conseille 1984.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime10/12/2013, 09:49

waaahouu ! mais que me vaut tout ces honneurs ? déjà quelqu'un d'autre que Unbe qui lit mes cinémassacre et qui en plus en fait un commentaire détaillé, c'est totalement exceptionnel.
Et voila qu'unbe me gratifie d'un
Unbekannt a écrit:
C'est absolument génial.

Merci les gens, c'est trop d'honneurs, trop de reconnaissance, je suis pas habitué ^^

Pour répondre brièvement à Unbe, oui dans ma première critique je parle des références dans lesquelles Hunger games pioche allégrement (sans que ce soit incontestable d'ailleurs )
et Jennifer Lawrence, heu, sans moi, je la trouve totalement insipide.

et pour Narfesse :

Narfesse a écrit:
En tout cas ça donne vraiment pas envie de voir ces daubes...
moi s'il n'y avait pas l'odieux pour me faire marrer et me consoler un peu derrière le visonnage, je pense que je ne les regarderais pas, en revanche, lire les critiques pleines de mauvaise foi de l'odieux sans avoir vu le film en question, c'est tout de même se priver d'une bonne partie des vannes.

Narfesse a écrit:
Comment explique-tu qu'hollywood finance à grand coups d'FX d'une part la production du film, et à grand coups de pub/interview/photoshoots et compagnie d'autre part la promo, si au final c'est une daube infâme ?
hunger games : l'embrasement : critiqiue presse : 3.6/5, critique spectateur : 4.4/5
Budget : inférieur à 300 millions ( marketing compris), Box Office : 672 millions

voila pourquoi ils le font, ça marche, c'est apprécié, ça rapporte gros ... et en plus c'est une saga qui permet de réitérer la rentabilité un petit bout de temps ^^

Narfesse a écrit:
Ca s'appelle le démocrapitalisme, et c'est ce qu'on a dans la majorité des pays du monde non ?
Bein l'information et la propagande, c'est pas deux entités qui s'opposent, c'est les extrémités du même curseur médiatique, c'est une question de dose, d'éthique, d'équilibre. (c'est Edward Bernays, le maitre à penser de la publicité moderne, le plus grand théoricien de la manipulation des masses de l'histoire, qui a inspiré (à son grand désarroi) tout le système de propagande nazi. Tu peux lire La fabrique du consentement de Chomsky si le sujet t'intéresse ^^)
A toi de voir où tu estimes que notre société se trouve sur le curseur ^^
Le cinoche hollywoodien est pas abonné à la subtilité, surtout pas quand il s'adresse aux jeunes, donc dans Hunger games le pouvoir totalitaire est un gros cliché bien manichéen.

Narfesse a écrit:
Aurl le douteux a écrit:
Les riches continuent à être stupides, décadent, loin des réalités, fous, et les pauvres, conscients, intelligents, responsables.
C'est obligatoirement l'inverse selon toi ?
J'ai jamais dit ça.
Mais proposer un monde avec des ouvriers adolescents sans instruction d'une grande noblesse et d'une grande sagesse, et avec une élite dominante culturellement mais trisomique, c'est complètement démago.
Ce film nie  ... bein toute la sociologie en fait ^^
ça me fait penser à Desproges parlant des convictions de Siné : "il SAIT que TOUS les riches sont méchants et cons, et il SAIT que TOUS les pauvres sont gentils, et cons également"
^^

J'ai déjà pas mal détaillé le problème des classes sociales aberrantes dans Hunger games lors de ma critique du premier film, lorsque je l'ai comparé à Nikopol je crois, et surtout à l'Incal.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime10/12/2013, 19:09

Aurl le douteux a écrit:
hunger games : l'embrasement : critiqiue presse : 3.6/5, critique spectateur : 4.4/5
Budget : inférieur à 300 millions ( marketing compris), Box Office : 672 millions
Ah oui là tout s'explique. Sauf pourquoi la presse et les spectateurs ont trouvé ça bien  Laughing 


Aurl le douteux a écrit:
Bein l'information et la propagande, c'est pas deux entités qui s'opposent, c'est les extrémités du même curseur médiatique, c'est une question de dose, d'éthique, d'équilibre. (c'est Edward Bernays, le maitre à penser de la publicité moderne, le plus grand théoricien de la manipulation des masses de l'histoire, qui a inspiré (à son grand désarroi) tout le système de propagande nazi. Tu peux lire La fabrique du consentement de Chomsky si le sujet t'intéresse ^^)
A toi de voir où tu estimes que notre société se trouve sur le curseur ^^
Le cinoche hollywoodien est pas abonné à la subtilité, surtout pas quand il s'adresse aux jeunes, donc dans Hunger games le pouvoir totalitaire est un gros cliché bien manichéen.
Ouhla, moi lire un livre ? Mouahaha  Laughing  Laughing 
Et je ne connais qu'Edouard Bernay, des entreprises Bernay & Brenay  Cinémassacre - Page 20 396436 
Merci pour ces infos en tout cas !

Aurl le douteux a écrit:
J'ai jamais dit ça.
Mais proposer un monde avec des ouvriers adolescents sans instruction d'une grande noblesse et d'une grande sagesse, et avec une élite dominante culturellement mais trisomique, c'est complètement démago.
Ce film nie  ... bein toute la sociologie en fait ^^
ça me fait penser à Desproges parlant des convictions de Siné : "il SAIT que TOUS les riches sont méchants et cons, et il SAIT que TOUS les pauvres sont gentils, et cons également"
^^
Ah voila, là je comprends mieux ou tu voulais en venir ^^

Aurl le douteux a écrit:
J'ai déjà pas mal détaillé le problème des classes sociales aberrantes dans Hunger games lors de ma critique du premier film, lorsque je l'ai comparé à Nikopol je crois, et surtout à l'Incal.
Je vais m'atteler à la lecture de la critique de l'odieux et la tienne du 1er volet. Mais j'ai pas eu le temps au taf aujourd'hui  Laughing
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime11/12/2013, 15:08

Merci pour ces critiques longues et détaillées des Hunger Games.

En règle générale je m'accorde rarement avec les critiques de films. Tes articles m'ont incité à y réfléchir...

Je crois que c'est parce qu'il n'existe aucun film crédible (on parle de fiction, hein ? Pas de reportage ni de reconstitution historique). Quand on s'assoit pour regarder un film, on accepte un certain nombre d'impossibilités. Ce kit d'impossibilités acceptables est différent pour chaque individu. Si les impossibilités du film cadrent avec ton kit, tu l'accepteras comme un "bon" film sinon tu le rejetteras.

Malgré tout, même dans les scénarios hors de mon kit, je peux apprécier le jeu des acteurs (ou la tronche des actrices), les décors, les effets spéciaux, etc. Ça dépend de mon humeur du moment ou des personnes avec lesquelles je vais voir la chose, quitte à s'en moquer après la projection en s'échangeant les absurdités notées pendant.

Voici quelques exemples universels qui rendent tous les films impossibles:
- Les thrillers ou le héros réussit à sauver in extremis sa compagne ou sa famille ou la planète. Le mot "FIN" apparait juste à temps pour qu'on ne voit pas les flics embarquer ce dangereux meurtrier car on sait bien dans la vraie vie que si tu as le malheur de buter une vermine en train d'exterminer ta famille, l'appareil judiciaire te tombe dessus et tes vraies emmerdes commencent...
- Les histoires de science-fiction qui réfutent la plupart des lois de la Physique.
- Les scènes de bagarre où le héros se prend des coups qui le projettent à plusieurs mètres et ne subit que quelques égratignures.
- L'incroyable ratio des balles de gentils qui atteignent les méchants vs les balles de méchants qui atteignent les gentils.
- Les détails organiques pudiquement omis : les héros n'ont jamais besoin de chier. Dans certains cas, ils n'ont pas non plus besoin de boire, manger, dormir, baiser...
- Les histoires de fantasy avec des systèmes de magie encore plus absurdes et contre-nature que ceux de sci-fi.
- Les personnages dont le caractère stable depuis des décennies change complètement (et pour toujours) en l'espace de quelques heures.
- Les timing miraculeux qui à la seconde près évitent la mort du héros ou la catastrophe planétaire.
- La plupart des exploits en informatique pour trouver en quelques secondes un mot de passe ou décrypter un fichier. Je cite l'informatique car je m'y connais assez pour avoir une opinion éclairée mais je suis sûr que toutes les spécialités pourraient s'ajouter à la liste. On ne remarque pas les absurdités qu'on ignore et les scénaristes en profitent...

Bref, je crois qu'on ne peut vraiment être critique que pour soi-même. Quoiqu'il serait sûrement possible d'établir une grille d'impossibilités à cocher pour un film donné et qui permettrait aux gens de savoir, en fonction de leur kit personnel, si le film est "bon" ou "pourave".
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime11/12/2013, 15:51

"L’expression suspension consentie de l'incrédulité (de l'anglais willing suspension of disbelief) décrit l’opération mentale qu'effectue le lecteur ou le spectateur d'une œuvre de fiction qui accepte, le temps de sa consultation de l'œuvre, de mettre de côté son scepticisme. Ce concept a été nommé en 1817 dans un texte de Coleridge.

On l'appelle plus souvent suspension volontaire de l'incrédulité1 en narratologie, ou suspension d'incrédulité2 , ou encore trêve de l'incrédulité (pour Yves Lavandier dans La Dramaturgie)."
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime12/12/2013, 01:37

Narfesse a écrit:
Aurl le douteux a écrit:
hunger games : l'embrasement : critiqiue presse : 3.6/5, critique spectateur : 4.4/5
Budget : inférieur à 300 millions ( marketing compris), Box Office : 672 millions
Ah oui là tout s'explique. Sauf pourquoi la presse et les spectateurs ont trouvé ça bien  Laughing 

Bein y'a de l'action, une intensité dramatique
si tu réfléchis pas du tout (faut se forcer) au scénario et à la mise en scène, c'est un divertissement comme un autre, ça raconte une histoire originale en balayant quelques thèmes.
Moi concrètement je reproche pas aux gens de débrancher leur cerveau pour aller se divertir, ils ont le droit de pas penser tout le temps grand culture et de vouloir voir un truc sans chercher à l'intellectualiser.
En revanche je reproche grandement à la critique de toujours se satisfaire de peu ( et pourtant je suis moi même indulgent sur les films, mais ça n'empêche pas de voir les gros défauts quand ils sont là, même des films qu'on apprécie ou qu'on trouve acceptable) ainsi qu'aux cinéastes de profiter que le public n'est pas exigeant pour lui proposer de la daube, pour niveler par le bas toujours un peu plus.


Narfesse a écrit:
Ouhla, moi lire un livre ? Mouahaha  Laughing  Laughing 
Et je ne connais qu'Edouard Bernay, des entreprises Bernay & Brenay  Cinémassacre - Page 20 396436 
Merci pour ces infos en tout cas !
si y'a une vanne ou une référence dans ton Bernay là, je comprend absolument pas ^^"
de toute façon, Manufacturing consent c'est assez indigeste, c'est un bouquin universitaire rigoureux, c'est pas hyper fun même si c'est un ouvrage majeur
Et donc ça reste marrant de voir que la publicité et la structuration des médias autour de la publicité aujourd'hui, à exactement la même origine que la propagande Nazi (Bernays à plus ou moins donné son sens moderne au mot propagande d'ailleurs) ce sont les deux développements à l’extrême des concepts de Bernays
Tout propagandistes baverait de voir comme la publicité est bien acceptée et qu'elle est même un objet culturel pour certains, et tout publicitaire rêverait que son travail soit aussi efficace que la propagande.

Narfesse a écrit:

Je vais m'atteler à la lecture de la critique de l'odieux et la tienne du 1er volet. Mais j'ai pas eu le temps au taf aujourd'hui  Laughing
(note : ma critique du premier volet est trois fois plus petite que celle du second où j'ai passé tout le film en revue ^^ )


Sinon Unbe m'a pas mal mâché le travail en rappelant la suspension de l'incrédulité
La suspension de l'incrédulité c'est souvent la bonne excuse des mauvais auteurs.
En réalité elle implique simplement qu'on peut absolument tout amener dans une fiction, mais pas de n'importe quelle façon.
L'exemple type pour comprendre ça, c'est le genre Fantastique. Dans ce genre, on doit avoir l'irruption, dans une situation banale, d'un événement extra-ordinaire, impossible, inexplicable. La suspension de l'incrédulité fait qu'on peut accepter, croire, à l'élément perturbateur, quel qu'il soit et quel que soit son manque de réalisme. En revanche, le récit doit adapter de manière vraisemblable, et cohérente avec les propres règles de son univers, la réactions des personnages à cet événement.

Si dans une fiction, une soucoupe volante apparaît soudainement au dessus d'une école maternelle normale, on peut suspendre notre incrédulité si les enfants paniquent, sont curieux, choqués, terrifiés etc etc. La cohérence rend vraisemblable un événement irréaliste, elle est donc indispensable. D'où l'importance de distinguer le réaliste du vraisemblable.

Si un événement fantastique donne lieu à des réactions qui ne sont pas cohérentes (indifférence, acceptation totale), on est pas dans du fantastique, mais devant un récit absurde ou un récit mythologique.

il y a des écueils qui ne sont pas graves et donc excusables dans les fictions (mauvaises concordances des déplacements des personnages, étirement ou raccourcissement du temps selon le besoin, pas mal de conventions auxquelles nous sommes habitués ) il y a des écueils qui ne sont pas grave mais que je trouve pas trop excusables (levée du jour et tombée de la nuit totalement aléatoire dans les films modernes par exemple ) et il y a des défauts majeur d'écriture qui traduisent une incohérence de fond, une incohérence de l'intrigue et de son déroulement.
C'est là qu'intervient dans les films le pansement de fortune : le performatif. Je n'ai pas réussi à écrire une intrigue cohérente dans la limite des règles de l'univers que j'ai créé, mes personnages font n'importe quoi, agissent en dépit du bon sens, en dépit de leurs intérêt, font l'inverse de ce qu'ils disent ... donc je vais rajouter une incohérence qui effacera les autres, cette incohérence c'est "mes personnages ne voient pas les incohérences et estiment que tout est parfaitement normal"

Bien entendu, il y a également plein de nuances la dedans, tout n'est pas rédhibitoire, toutes les erreurs ne remettent pas en question le scénario dans son ensemble.
Le fait que le film se prenne ou non au sérieux est un indicateur de l'importance qu'on doit donner aux défauts de cohérence.
Dans ce domaine, Hunger Games 1 et 2, et Prometheus sont des cas d'école.

Ce sont des véritables défauts et non des choix artistiques dans la mesure où ils brouillent la grille de compréhension du film. Ils renversent involontairement les règles qui régissent l'univers du film ( d'ailleurs dans le cas de Hunger Games, ou de Up and Down par exemple, ce sont de véritables règles énoncées littéralement par des personnages, cela rend leur non-respect encore moins excusable ) et perdent le spectateur très attentif plus qu'elles ne perdent le spectateur passif.
C'est une forme d'imposture artistique. Pour prendre des exemples revenons à Hunger Games : quoi de plus simple que de proposer un twist final qu'absolument personne n'avait vu venir avant la fin et donc de s'assurer que le public sera surpris et impressionné par ce retournement magistral ... lorsqu'en fait tout les éléments antérieurs du film rendent impossible le changement de camp de ce personnage. C'est malhonnête de montrer ça, le twist final étant un élément très apprécié et qui peut rendre un film quelconque très marquant. C'est aussi malhonnête que d'ajouter de la graisse et du sucre dans de la salade pour créer une addiction chez le consommateur, ça n'a rien à faire là, c'est inopportun, maladroit et vicieux ... mais ça va lui faire plaisir, lui plaire plus qu'une salade classique, l'inciter à en redemander, et en définitive, nuire considérablement à sa santé. Avec les fictions mal écrites, c'est sa santé intellectuelle, en l'occurrence l'esprit critique et le niveau d’exigence du spectateur/lecteur, qui se trouve abaissée par le coup bas.

et c'est pas parce qu'un film est mauvais qu'absolument tout est mauvais dans le film.
Hunger games à une jolie photographie, un peu d'inventivité dans les effets spéciaux, des acteurs ... qui font leur job pour la plupart, quelques répliques marrantes.
Mais ça me désole d'autant plus, je suis toujours attristé quand des techniciens de l'image très compétent sont mis au service d'auteurs absolument déplorables, j'ai du mal à n'y pas voir un gâchis de talent. (alors que des images nulles mises au service d'auteurs inspirés, c'est beaucoup moins grave, le fond prime sur la forme )


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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime22/1/2014, 09:53

Cinéma sacre :

Voici plusieurs mois que je ne vous ai pas chroniqué un grand classique. Puisque j'ai eu le courage de le revoir il y a quelques jours, le moment est venu de vous inciter à voir le terrifiant Johnny s'en va-t-en guerre.
Film de 1972, adapté d'un bouquin éponyme de 1939, et réalisé par l'auteur dudit bouquin : Donald Trumbo.
J'ai l'habitude d'utiliser le titre original du film/livre : Johnny got his gun, ça sonne très bien, et c'est une référence à une chanson de propagande militaire américaine disant aux jeunes américains "Johnny get your gun".

Passons au cœur du sujet : ce film est un classique, il est important de le voir pour le simple impact qu'il a eu dans l'esprit des gens des années 70.
On nous présente, en noir et blanc, des médecins de guerre penchés sur un cas exceptionnel, un jeune homme confronté à l'explosion d'un obus et qui s'est instinctivement mis en position fœtale. Ses membres et son visage ont été arrachés, de même qu'une partie de son cerveau, cependant le tronc vit encore.
Cette curiosité médicale intéresse grandement les médecins militaires. Et l'on entend les consignes du chirurgien le plus gradé sur la manière dont les infirmières devront s'occuper de ce "patient". Elles devront le traiter humainement, mais doivent être conscientes qu'il s'agit d'un bloc de chair ayant perdu toute faculté de penser, c'est un légume et son intérêt est avant tout scientifique.
Tout mouvement de sa part devra être considéré comme un spasme et donc être traité médicalement : avec des barbituriques.
La situation initiale est ainsi posée, et c'est à ce moment que nous commençons à entendre en voix off... les pensées de Johnny. Vous vous en doutez, le jeune homme n'a perdu aucune de ses facultés intellectuelles.
Ce film va donc nous présenter la compréhension de sa propre situation par johnny, seul avec, en couleur, ses pensées, son isolement, ses dépressions, ses réflexions, beaucoup de ses souvenirs ; privé de membres, n'ayant aucun moyen de s'exprimer, n'ayant plus de visage, étant privé de vue, d'audition, de parole, et étant endormi chimiquement à chaque fois qu'il agite sa tête pour tenter de se manifester dans le monde extérieur.

Ce film est beaucoup moins dur à vivre qu'on vous le dira, toutefois vous en sortirez légèrement traumatisés. C'est à cause de la scène finale qui est ... d'une intransigeance exceptionnelle. En réalité le film est beaucoup moins médical qu'on ne l'imagine, plus de la moitié du temps du film est occupé par les rêves de john. Parfois ce sont des souvenirs, des flash backs, qui nous aident à comprendre qui il était, à nous attacher à ce jeune homme qui n'avait pas vraiment de raison d'aller à la guerre. Parfois ce sont des véritables scènes de fictions, des rêves, des petits sketchs qu'il construit dans sa tête, amusants ou évocateurs, on le voit par exemple jouer aux cartes en compagnie de Jésus et d'un petit comité de jeunes morts au combat.

Je me sens obligé de faire une analyse un peu comparée de ce film avec Le scaphandre et le papillon. Film également adapté d'un bouquin, autobiographique pour le coup, et dicté par des clignements d'oeil à une scribe.
Outre le fait que je n'apprécie pas Mathieu Amalric, j'ai du mal avec Le scaphandre et le papillon, c'est triste de se dire que je préfère la fiction de Johnny got hig gun à une histoire vraie qui y ressemble.
Il faut dire que Le scaphandre et le papillon ne pisse pas loin au fond : un homme aisé, mondain, qui se retrouve paralysé en LIS en France à l'aube de l'an 2000. On s'inquiète finalement peu pour son cas, on espère qu'il réussira à communiquer, à faire comprendre qu'il n'est pas un légume, et une fois cela fait une cellule médicale dédiée se met en place et ce pauvre malade est finalement très bien traité et considéré sérieusement. Le film s'attarde surtout sur le bouleversement de sa vie, de ses enfants, sa femme, sa souffrance, c'est surchargé en pathos.
C'est une tranche de vie émouvante, sans portée.
Johnny got his gun est un film qui milite pour l'euthanasie mieux qu'aucun argumentaire, et qui moque la stupidité de la guerre mieux qu'aucun militantisme pacifique. C'est un livre de 1939 qui racontait un sordide événement fictif de la guerre de 14-18 pour calmer les désirs guerriers de la seconde guerre mondiale. C'est devenu un film en 71 qui méprise les velléités combattantes de la fin de la honteuse guerre du viet-nam.
On sort de ce film tout à fait pensif, c'est un film qui sème des graines dans votre esprit s'il ne vous traumatise pas complètement. Par la mise en scène (la réalité, qui est inaccessible à John, est en noir et blanc, ses rêves qui sont son seul monde, sont en couleurs) le jeu des acteurs (la candeur admirable de John, l'air grave mais le jeu léger des infirmières, la tristesse et la gentillesse du père de john) et par la manipulation habile de son thème (ici on ne s'attend pas à ce que John puisse communiquer avec l'extérieur, on est au début du siècle dernier dans un hôpital militaire, lui même accepte son sort, il joue avec son esprit, tente de sentir les vibrations des pas des infirmières, et passe le reste de son temps à faire des rêves étranges sous l'effet des sédatifs) ce film dit énormément de choses, des belles choses, des choses terribles aussi. John réagit avec intelligence à la situation et ne se morfond que peu, le film n'a pas besoin d'ajouter du pathos (musique minimaliste ou absente, même pour les scènes terrifiantes où John comprend ce qu'il est devenu) à une histoire dont le sordide se suffit à lui même.

dernier petit point : contrairement à ce que j'ai pu lire, non ce film n'a pas vieilli, il est toujours varié, divertissant et bien réalisé. Ses thèmes (les horreurs de la guerre, l'euthanasie, la foi aveugle et le patriotisme) sont toujours d'une féroce actualité, on alterne beaucoup d'émotions bien que ce soit un huit clos, il est bien écrit et on ne s'ennuie pas une seule seconde si on rentre un peu dans l'horreur de la situation. Et la scène de fin est une scène totalement mythique dans l'histoire du cinéma.

si vous avez aimé ce film, vous aimerez peut-être :
Le scaphandre et le papillon : si ce qui vous excite ce sont des impotents sans moyen de communiquer
Vous pouvez également vous finir avec le film des années 60 sur la vie d'Helen Keller ^^ et y'a probablement des téléfilms aussi



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Pierre




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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime22/1/2014, 13:10

Ça donne envie Razz

Si je le trouve en bibliothèque je l'emprunte ^^
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Ok, je regarderai.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime3/2/2014, 02:00

Antxiko a écrit:
Ça donne envie Razz

Si je le trouve en bibliothèque je l'emprunte ^^

emprunter le bouquin ou le film ?

et n'hésitez pas à venir donner des nouvelles quand parfois vous voyez un film chroniqué en ces lieux les gars, histoire de mettre juste une touche d'animation, si vous êtes d'accord avec la critique exposée, signalé le, et mieux, si vous n'êtes pas d'accord, venez raconter un peu pourquoi ^^

Cinéma sacre :

J’avais envie d’écrire un truc mais je savais pas trop quoi choisir. J’avais envie de vous parler d’un truc peu ou pas connu pour en dire du bien, ou d’un truc connu pour en dire du mal. Mais fondamentalement, j’ai pas vu de film très mauvais cette année ( pourvu que ça dure ) et j’avais pas beaucoup de matière en terme de petite perle méconnue.
J’ai finalement jeté mon dévolu sur le très méritant Open Grave (littéralement "Tombe ouverte"), film de 2013, qu’on va classer en horreur pour se simplifier la vie.
Nous y retrouvons .. heu, pas grand monde, si ce n’est Sharlto Copley, l’excellent premier rôle de District 9 ( de Neil Blonkamp ), et Thomas Kretschmann dont le nom ne me dit absolument rien mais que je reconnais comme le capitaine du bateau dans King Kong, et l’antagoniste de Wanted. Notez que le réalisateur de ce film à fait l’excellent Apollo 18 que j’ai chroniqué sur ce même topic il y a un ou deux ans. Notez d’ailleurs que je viens d’apprendre ça  à l’instant en faisant une brève recherche pour écrire cette critique. Cela me donne très envie de regarder Les proies, autre film du bonhomme, dont  on m’a dit beaucoup de bien et qui, comme les 2 autres, travaille le concept de méfiance entre les individus.
Pour ne pas me perdre, voyons comment commence le film. Notre héros se réveille, il a comme une crise de spasme, il fait nuit, il est sale, vraisemblablement dehors, c’est comme s’il sortait du coma. Ses muscles sont crispés, il reprend peu à peu et dans la douleur le contrôle de son corps. Il est totalement désemparé, il fouille ses poches et trouve un briquet, il prend alors conscience de son environnement : il est dans une fosse, plus exactement dans un charnier. Des dizaines, ou plutôt des centaines de cadavres forment le sol sur lequel il claudique. Il est horrifié et comprend visiblement aussi peu la situation que nous, il ramasse une pistolet par terre. Hors du charnier, une jeune femme lui jette une corde et l’aide à sortir du trou. Il en sort seul, et erre sous la pluie battante et dans une nuit orageuse à travers une forêt. Il arrive à une maison isolée, à l’intérieur de laquelle il trouve un petit groupe de personnes ( dont la jeune femme l’ayant secouru ). Lui-même est assez peu courtois, du fait de la situation très dure dans laquelle il s’est réveillé. La situation est vite exposée : tout comme lui, ces gens disent n’avoir aucun souvenir de qui ils sont, de ce qu’ils font là, ils trouvent leurs noms grâce aux cartes d’identité qu’ils ont sur eux. Ils se sont réveillés péniblement dans la maison … eux même trouvent très suspect qu’il se soit réveillé dans un charnier et mettent notre héros un peu à l’écart de leur groupe, le fait qu’il soit froid et distant n’aidant pas.

Voila le début de ce film, une communauté aléatoire, formée de gens qui ne se connaissent pas entre eux et ne se connaissent pas eux même. Plongée dans une forêt isolée, entourée de charnier et de cadavres torturés déposés un peu partout.
Le fait qu’on nous attribue  un personnage principal sans avoir la moindre idée de qui il est rend le film passionnant  à suivre, les personnages se découvrent, ils entretiennent tous une méfiance les uns envers les autres, mais également un niveau de confiance arbitraire qui leur permet d’interagir et de coopérer sans partir dans des délires paranoïaques, certains se sentent plus attirés par certains autres, cela donnent des réflexions amusantes comme le mec qui se demande si machine pourrait être sa compagne puisqu’il se sent très proche d’elle … tout en se disant que cela pourrait tout aussi bien être sa sœur, ce qui serait un peu plus crade s’il tentait de la séduire. Tous découvrent leurs talents, l’un d’eux sait lire le latin et des tas de langues, un autre à une science des armes, et ils tentent péniblement et en ayant du mal à faire sens avec les indices qu’ils trouvent, d’établir une logique à leur présence en ce lieu terriblement hostile.
Le scénario de ce film est très généreux, pour un film d’horreur qui utilise une situation archi-classique de cabane isolée entourée d’une forêt qui porte la mort, on a droit  à une vraie personnalité des personnages, une belle exploitation des rapports difficiles entre eux, une habile manière de berner le spectateur avec des fausses pistes, des rebondissements terribles, et une fin en apothéose d’un cynisme délicieux.
Globalement c’est un film qu’il est bon de suivre en essayant de dénouer le fil soi-même, devant son écran, tenter de conjecturer avec ce qu’on a sous les yeux, ne pas se laisser avoir par certains indices trompeurs.

Si vous avez aimé ce film, vous aimerez peut-être :
- Apollo 18, même réalisateur, un film sur la méfiance et la confiance claustrophobique entre deux astronautes posés sur la lune. Les points communs généraux s’arrêtent là mais on peut trouver une patte du réalisateur en décortiquant les deux films j’imagine. Chronique du film ici.
- The Thing ( de 1982 !! ), également chroniqué dans ce topic, le meilleur film sur la méfiance qui existe dans l’histoire du cinéma intergalactique de la mort. Brève chronique du film ici
- La trilogie Bourne, Totall Recall, Eternal sunshine of the spotless mind, L’échelle de Jacob, pandorum, Shutter Island, oui c’était pour faire une liste de films qui jouent avec la mémoire, la perte de mémoire et la perte d’identité, si par hasard c’est cet aspect-là qui vous botte.
- Severance, un film d'horreur ... magistral, plein du plus délicieux humour noir, malgré un scénar de base également cliché du groupe de collègues faisant un voyage de détente dans un chalet dans les bois en europe de l'est et se faisant massacrer par une force inconnue.
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