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 Cinémassacre

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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime11/11/2013, 13:31

J'ai vu le film "Chute Libre" aujourd'hui. C'est un film réalisé par Joel Shumacher avec Michael Dougla et Robert Duvall.

Vous savez qu'une histoire est généralement faite en 3 temps: situation initiale, élément perturbateur, résolution (4 temps avec des films comme Alien, Aliens, Alien 3, Alien 4... Tous les Alien quoi).

Cependant, ce film me fait plutôt l'effet d'une longue pente glissante où aucun "temps" n'est identifiable.
Au début, la situation est merdique. Au fil du temps, elle le devient davantage. A la fin, elle est encore plus merdique.

L'histoire est celle d'un homme, Bill je crois, qui pète un plomb alors qu'il est embourbé dans un bouchon à cause des travaux. Il laisse alors en place la bagnole et décide de retourner "chez lui" (chez sa femme en fait). Tout au long de son parcours, il sera face à des situations de plus en plus tendues qui seront l'occasion pour le film de lancer des critiques sur divers sujets. Cette critique des Etats-Unis est aussi flagrante que la stupidité de Lord Adwerrath. Elle est simple (mais pas simpliste) et grinçante.
En parallèle on suit le dernier jour d'un flic qui peu à peu fera les liens entre les différents incidents que déclenchera Bill au cours de son escapade. Il essayera du moins car ses collègues sont très peu coopératifs puisqu'ils passent leur temps à se foutre de sa gueule (car il travaille dans un bureau, qu'il prend sa retraite plus tôt que prévu, etc.) C'est la tête à claque du service.

J'aime beaucoup ce film. Ça m'a fait plaisir de le revoir. Les personnages sont très attachants (même l'anti-héros) et à aucun moment on se dit "ce mec est juste taré". Au contraire, on dirait que c'est juste un mec normal qui vit vraiment une journée de merde.
Ce que j'aime beaucoup aussi, c'est le déroulement. Comme je l'ai expliqué, ce n'est pas un film en 3 temps mais plutôt une pente. La situation de départ est merdique et elle va s'aggraver de plus en plus.

Dans la même lignée (de films au déroulement similaire), je vous conseille Requiem for a Dream et Bad Lieutenant.
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Pierre




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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime11/11/2013, 14:39

Requiem for a Dream je crois que je l'ai vu y a longtemps mais aucun souvenir...

Sinon tout à l'heure j'ai enfin vu le film 1984. Une exception pour moi qui n'achète jamais rien que je n'aie déjà vu mais là j'étais confiant et j'ai eu raison. Je ne suis pas doué pour ça, ou bien j'ai la flemme pour : faire un résumé. Tout ce que je peux vous dire c'est que ce film (cul-te ?) vaut le détour même si ça met le moral dans les chaussettes. Il faut l'avoir vu une fois quoi.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime11/11/2013, 15:07

Je n'ai pas vu le film mais j'ai lu le livre. C'est d'ailleurs mon livre préféré. La fin est absolument sublime. Une des meilleures fins de tous les temps selon moi (toutes oeuvres confondues), suivi de près par Watchmen. Requiem for a Dream vaut le tour rien que pour sa bande son.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime9/12/2013, 20:42

Ciné massacre (sans pitié)


On rempile, je vous causais tantôt du premier Hunger games qui était une véritable purge intellectuelle ici même.
Et j’ai abordé cette seconde occurrence du boss final des films moisis très optimiste quant à la sottise crasse de ce qui me serait présenté … je n’ai pas été déçu. A croire que si les hunger games, dans l’univers du film, c’est les jeux du cirque qui servent  à endormir la population, les films Hungers games dans notre monde, c’est le divertissement qui sert à abrutir la jeunesse.


Comme ce qui fait tache dans ce film, et une tache bien sombre, c’est le scénario, je ne peux que vous enjoindre à nouveau à lire la paire de baffes mise à ce film par l’odieux connard ici-même, spoil intégral du film comme à son habitude.

Moi-même,  je vais simplement approfondir certaines des plus infâmes erreurs du film, dont quelques sottises directement héritées du précédent film (ce qui dédouane en partie celui là )
Donc si vous ne connaissez rien de Hunger games, lisez le résumé le l’épisode 1 de l’odieux connard, et accessoirement le début de son spoil du second au moins, ça vous permettra d’accrocher facilement les wagons.
Au début du film nous retrouvons nos deux vainqueurs des jeux précédents, contraints sous la menace du dictateur en personne d’aller chanter les louanges du pouvoir dans tous les districts soumis à l’esclavage afin de profiter de leur image populaire pour apaiser les envies de rébellion qu’ils ont fait naitre.
Le film commence à chier dès ce moment en fait,  Jennifer Lawrence joue vraiment comme une chèvre, elle doit jouer le rôle d’une fille torturée qui fait semblant d’être une autre pour la télé, les caméras, le public, pour protéger son district du méchant dictateur. Mais elle a l’air d’avoir la diarrhée tout le temps en fait, elle tire la gueule, a l’air fermée, mal à l’aise, elle ne parvient même pas à jouer le rôle qui sauvera sa famille. On voit principalement leur visite des premiers districts, le premier c’est le district 11 (ils partent du 12), avec lequel il y a des trucs à  raconter puisque Katniss était proche du tribut femelle de ce district pendant les jeux.  Les incidents lors du discours de Katniss et Peeta expliquent qu’on ne voient que succinctement la suite de leur visite des districts, jusqu’à ignorer totalement leur passage dans les district 1 et 2, ce qui m’aurait beaucoup intéressé puisque ce sont les tributs de ces deux district que les deux vainqueurs ont massacrés presque exclusivement et copieusement hais durant les jeux.

Le film va filer tout au long de son déroulement une pénible amourette que j’ai tolérée personnellement mais dont certaines personnes m’ont dit que cela les avait insupporté au premier degré. Cette romance c’est le ridicule triangle amoureux Peeta/Katniss\Gale (oui je mets Katniss entre les deux, je suis comme ça ^^ ) où Gale reproche à Katniss de faire semblant d’aimer Peeta devant les caméras ( ce qui revient à lui reprocher d’avoir survécu) et où Katniss montre un dédain totalement aberrant face à Peeta dans le privé.

Dans l’ombre du pouvoir politique le moins crédible de l’histoire des fictions, j’ai nommé le capitole, le dictateur constate que Katniss et Peeta ne savent pas éteindre le feu qu’ils ont allumé. Son nouvel organisateur des jeux, le vilain Plutarque (si si ) propose alors machiavéliquement de profiter que tous les 25 ans de jeux, des jeux spéciaux sont organisés, pour que cette année la règle soit de remettre en jeu les tributs vainqueurs des décennies précédentes. Une occasion pour le pouvoir de se débarrasser des anciens vainqueurs dont le dictateur estime, on ne sait pourquoi, qu’ils sont l’embryon d’une rébellion naissante dans les districts, car ils se sentiraient invincibles suite à leur ancienne victoire.
L’odieux est passé assez vite la dessus, mais je vous rappelle que la raison pour laquelle il y a eu deux vainqueurs aux jeux de l’année précédente, c’est parce que le dictateur refusait catégoriquement qu’il n’y ai aucun vainqueur et que katniss et son ami se suicident tous les deux. Dans sa conception débile du système, les jeux maintiennent le peuple calme et enchainé car ils lui font miroiter l’espoir, s’il n’y a pas de vainqueur, il n’y a pas d’espoir, d’espoir de grandeur, de victoire de richesse( ce qui attend chaque vainqueur) et toute la manipulation s’écroule, et des désirs de révolte naissent. Je n’exagère pas l’importance de la chose, c’est tout le scénario du premier film contenu dans cette notion de sauvagerie pure qui doit impérativement se conclure par une note d’espoir.
Dans ce film donc, pour mater une rébellion naissante, le vilain Plutarque propose au dictateur de reprendre tous les symboles de l’espoir des 20 dernières années, et de les mettre à mort sauvagement lors de nouveaux jeux, c’est-à-dire, anéantir l’espoir, faire le contraire de ce qui avait diriger le premier film pour empêcher une rébellion, et vous savez quoi ? le dictateur trouve l’idée « géniale » ^^
Lors de ma discussion avec Unbe suite  à ma critique du premier film, je vous avais parlé de performatif, on est en plein de dedans là, des tas de propos incohérents sont tenus, et d’autres propos qui sont même incohérents relativement aux normes débiles imposées par les premiers propos incohérents, s’ajoutent à cela. Plutôt que de créer des situations logiques, on écrit des dialogues idiots sans queue ni tête et on utilise des arguments d’autorité, en l’occurrence des personnages importants comme le dictateur, pour apposer le tampon de la logique sur les idioties qu’on vient de lui soumettre. La condition de performativité ici, c’est que le spectateur est un ado un peu débile qui ne comprend pas ce qu’on lui dit mais qui s’en remet au jugement des personnages. Il suffit que le dictateur énonce que l’idée est géniale pour faire accepter la chose au spectateur au mépris des faits concrets, c’est performatif.
Notons aussi que si rien ne nous indique concrètement que ces anciens vainqueurs sont l’œuf de la rébellion, le fait que seul un mâle et une femelle de chaque district puisse participer aux jeux, ça entrainera très certainement chez les non sélectionnés ( il y a dans chaque district quelques vainqueurs encore en vie on peut imaginer, disons que sur les 50 derniers vainqueurs vivants, seuls 24 seront repris ) un sentiment de révolte d’avoir été à deux doigts de retourner à la mort alors qu’on leur avait promis la richesse et la tranquillité après leur victoire … ou comment fabriquer activement de la révolte en voulant la mater.

Bref, notre héroïne, seule gagnante femelle de son district (encore en vie du moins) est reprise d’office, et à nouveau avec son compagnon Peeta.
La scène de stress hyper dramatique soutenue par une musique épique le jour où elle apprend qu’elle devra refaire les jeux est un peu trop longue et dynamique d’ailleurs, car nous on le sait depuis les affiches publicitaires du film qu’elle reparticipera aux Hunger games, on ne peut pas être bouleversé et triste pour elle comme si on le découvrait … d’autant plus qu’on attend depuis le début du premier film où elle était déjà insupportable qu’elle se prenne le coup de hache dans la gorge qu’elle mérite.

Le vilain Plutarque et le dictateur sont bien contents, ils vont se débarrasser des anciens vainqueurs rebelles, et surtout de Katniss qu’ils détestent car elle est le symbole des envies de révoltes, en particulier par ce ridicule geste avec les trois doigts (et qui personnellement m'évoque juste : "bonjour, je suis un archer").

Notons une chose amusante, au début du film lors de la tournée des districts de nos héros, un vieillard dans la foule fait ce geste ce qui entraine quelque réactions de la maréchaussée.
Et lorsque le vilain Plutarque conseille au dictateur de, je cite « interdire le marché noir » (ce qui est vraiment la proposition la plus débile qu’il était possible de formuler sur ce moment comme l’a fait remarquer l’odieux) cela entraine une descente de forces répressives ( les pacificateurs) en masse dans le district 12 pour opprimer la population et chercher du matériel de contrebande. Au cours de cette opération le boyfriend de Kaitniss, Gale, plaque sauvagement au sol de général qui dirige l’opération pour l’empêcher de maltraiter quelques vieilles femmes. Vous vous représentez les deux « incidents » ? Alors voici le bilan :
Un vieillard qui fait le signe de la main = une balle dans la tête à bout portant sous 20 secondes
Un jeune homme costaud qui interrompt une opération de répression propagandiste filmée et retransmise en direct à la télé publique en plaquant au sol le plus haut gradé de l’armée présent et ce devant tout un tas de victimes soumises à l’autorité  =  quelques coups de fouets en place publique.
Si, si.
Étrange étalonnage des peines, peut-être que si on crache au visage du dictateur on à une amende de 15€80, et que si on lui met un coup de genou dans le menton, on gagne une voiture de sport.

A propos de cette opération coup de poing dans le marché noir du district 12, un autre élément qui montre comme les auteurs/réalisateurs de cette purge sont des demeurés au dernier degré qui ne comprennent pas de quoi ils parlent : La retransmission en direct. Tout au long du film, les évènements critiques qui soulèveront l’opinion parfois même des gens du capitole, les grands bouleversements qui feront chanceler le pouvoir du dictateur, auront TOUJOURS lieu  à cause de shows en direct qui partent en vrille.
POURQUOI PERSONNE N’A INVENTÉ LE DIFFERÉ BORDEEEEEL ?!! Dans un monde totalitaire qui contrôle l’opinion par les médias et en particulier la télé, et qui joue toute sa structuration sociale sur la propagande, ça ne serait pas venu à l’idée des auteurs que le contrôle total des images, des émissions, pour pouvoir découper, censurer et manipuler, c’est la priorité ?
Et donc, cette façon de toujours tout montrer en direct ( il y a au moins trois fois dans le film où un incident oblige à couper net une émission qui commençait à dégénérer) va dans l’absurde jusqu’à montrer en direct les scènes de saccages des districts un peu rebelles, avec la scène débile où l'on voit le dictateur et son chef de l’information s’offusquer d’y voir de la résistance et de la rébellion malencontreusement montrée au reste de la population.

Passons sur cet énième écueil de fond dans cette œuvre, nos héros retournent donc dans le train, avec la même équipe que pour le premier film, l’ancien vainqueur Haymitch (le très sympathique Woody Harrelson) et la représentante de l’équipe auprès du capitole, Effie ( la super séduisante Elizabeth Banks méconnaissable de laideur dans son style grande décadence du capitole).
Et juste parce que ça me fait plaisir, voici une photo d’Elizabeth Banks :
youpi:

On nous présente alors les autres anciens vainqueurs sélectionnés, et ce d’une assez horripilante manière très hollywoodienne, c’est-à-dire qu’on ne va nous présenter que ceux qui auront un impact dans le film (comme si Haymitch avait lu le script ) et d’une manière asymétrique.
La logique voudrait qu’on présente à nos deux héros leur 22 adversaires, et que pour chacun on passe en revue ses points forts, ses points faibles, les conditions de sa victoire précédente, ses alliés parmi les autres adversaires, son âge. Au lieu de ça ( ou d’une version très cuté de la scène pour qu’on comprenne que d’autres informations sont fournies mais qu’on les passe en ellipse ) on a juste quelques morceaux d’infos éparses et clés sur des adversaires choisis, lors d’une scène qui prend la forme d’une discussion sans interruption.

Et là je reviens sur l’improbabilité de la sélection, l’odieux connard a déjà parlé de ça en vitesse, mais je tiens à enfoncer le clou. Les élus sont une fille et un garçon pour chacun des 12 districts, ils sont tous plutôt jeunes, moins de trente cinq, clairement, et il y a disons deux de quarante ans et une de 65 ans. Cela fait donc 21 joueurs de moins de 35 ans.
On nous dit qu’un des jeunes ( l’acteur à 27 ans, donc disons que son personnage à 27 ans ) a gagné les hunger games à 14 ans et que c’était du jamais vu et que c’est toujours le record, donc on sait que personne n’a gagné les hunger games avant 14 ans, donc les 21 candidats sont issus des 20 derniers jeux (35 – 15, le plus vieux des 21 joueurs a été le gagnant il y a 20 ans grand grand maximum ). Il y a une petite astuce puisqu’il y a eu deux vainqueurs simultanés aux jeux précédents (nos deux héros ) et on se retrouve alors par miracle avec une répartition qui donne exactement un vainqueur male et un vainqueur femelle dans chaque district (sur 20 années, on a eu 19 vainqueurs, et 2 vainqueurs du district 12 la dernière année, ce qui porte bien le total à 21 )
Alors qu’on nous disait dans le film précédent que tous les ans, les tributs des districts 1 ou 2 gagnaient, il n’y a pas plus de 4 vainqueurs possibles pour les districts 1 et 2, c’est loin d’être le carton annoncé.
J’ajoute que dans ce film, les anciens vainqueurs des districts 1 et 2 ont plutôt la trentaine ou plus, ils sont donc les vainqueurs d’il y a 10 à 15 ans au mieux,  cela implique que quand on nous disait que les district 1 et 2 gagnaient tout le temps dans le précédent film, en fait ils n’avaient pas gagné depuis 10 ans.
Pour chipoter encore plus, on a vu à la télé certaines des sélections des candidats dans les autres districts, et ils y avaient d'autres tributs forts jeunes en lice ... donc c'est d'la merde. Voila un des rares films où le travail de responsable du casting impliquait de la logique et de l'application, et ça ressemble à rien.
L’odieux a fort justement ajouté à cette aberration dans la sélection que les vainqueurs formaient des duos totalement uniformes ( les deux drogués maitres du camouflage, les deux scientifiques très intelligents, les deux guerriers sans pitié etc etc ) et surtout, d’âges équivalents pour la plupart.

Une toute petite mention pour la scène de l’entrainement de groupe où l’on voit les deux scientifiques qui tentent de faire du feu en frottant du bois sur du bois et se disent à voix haute « La friction engendre la chaleur, la chaleur engendre le feu » c’est pitoyable.


J’accélère un peu, vous inquiétez pas. Donc il y a une émission (en direct oui) pour présenter au monde les tributs ( qui sont déjà des célébrités du fait de leur précédente victoire) et tous ont des trucs à dire, la plupart sont énormément remontés contre l’organisation de ces jeux spéciaux. On nous dit qu’ils vont tenter de faire annuler les jeux par divers cabotinages, là encore du performatif, car concrètement, si quelques-uns font d’habiles manœuvres pour mettre l’opinion dans leur poche, pour se faire plaindre, jusqu’à ce que le public scande « annuler les jeux », d’autres font très exactement le contraire, comme défier en personne le dictateur, arborer des symboles graphiques de la rébellion. Bref, ils affichent stupidement la raison qui fait qu’ils doivent retourner aux jeux : leur esprit de révolte et leur capacité à le transmettre au public.
Encore mieux, à la fin du show télévisé, tous les tributs se prennent la main en signe d’unité … magnifique message : non seulement on est des rebelles, de potentiels instigateurs de soulèvement, mais en plus, on est soudés au-delà de notre appartenance à notre district, au-delà de notre adversité dans les jeux, nous marchons ensemble. Certain qu’un message de ce genre ne va pas du tout alarmer le dictateur et va l’inciter à annuler les jeux.
Ce film se fout copieusement de ma gueule.
Pour avoir l’air inoffensif face à un pouvoir totalitaire, le premier truc, le plus évident, c’est de montrer de la division, de la discorde intestine, diviser pour mieux régner tout ça ? ça vous parle pas les auteurs ? …

Les jeux commencent, Lenny Kravitz se fait tabasser ( oui on s’en fout), les associations au sein de l’arène sont moins nazes que dans le premier film, là il y a de la méfiance ( même si elle est très mal écrite et mise en scène comme le relève l’odieux ). Globalement les gens sont terriblement unilatéraux, les scientifiques ne portent aucune arme par exemple, même pas au cas où, et les guerriers suivent les plans des autres, c’est encore pire que dans le précédent film qui comportait un aspect survie en milieu hostile et endurance, là ces jeux se plient en moins de 48 heures.
Notre héroïne restera pure, pas de souci là-dessus, revoyez ma critique du précédent film, pour cette seconde édition des jeux elle tue un méchant qui venait d’égorger son amie, tire dans le mollet d’un inconnu pour ne pas le tuer, et c’est tout. Elle reste virginale, ne se salit toujours pas les mains.
L’arène est circulaire divisée en 12 parts comme une horloge, et différent fléaux frappent certaines parts suivant le cadran horaire. Ces fléaux sont : du gaz qui provoque brûlure et pustules atrocement douloureuses, une attaque de babouins géants très agressifs, une attaque bizarre d’oiseaux qui parlent ( j’ai pas encore bien compris le truc mais ça semble douloureux tout de même ) un tsunami ( qui ravage uniquement sa part de l’arène et est arrêté aux frontières ) et … une pluie de sang … dont j’ai pas bien compris ce qu’elle impliquait si ce n’est de salir les compétiteurs.
Y’a également un arbre géant sur lequel frappe la foudre et j’ai pas compris si c’était un des phénomène lié au cadran ( si c’est le cas c’est nul, parce qu’à moins de pioncer dans l’arbre … ).
Globalement c’est une arène hyper offensive, la moitié des morts sont provoquées par l’arène et pas du tout par la confrontation des tributs.


Y’a globalement des alliés qui rejoignent le camp de Katniss et Peeta, cela revient à deux camps qui se forment. Katniss frôle la mort environ 10 fois, dont une où c’est directement le vilain Plutarque qui ordonne la rotation très rapide du centre de l’arène pour tenter de projeter Katniss et de la noyer.
En parallèle on voit le vilain Plutarque et le dictateur qui observent les jeux depuis le centre de contrôle de l’arène et qui s’évertuent à faire souffrir et à tenter de tuer Katniss.

Une scène que je trouvais intéressante, c’est Katniss qui se ballade avec une alliée, Johanna, elles sont trouvées par des guerriers de l’autre camp, alors Johanna saute sur Katniss et fait semblant de la tuer, puis s’enfuit pour que les agresseurs la pourchasse elle et se désintéresse du cadavre de Katniss. Si vous connaissez ( et je vous plains ) le concept de Hunger games, à la seconde où un candidat meurt (ils ont des puces internes qui donnent des infos sur leur santé) un coup de canon résonne dans l’arène.
j’trouvais la scène super intéressante, j’me disais :  trop cool, Johanna fait sa ptite manipulation et s’enfuit en pensant dans la précipitation que les méchants vont la suivre, mais ils constateront immédiatement l’absence de coups de canons (sachant que déjà à la base, la scène des deux nanas ensemble dont une décide de buter l’autre dans l’instant alors qu’elle coopérait était suspecte ) et donc reviendront pour vraiment tuer Katniss, et y’aura  un rebondissement car Johanna sera baiser avec sa magouille … mais finalement … rien … Johanna s’enfuit, les deux autres se disent qu’ils vont la suivre, et c’est tout. Quand je pense que les districts 1 et 2 doivent être des dieux des jeux, des impitoyables sans faille …. Comme dans le premier film, c’est juste des gros cons. (d’ailleurs dans l’absolu, les coups de canons ça rend la stratégie de faire le mort totalement caduque, et c’est une sacré faille, parce que ça peut sacrément aider de faire le mort dans le contexte des jeux)

Les jeux sont interrompus brutalement par Katniss qui pense à faire un truc logique uniquement parce qu’elle l’a déjà fait d’une manière absurde au début des jeux ( tirer une flèche en l’air )

Attention, maintenant va avoir lieu le magistral retournement de situation, le rebondissement imprévu, la renversante révélation de ce film. Un retournement ridicule, indigne de Scoody-doo (en fait le fantôme c'est le méchant gardien de cimetière qui mettait un masque pour pouvoir creuser la mine où il avait trouvé un filon d'or, et éloigner ainsi les curieux) et qui ferait passer la trahison dans Aliens pour du cinéma d’auteur.
spoil:


Et au risque de rabâcher encore l’ineptie politique que propose ce film, le capitole fait détruire le district 12 ? Comment le capitole survit s’il saborde ses colonies lui-même ? Le district 12 c’était la production minière du capitole, l’odieux l’a dit, mais ils doivent être dans la merde s’ils gèrent aussi mal les embryons de rébellion.
Je reviens toujours au même problème, mais comment cette société se structure ? s’il n’y a que des riches level 80 en décadence et des pauvres exploités,  à quoi sert la propagande, la télé, les jeux ?
C’est bien l’émergence d’une classe moyenne qui sera la majorité tranquille et la principale cible d’une éventuelle propagande qui permet de maintenir l’exploitation d’une minorité ( surtout pendant aussi longtemps ) là on nous montre vraiment de la merde.
Les riches continuent à être stupides, décadents, loin des réalités, fous, et les pauvres, conscients, intelligents, responsables.
Une scène crache bien ce rapport de classe improbable, lors d’une fête organisée par le dictateur pour fêter l’annonce du mariage entre Peeta et Katniss je crois, des joviaux et un peu débiles bourgeois (au style vestimentaire très décadent ) sont enchantés de rencontrer des héros des jeux et leur proposent un vomitif pour pouvoir remanger encore plus malgré leur estomac rempli. Nos deux héros sont polis, refusent la proposition et médisent calmement entre eux du comportement des gens du capitole. Je vous le résume : des ploucs vivant dans un pays de mineurs dans un total dénuement, rencontrent des bourgeois de la plus haute sphère politique ( de la cour on dira) et ce sont les pauvres qui sont les plus décents, polis, réservés, diplomates, les riches instruits de l’élite sont des abrutis qui ne comprennent rien à rien. Sans parler de Gale, qui est normalement un mineur exploité qui passe 10 heures par jour au fond de sa mine mais a toujours l’air de sortir de chez le coiffeur, propre, beau, classe. De là à se dire que ce film flatte l’égo des pauvres qui vont massivement aller voir ce film, il n’y a qu’un pas.

Si n’importe qui doté d’un cerveau avait pris la peine de relire le scénario, il aurait constaté que la répartition des tributs était aberrante, que le comportement du vilain Plutarque était incompatible avec le retournement de situation, que la plupart des éléments du film suintaient la plus crasse des bêtises par tous les trous béants de son scénario pour adolescent démédullé.


Si vous n’avez pas aimez ce film vous aimerez :
Ce que j’ai déjà mentionné dans ma critique du premier film
Revoyez la grande bouffe de Ferreri ,pour voir de la vraie décadence (à propos de vomir pour pouvoir manger ^^ ), pas un truc grotesque, bancal et facile
Total Recall : pour des rebondissements avec twists finaux jouissifs et cohérents, contrairement à la farce grotesque qu’est le retournement de ce film


Dernière édition par Aurl le douteux le 10/12/2013, 09:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime9/12/2013, 22:09

Pour avoir lu celle de l'odieux cet après midi (pas envie de bosser au taf, et je finissais de cuver le trop d'alcool de ce weekend), j'ai bien aimé la tienne, même si la conclusion est la même t'as relevé d'autres choses !

En tout cas ça donne vraiment pas envie de voir ces daubes...

Outre le fait que le scénar est à chier, etc...
Comment explique-tu qu'hollywood finance à grand coups d'FX d'une part la production du film, et à grand coups de pub/interview/photoshoots et compagnie d'autre part la promo, si au final c'est une daube infâme ?
La majorité des gens irait donc au ciné juste pour en prendre plein les mirettes tout en déconnectant le cerveau ?
Je ne suis pas un grand cinéphile mais tout de même, faut pas pousser...

Aurl le douteux a écrit:
C’est bien l’émergence d’une classe moyenne qui sera la majorité tranquille et la principale cible d’une éventuelle propagande qui permet de maintenir l’exploitation d’une minorité
Ca s'appelle le démocrapitalisme, et c'est ce qu'on a dans la majorité des pays du monde non ?  What a Face 

Aurl le douteux a écrit:
Les riches continuent à être stupides, décadent, loin des réalités, fous, et les pauvres, conscients, intelligents, responsables.
C'est obligatoirement l'inverse selon toi ?

Aurl le douteux a écrit:
De là à se dire que ce film flatte l’égo des pauvres qui vont massivement aller voir ce film, il n’y a qu’un pas.
Ah ben oui, ça a bien l'air d'être l'inverse selon toi. Je ne dis pas que je désapprouve totalement, mais il me semble que c'est plus compliqué une disparité à deux pôles comme celle-ci...

Aurl le douteux a écrit:
Si vous n’avez pas aimez ce film vous aimerez :
Ca marche dans les deux sens ton truc ? Si oui, j'ai aimé Total Recall donc je n'aimerai pas ce film. Ca me conforte dans mon idée de ne pas le voir ! Même illégalo-gratuitement !  What a Face What a Face What a Face
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime9/12/2013, 22:19

C'est absolument génial. On voit que tu t'es donné du mal.
Jennifer Lawrence jouit d'une vraie popularité sur internet. Quand on plonge dans son décolleté, on comprend pourquoi.
Je n'ai pas relu ton cinémassacre sur le premier donc je ne sais pas si tu parles déjà de Battle Royale qui est un film japonais adapté d'un manga et qui a pour principe de faire s'affronter des adolescents (mais dans un contexte différent, pour des raisons différentes,...). Si vous voulez vous taper une vraie dystopie, je vous conseille 1984.
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Aurl le douteux
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime10/12/2013, 09:49

waaahouu ! mais que me vaut tout ces honneurs ? déjà quelqu'un d'autre que Unbe qui lit mes cinémassacre et qui en plus en fait un commentaire détaillé, c'est totalement exceptionnel.
Et voila qu'unbe me gratifie d'un
Unbekannt a écrit:
C'est absolument génial.

Merci les gens, c'est trop d'honneurs, trop de reconnaissance, je suis pas habitué ^^

Pour répondre brièvement à Unbe, oui dans ma première critique je parle des références dans lesquelles Hunger games pioche allégrement (sans que ce soit incontestable d'ailleurs )
et Jennifer Lawrence, heu, sans moi, je la trouve totalement insipide.

et pour Narfesse :

Narfesse a écrit:
En tout cas ça donne vraiment pas envie de voir ces daubes...
moi s'il n'y avait pas l'odieux pour me faire marrer et me consoler un peu derrière le visonnage, je pense que je ne les regarderais pas, en revanche, lire les critiques pleines de mauvaise foi de l'odieux sans avoir vu le film en question, c'est tout de même se priver d'une bonne partie des vannes.

Narfesse a écrit:
Comment explique-tu qu'hollywood finance à grand coups d'FX d'une part la production du film, et à grand coups de pub/interview/photoshoots et compagnie d'autre part la promo, si au final c'est une daube infâme ?
hunger games : l'embrasement : critiqiue presse : 3.6/5, critique spectateur : 4.4/5
Budget : inférieur à 300 millions ( marketing compris), Box Office : 672 millions

voila pourquoi ils le font, ça marche, c'est apprécié, ça rapporte gros ... et en plus c'est une saga qui permet de réitérer la rentabilité un petit bout de temps ^^

Narfesse a écrit:
Ca s'appelle le démocrapitalisme, et c'est ce qu'on a dans la majorité des pays du monde non ?
Bein l'information et la propagande, c'est pas deux entités qui s'opposent, c'est les extrémités du même curseur médiatique, c'est une question de dose, d'éthique, d'équilibre. (c'est Edward Bernays, le maitre à penser de la publicité moderne, le plus grand théoricien de la manipulation des masses de l'histoire, qui a inspiré (à son grand désarroi) tout le système de propagande nazi. Tu peux lire La fabrique du consentement de Chomsky si le sujet t'intéresse ^^)
A toi de voir où tu estimes que notre société se trouve sur le curseur ^^
Le cinoche hollywoodien est pas abonné à la subtilité, surtout pas quand il s'adresse aux jeunes, donc dans Hunger games le pouvoir totalitaire est un gros cliché bien manichéen.

Narfesse a écrit:
Aurl le douteux a écrit:
Les riches continuent à être stupides, décadent, loin des réalités, fous, et les pauvres, conscients, intelligents, responsables.
C'est obligatoirement l'inverse selon toi ?
J'ai jamais dit ça.
Mais proposer un monde avec des ouvriers adolescents sans instruction d'une grande noblesse et d'une grande sagesse, et avec une élite dominante culturellement mais trisomique, c'est complètement démago.
Ce film nie  ... bein toute la sociologie en fait ^^
ça me fait penser à Desproges parlant des convictions de Siné : "il SAIT que TOUS les riches sont méchants et cons, et il SAIT que TOUS les pauvres sont gentils, et cons également"
^^

J'ai déjà pas mal détaillé le problème des classes sociales aberrantes dans Hunger games lors de ma critique du premier film, lorsque je l'ai comparé à Nikopol je crois, et surtout à l'Incal.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime10/12/2013, 19:09

Aurl le douteux a écrit:
hunger games : l'embrasement : critiqiue presse : 3.6/5, critique spectateur : 4.4/5
Budget : inférieur à 300 millions ( marketing compris), Box Office : 672 millions
Ah oui là tout s'explique. Sauf pourquoi la presse et les spectateurs ont trouvé ça bien  Laughing 


Aurl le douteux a écrit:
Bein l'information et la propagande, c'est pas deux entités qui s'opposent, c'est les extrémités du même curseur médiatique, c'est une question de dose, d'éthique, d'équilibre. (c'est Edward Bernays, le maitre à penser de la publicité moderne, le plus grand théoricien de la manipulation des masses de l'histoire, qui a inspiré (à son grand désarroi) tout le système de propagande nazi. Tu peux lire La fabrique du consentement de Chomsky si le sujet t'intéresse ^^)
A toi de voir où tu estimes que notre société se trouve sur le curseur ^^
Le cinoche hollywoodien est pas abonné à la subtilité, surtout pas quand il s'adresse aux jeunes, donc dans Hunger games le pouvoir totalitaire est un gros cliché bien manichéen.
Ouhla, moi lire un livre ? Mouahaha  Laughing  Laughing 
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Merci pour ces infos en tout cas !

Aurl le douteux a écrit:
J'ai jamais dit ça.
Mais proposer un monde avec des ouvriers adolescents sans instruction d'une grande noblesse et d'une grande sagesse, et avec une élite dominante culturellement mais trisomique, c'est complètement démago.
Ce film nie  ... bein toute la sociologie en fait ^^
ça me fait penser à Desproges parlant des convictions de Siné : "il SAIT que TOUS les riches sont méchants et cons, et il SAIT que TOUS les pauvres sont gentils, et cons également"
^^
Ah voila, là je comprends mieux ou tu voulais en venir ^^

Aurl le douteux a écrit:
J'ai déjà pas mal détaillé le problème des classes sociales aberrantes dans Hunger games lors de ma critique du premier film, lorsque je l'ai comparé à Nikopol je crois, et surtout à l'Incal.
Je vais m'atteler à la lecture de la critique de l'odieux et la tienne du 1er volet. Mais j'ai pas eu le temps au taf aujourd'hui  Laughing
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime11/12/2013, 15:08

Merci pour ces critiques longues et détaillées des Hunger Games.

En règle générale je m'accorde rarement avec les critiques de films. Tes articles m'ont incité à y réfléchir...

Je crois que c'est parce qu'il n'existe aucun film crédible (on parle de fiction, hein ? Pas de reportage ni de reconstitution historique). Quand on s'assoit pour regarder un film, on accepte un certain nombre d'impossibilités. Ce kit d'impossibilités acceptables est différent pour chaque individu. Si les impossibilités du film cadrent avec ton kit, tu l'accepteras comme un "bon" film sinon tu le rejetteras.

Malgré tout, même dans les scénarios hors de mon kit, je peux apprécier le jeu des acteurs (ou la tronche des actrices), les décors, les effets spéciaux, etc. Ça dépend de mon humeur du moment ou des personnes avec lesquelles je vais voir la chose, quitte à s'en moquer après la projection en s'échangeant les absurdités notées pendant.

Voici quelques exemples universels qui rendent tous les films impossibles:
- Les thrillers ou le héros réussit à sauver in extremis sa compagne ou sa famille ou la planète. Le mot "FIN" apparait juste à temps pour qu'on ne voit pas les flics embarquer ce dangereux meurtrier car on sait bien dans la vraie vie que si tu as le malheur de buter une vermine en train d'exterminer ta famille, l'appareil judiciaire te tombe dessus et tes vraies emmerdes commencent...
- Les histoires de science-fiction qui réfutent la plupart des lois de la Physique.
- Les scènes de bagarre où le héros se prend des coups qui le projettent à plusieurs mètres et ne subit que quelques égratignures.
- L'incroyable ratio des balles de gentils qui atteignent les méchants vs les balles de méchants qui atteignent les gentils.
- Les détails organiques pudiquement omis : les héros n'ont jamais besoin de chier. Dans certains cas, ils n'ont pas non plus besoin de boire, manger, dormir, baiser...
- Les histoires de fantasy avec des systèmes de magie encore plus absurdes et contre-nature que ceux de sci-fi.
- Les personnages dont le caractère stable depuis des décennies change complètement (et pour toujours) en l'espace de quelques heures.
- Les timing miraculeux qui à la seconde près évitent la mort du héros ou la catastrophe planétaire.
- La plupart des exploits en informatique pour trouver en quelques secondes un mot de passe ou décrypter un fichier. Je cite l'informatique car je m'y connais assez pour avoir une opinion éclairée mais je suis sûr que toutes les spécialités pourraient s'ajouter à la liste. On ne remarque pas les absurdités qu'on ignore et les scénaristes en profitent...

Bref, je crois qu'on ne peut vraiment être critique que pour soi-même. Quoiqu'il serait sûrement possible d'établir une grille d'impossibilités à cocher pour un film donné et qui permettrait aux gens de savoir, en fonction de leur kit personnel, si le film est "bon" ou "pourave".
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime11/12/2013, 15:51

"L’expression suspension consentie de l'incrédulité (de l'anglais willing suspension of disbelief) décrit l’opération mentale qu'effectue le lecteur ou le spectateur d'une œuvre de fiction qui accepte, le temps de sa consultation de l'œuvre, de mettre de côté son scepticisme. Ce concept a été nommé en 1817 dans un texte de Coleridge.

On l'appelle plus souvent suspension volontaire de l'incrédulité1 en narratologie, ou suspension d'incrédulité2 , ou encore trêve de l'incrédulité (pour Yves Lavandier dans La Dramaturgie)."
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime12/12/2013, 01:37

Narfesse a écrit:
Aurl le douteux a écrit:
hunger games : l'embrasement : critiqiue presse : 3.6/5, critique spectateur : 4.4/5
Budget : inférieur à 300 millions ( marketing compris), Box Office : 672 millions
Ah oui là tout s'explique. Sauf pourquoi la presse et les spectateurs ont trouvé ça bien  Laughing 

Bein y'a de l'action, une intensité dramatique
si tu réfléchis pas du tout (faut se forcer) au scénario et à la mise en scène, c'est un divertissement comme un autre, ça raconte une histoire originale en balayant quelques thèmes.
Moi concrètement je reproche pas aux gens de débrancher leur cerveau pour aller se divertir, ils ont le droit de pas penser tout le temps grand culture et de vouloir voir un truc sans chercher à l'intellectualiser.
En revanche je reproche grandement à la critique de toujours se satisfaire de peu ( et pourtant je suis moi même indulgent sur les films, mais ça n'empêche pas de voir les gros défauts quand ils sont là, même des films qu'on apprécie ou qu'on trouve acceptable) ainsi qu'aux cinéastes de profiter que le public n'est pas exigeant pour lui proposer de la daube, pour niveler par le bas toujours un peu plus.


Narfesse a écrit:
Ouhla, moi lire un livre ? Mouahaha  Laughing  Laughing 
Et je ne connais qu'Edouard Bernay, des entreprises Bernay & Brenay  Cinémassacre - Page 20 396436 
Merci pour ces infos en tout cas !
si y'a une vanne ou une référence dans ton Bernay là, je comprend absolument pas ^^"
de toute façon, Manufacturing consent c'est assez indigeste, c'est un bouquin universitaire rigoureux, c'est pas hyper fun même si c'est un ouvrage majeur
Et donc ça reste marrant de voir que la publicité et la structuration des médias autour de la publicité aujourd'hui, à exactement la même origine que la propagande Nazi (Bernays à plus ou moins donné son sens moderne au mot propagande d'ailleurs) ce sont les deux développements à l’extrême des concepts de Bernays
Tout propagandistes baverait de voir comme la publicité est bien acceptée et qu'elle est même un objet culturel pour certains, et tout publicitaire rêverait que son travail soit aussi efficace que la propagande.

Narfesse a écrit:

Je vais m'atteler à la lecture de la critique de l'odieux et la tienne du 1er volet. Mais j'ai pas eu le temps au taf aujourd'hui  Laughing
(note : ma critique du premier volet est trois fois plus petite que celle du second où j'ai passé tout le film en revue ^^ )


Sinon Unbe m'a pas mal mâché le travail en rappelant la suspension de l'incrédulité
La suspension de l'incrédulité c'est souvent la bonne excuse des mauvais auteurs.
En réalité elle implique simplement qu'on peut absolument tout amener dans une fiction, mais pas de n'importe quelle façon.
L'exemple type pour comprendre ça, c'est le genre Fantastique. Dans ce genre, on doit avoir l'irruption, dans une situation banale, d'un événement extra-ordinaire, impossible, inexplicable. La suspension de l'incrédulité fait qu'on peut accepter, croire, à l'élément perturbateur, quel qu'il soit et quel que soit son manque de réalisme. En revanche, le récit doit adapter de manière vraisemblable, et cohérente avec les propres règles de son univers, la réactions des personnages à cet événement.

Si dans une fiction, une soucoupe volante apparaît soudainement au dessus d'une école maternelle normale, on peut suspendre notre incrédulité si les enfants paniquent, sont curieux, choqués, terrifiés etc etc. La cohérence rend vraisemblable un événement irréaliste, elle est donc indispensable. D'où l'importance de distinguer le réaliste du vraisemblable.

Si un événement fantastique donne lieu à des réactions qui ne sont pas cohérentes (indifférence, acceptation totale), on est pas dans du fantastique, mais devant un récit absurde ou un récit mythologique.

il y a des écueils qui ne sont pas graves et donc excusables dans les fictions (mauvaises concordances des déplacements des personnages, étirement ou raccourcissement du temps selon le besoin, pas mal de conventions auxquelles nous sommes habitués ) il y a des écueils qui ne sont pas grave mais que je trouve pas trop excusables (levée du jour et tombée de la nuit totalement aléatoire dans les films modernes par exemple ) et il y a des défauts majeur d'écriture qui traduisent une incohérence de fond, une incohérence de l'intrigue et de son déroulement.
C'est là qu'intervient dans les films le pansement de fortune : le performatif. Je n'ai pas réussi à écrire une intrigue cohérente dans la limite des règles de l'univers que j'ai créé, mes personnages font n'importe quoi, agissent en dépit du bon sens, en dépit de leurs intérêt, font l'inverse de ce qu'ils disent ... donc je vais rajouter une incohérence qui effacera les autres, cette incohérence c'est "mes personnages ne voient pas les incohérences et estiment que tout est parfaitement normal"

Bien entendu, il y a également plein de nuances la dedans, tout n'est pas rédhibitoire, toutes les erreurs ne remettent pas en question le scénario dans son ensemble.
Le fait que le film se prenne ou non au sérieux est un indicateur de l'importance qu'on doit donner aux défauts de cohérence.
Dans ce domaine, Hunger Games 1 et 2, et Prometheus sont des cas d'école.

Ce sont des véritables défauts et non des choix artistiques dans la mesure où ils brouillent la grille de compréhension du film. Ils renversent involontairement les règles qui régissent l'univers du film ( d'ailleurs dans le cas de Hunger Games, ou de Up and Down par exemple, ce sont de véritables règles énoncées littéralement par des personnages, cela rend leur non-respect encore moins excusable ) et perdent le spectateur très attentif plus qu'elles ne perdent le spectateur passif.
C'est une forme d'imposture artistique. Pour prendre des exemples revenons à Hunger Games : quoi de plus simple que de proposer un twist final qu'absolument personne n'avait vu venir avant la fin et donc de s'assurer que le public sera surpris et impressionné par ce retournement magistral ... lorsqu'en fait tout les éléments antérieurs du film rendent impossible le changement de camp de ce personnage. C'est malhonnête de montrer ça, le twist final étant un élément très apprécié et qui peut rendre un film quelconque très marquant. C'est aussi malhonnête que d'ajouter de la graisse et du sucre dans de la salade pour créer une addiction chez le consommateur, ça n'a rien à faire là, c'est inopportun, maladroit et vicieux ... mais ça va lui faire plaisir, lui plaire plus qu'une salade classique, l'inciter à en redemander, et en définitive, nuire considérablement à sa santé. Avec les fictions mal écrites, c'est sa santé intellectuelle, en l'occurrence l'esprit critique et le niveau d’exigence du spectateur/lecteur, qui se trouve abaissée par le coup bas.

et c'est pas parce qu'un film est mauvais qu'absolument tout est mauvais dans le film.
Hunger games à une jolie photographie, un peu d'inventivité dans les effets spéciaux, des acteurs ... qui font leur job pour la plupart, quelques répliques marrantes.
Mais ça me désole d'autant plus, je suis toujours attristé quand des techniciens de l'image très compétent sont mis au service d'auteurs absolument déplorables, j'ai du mal à n'y pas voir un gâchis de talent. (alors que des images nulles mises au service d'auteurs inspirés, c'est beaucoup moins grave, le fond prime sur la forme )


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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime22/1/2014, 09:53

Cinéma sacre :

Voici plusieurs mois que je ne vous ai pas chroniqué un grand classique. Puisque j'ai eu le courage de le revoir il y a quelques jours, le moment est venu de vous inciter à voir le terrifiant Johnny s'en va-t-en guerre.
Film de 1972, adapté d'un bouquin éponyme de 1939, et réalisé par l'auteur dudit bouquin : Donald Trumbo.
J'ai l'habitude d'utiliser le titre original du film/livre : Johnny got his gun, ça sonne très bien, et c'est une référence à une chanson de propagande militaire américaine disant aux jeunes américains "Johnny get your gun".

Passons au cœur du sujet : ce film est un classique, il est important de le voir pour le simple impact qu'il a eu dans l'esprit des gens des années 70.
On nous présente, en noir et blanc, des médecins de guerre penchés sur un cas exceptionnel, un jeune homme confronté à l'explosion d'un obus et qui s'est instinctivement mis en position fœtale. Ses membres et son visage ont été arrachés, de même qu'une partie de son cerveau, cependant le tronc vit encore.
Cette curiosité médicale intéresse grandement les médecins militaires. Et l'on entend les consignes du chirurgien le plus gradé sur la manière dont les infirmières devront s'occuper de ce "patient". Elles devront le traiter humainement, mais doivent être conscientes qu'il s'agit d'un bloc de chair ayant perdu toute faculté de penser, c'est un légume et son intérêt est avant tout scientifique.
Tout mouvement de sa part devra être considéré comme un spasme et donc être traité médicalement : avec des barbituriques.
La situation initiale est ainsi posée, et c'est à ce moment que nous commençons à entendre en voix off... les pensées de Johnny. Vous vous en doutez, le jeune homme n'a perdu aucune de ses facultés intellectuelles.
Ce film va donc nous présenter la compréhension de sa propre situation par johnny, seul avec, en couleur, ses pensées, son isolement, ses dépressions, ses réflexions, beaucoup de ses souvenirs ; privé de membres, n'ayant aucun moyen de s'exprimer, n'ayant plus de visage, étant privé de vue, d'audition, de parole, et étant endormi chimiquement à chaque fois qu'il agite sa tête pour tenter de se manifester dans le monde extérieur.

Ce film est beaucoup moins dur à vivre qu'on vous le dira, toutefois vous en sortirez légèrement traumatisés. C'est à cause de la scène finale qui est ... d'une intransigeance exceptionnelle. En réalité le film est beaucoup moins médical qu'on ne l'imagine, plus de la moitié du temps du film est occupé par les rêves de john. Parfois ce sont des souvenirs, des flash backs, qui nous aident à comprendre qui il était, à nous attacher à ce jeune homme qui n'avait pas vraiment de raison d'aller à la guerre. Parfois ce sont des véritables scènes de fictions, des rêves, des petits sketchs qu'il construit dans sa tête, amusants ou évocateurs, on le voit par exemple jouer aux cartes en compagnie de Jésus et d'un petit comité de jeunes morts au combat.

Je me sens obligé de faire une analyse un peu comparée de ce film avec Le scaphandre et le papillon. Film également adapté d'un bouquin, autobiographique pour le coup, et dicté par des clignements d'oeil à une scribe.
Outre le fait que je n'apprécie pas Mathieu Amalric, j'ai du mal avec Le scaphandre et le papillon, c'est triste de se dire que je préfère la fiction de Johnny got hig gun à une histoire vraie qui y ressemble.
Il faut dire que Le scaphandre et le papillon ne pisse pas loin au fond : un homme aisé, mondain, qui se retrouve paralysé en LIS en France à l'aube de l'an 2000. On s'inquiète finalement peu pour son cas, on espère qu'il réussira à communiquer, à faire comprendre qu'il n'est pas un légume, et une fois cela fait une cellule médicale dédiée se met en place et ce pauvre malade est finalement très bien traité et considéré sérieusement. Le film s'attarde surtout sur le bouleversement de sa vie, de ses enfants, sa femme, sa souffrance, c'est surchargé en pathos.
C'est une tranche de vie émouvante, sans portée.
Johnny got his gun est un film qui milite pour l'euthanasie mieux qu'aucun argumentaire, et qui moque la stupidité de la guerre mieux qu'aucun militantisme pacifique. C'est un livre de 1939 qui racontait un sordide événement fictif de la guerre de 14-18 pour calmer les désirs guerriers de la seconde guerre mondiale. C'est devenu un film en 71 qui méprise les velléités combattantes de la fin de la honteuse guerre du viet-nam.
On sort de ce film tout à fait pensif, c'est un film qui sème des graines dans votre esprit s'il ne vous traumatise pas complètement. Par la mise en scène (la réalité, qui est inaccessible à John, est en noir et blanc, ses rêves qui sont son seul monde, sont en couleurs) le jeu des acteurs (la candeur admirable de John, l'air grave mais le jeu léger des infirmières, la tristesse et la gentillesse du père de john) et par la manipulation habile de son thème (ici on ne s'attend pas à ce que John puisse communiquer avec l'extérieur, on est au début du siècle dernier dans un hôpital militaire, lui même accepte son sort, il joue avec son esprit, tente de sentir les vibrations des pas des infirmières, et passe le reste de son temps à faire des rêves étranges sous l'effet des sédatifs) ce film dit énormément de choses, des belles choses, des choses terribles aussi. John réagit avec intelligence à la situation et ne se morfond que peu, le film n'a pas besoin d'ajouter du pathos (musique minimaliste ou absente, même pour les scènes terrifiantes où John comprend ce qu'il est devenu) à une histoire dont le sordide se suffit à lui même.

dernier petit point : contrairement à ce que j'ai pu lire, non ce film n'a pas vieilli, il est toujours varié, divertissant et bien réalisé. Ses thèmes (les horreurs de la guerre, l'euthanasie, la foi aveugle et le patriotisme) sont toujours d'une féroce actualité, on alterne beaucoup d'émotions bien que ce soit un huit clos, il est bien écrit et on ne s'ennuie pas une seule seconde si on rentre un peu dans l'horreur de la situation. Et la scène de fin est une scène totalement mythique dans l'histoire du cinéma.

si vous avez aimé ce film, vous aimerez peut-être :
Le scaphandre et le papillon : si ce qui vous excite ce sont des impotents sans moyen de communiquer
Vous pouvez également vous finir avec le film des années 60 sur la vie d'Helen Keller ^^ et y'a probablement des téléfilms aussi



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Pierre




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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime22/1/2014, 13:10

Ça donne envie Razz

Si je le trouve en bibliothèque je l'emprunte ^^
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime23/1/2014, 13:11

Ok, je regarderai.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime3/2/2014, 02:00

Antxiko a écrit:
Ça donne envie Razz

Si je le trouve en bibliothèque je l'emprunte ^^

emprunter le bouquin ou le film ?

et n'hésitez pas à venir donner des nouvelles quand parfois vous voyez un film chroniqué en ces lieux les gars, histoire de mettre juste une touche d'animation, si vous êtes d'accord avec la critique exposée, signalé le, et mieux, si vous n'êtes pas d'accord, venez raconter un peu pourquoi ^^

Cinéma sacre :

J’avais envie d’écrire un truc mais je savais pas trop quoi choisir. J’avais envie de vous parler d’un truc peu ou pas connu pour en dire du bien, ou d’un truc connu pour en dire du mal. Mais fondamentalement, j’ai pas vu de film très mauvais cette année ( pourvu que ça dure ) et j’avais pas beaucoup de matière en terme de petite perle méconnue.
J’ai finalement jeté mon dévolu sur le très méritant Open Grave (littéralement "Tombe ouverte"), film de 2013, qu’on va classer en horreur pour se simplifier la vie.
Nous y retrouvons .. heu, pas grand monde, si ce n’est Sharlto Copley, l’excellent premier rôle de District 9 ( de Neil Blonkamp ), et Thomas Kretschmann dont le nom ne me dit absolument rien mais que je reconnais comme le capitaine du bateau dans King Kong, et l’antagoniste de Wanted. Notez que le réalisateur de ce film à fait l’excellent Apollo 18 que j’ai chroniqué sur ce même topic il y a un ou deux ans. Notez d’ailleurs que je viens d’apprendre ça  à l’instant en faisant une brève recherche pour écrire cette critique. Cela me donne très envie de regarder Les proies, autre film du bonhomme, dont  on m’a dit beaucoup de bien et qui, comme les 2 autres, travaille le concept de méfiance entre les individus.
Pour ne pas me perdre, voyons comment commence le film. Notre héros se réveille, il a comme une crise de spasme, il fait nuit, il est sale, vraisemblablement dehors, c’est comme s’il sortait du coma. Ses muscles sont crispés, il reprend peu à peu et dans la douleur le contrôle de son corps. Il est totalement désemparé, il fouille ses poches et trouve un briquet, il prend alors conscience de son environnement : il est dans une fosse, plus exactement dans un charnier. Des dizaines, ou plutôt des centaines de cadavres forment le sol sur lequel il claudique. Il est horrifié et comprend visiblement aussi peu la situation que nous, il ramasse une pistolet par terre. Hors du charnier, une jeune femme lui jette une corde et l’aide à sortir du trou. Il en sort seul, et erre sous la pluie battante et dans une nuit orageuse à travers une forêt. Il arrive à une maison isolée, à l’intérieur de laquelle il trouve un petit groupe de personnes ( dont la jeune femme l’ayant secouru ). Lui-même est assez peu courtois, du fait de la situation très dure dans laquelle il s’est réveillé. La situation est vite exposée : tout comme lui, ces gens disent n’avoir aucun souvenir de qui ils sont, de ce qu’ils font là, ils trouvent leurs noms grâce aux cartes d’identité qu’ils ont sur eux. Ils se sont réveillés péniblement dans la maison … eux même trouvent très suspect qu’il se soit réveillé dans un charnier et mettent notre héros un peu à l’écart de leur groupe, le fait qu’il soit froid et distant n’aidant pas.

Voila le début de ce film, une communauté aléatoire, formée de gens qui ne se connaissent pas entre eux et ne se connaissent pas eux même. Plongée dans une forêt isolée, entourée de charnier et de cadavres torturés déposés un peu partout.
Le fait qu’on nous attribue  un personnage principal sans avoir la moindre idée de qui il est rend le film passionnant  à suivre, les personnages se découvrent, ils entretiennent tous une méfiance les uns envers les autres, mais également un niveau de confiance arbitraire qui leur permet d’interagir et de coopérer sans partir dans des délires paranoïaques, certains se sentent plus attirés par certains autres, cela donnent des réflexions amusantes comme le mec qui se demande si machine pourrait être sa compagne puisqu’il se sent très proche d’elle … tout en se disant que cela pourrait tout aussi bien être sa sœur, ce qui serait un peu plus crade s’il tentait de la séduire. Tous découvrent leurs talents, l’un d’eux sait lire le latin et des tas de langues, un autre à une science des armes, et ils tentent péniblement et en ayant du mal à faire sens avec les indices qu’ils trouvent, d’établir une logique à leur présence en ce lieu terriblement hostile.
Le scénario de ce film est très généreux, pour un film d’horreur qui utilise une situation archi-classique de cabane isolée entourée d’une forêt qui porte la mort, on a droit  à une vraie personnalité des personnages, une belle exploitation des rapports difficiles entre eux, une habile manière de berner le spectateur avec des fausses pistes, des rebondissements terribles, et une fin en apothéose d’un cynisme délicieux.
Globalement c’est un film qu’il est bon de suivre en essayant de dénouer le fil soi-même, devant son écran, tenter de conjecturer avec ce qu’on a sous les yeux, ne pas se laisser avoir par certains indices trompeurs.

Si vous avez aimé ce film, vous aimerez peut-être :
- Apollo 18, même réalisateur, un film sur la méfiance et la confiance claustrophobique entre deux astronautes posés sur la lune. Les points communs généraux s’arrêtent là mais on peut trouver une patte du réalisateur en décortiquant les deux films j’imagine. Chronique du film ici.
- The Thing ( de 1982 !! ), également chroniqué dans ce topic, le meilleur film sur la méfiance qui existe dans l’histoire du cinéma intergalactique de la mort. Brève chronique du film ici
- La trilogie Bourne, Totall Recall, Eternal sunshine of the spotless mind, L’échelle de Jacob, pandorum, Shutter Island, oui c’était pour faire une liste de films qui jouent avec la mémoire, la perte de mémoire et la perte d’identité, si par hasard c’est cet aspect-là qui vous botte.
- Severance, un film d'horreur ... magistral, plein du plus délicieux humour noir, malgré un scénar de base également cliché du groupe de collègues faisant un voyage de détente dans un chalet dans les bois en europe de l'est et se faisant massacrer par une force inconnue.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime4/2/2014, 16:16

Je le regarderai maintenant que j'ai récupéré mon pc. Le pitch de départ fait un peu penser à Cube.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime4/2/2014, 20:13

Même si je suis pas fan des films d'horreur (on m'en a offert un en cadeau lol) ça donne envie de découvrir celui là Smile
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime6/2/2014, 10:54

Unbekannt a écrit:
Je le regarderai maintenant que j'ai récupéré mon pc. Le pitch de départ fait un peu penser à Cube.
excellente remarque ! je savais bien que ce concept de réunir un groupe d'inconnus m'évoquait très fortement d'autres films, et Cube en est un fameux exemple, il y en a probablement d'autres (Predators, qui me vient à l'esprit à l'instant par exemple, même Pitch black ressemble un peu à ça)
je ne vais toutefois pas le rajouter à la liste finale car le traitement des deux films est très différent, sans parler de l'environnement.

Antxiko a écrit:
Même si je suis pas fan des films d'horreur (on m'en a offert un en cadeau lol) ça donne envie de découvrir celui là Smile

je suis également assez inculte en la matière, mais j'ai quelques chouchous
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime6/2/2014, 23:19

J'ai regardé le film. Je n'ai pas plus apprécié que ça. Certains points du scénario m'échappent.
SPOILER:

Je n'ai pas trouvé les personnages convaincants dans leur détresse. Certaines réactions m'ont un peu échappées comme quand
SPOILER:
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime7/2/2014, 19:04

Les films d'horreur, c'est comme les James Bond : absurdes au point d'en être drôles. Du coup, j'ai du mal à entrer dans l'histoire.  Rolling Eyes 

En général, il s'agit de créatures ou d'émanations d'entités tellement puissantes et anciennes qu'on se demande pourquoi toute la galaxie n'est pas déjà sous leur coupe. La distraction du film consiste alors à se demander ce qu'il faudrait faire, à la place de la chose, pour éliminer les insignifiants mortels qui merdouillent autour.  king
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime8/2/2014, 01:37

C'est avec cet état d'esprit que j'ai regardé pour la dernière fois Mars Attacks et en effet je me suis bien marré contrairement à la première fois  pirat 
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime14/2/2014, 04:30

DeProfondis a écrit:

En général, il s'agit de créatures ou d'émanations d'entités tellement puissantes et anciennes qu'on se demande pourquoi toute la galaxie n'est pas déjà sous leur coupe. La distraction du film consiste alors à se demander ce qu'il faudrait faire, à la place de la chose, pour éliminer les insignifiants mortels qui merdouillent autour.  king

et sinon, tu as vu plus de 2 films d'horreur dans ta vie ?  Rolling Eyes 



Ciné Massacre :


HOHO, mes amis, j’pensais pas trouver aussi vite un concurrent sérieux à Hunger Games 2, mais là tout de même … j’hésite !
A ma grande surprise ce film n’a pas été spoilé par l’odieux, j’vais donc faire son travail, avec moins de mauvaise foi, et en moins long. En gros je vous raconte toute l’histoire de manière synthétique, et je m’attarde presque uniquement sur les points vraiment problématiques.
Aussi peu satisfaisant soit-il, ce film nous présente un héros d’environ 14 ans, si on estime que le public cible de ces films pour pré-ados c’est l’âge du héros, ce film s’adresse donc à un public un poil plus jeune que Hunger games (Katniss doit avoir 16 ans dans le premier film ). Est-ce une excuse pour  écrire un scénario sans une once de cohérence ? Certainement pas.

Nous allons donc nous pencher sur La stratégie Ender, un film de 2013, tiré d’un ou plusieurs livres d’un certain Orson Scott Card, il va de soi que je n’ai pas lu les bouquins ( qui sont nombreux) et que je ne l’envisage pas. Les bouquins appartiennent à une vaste série de science fiction qui a eu beaucoup de succès, mais dont je doute qu’elle ne soit pas également adressée à un jeune public. Dans l’absolu, je ne peux pas faire aux livres les reproches que je ferai au film, peut-être qu’une bonne partie des écueils du film sont absent du livre. C’est différent d’un Hunger Games, adapté par son auteur initiale.

Si je devais résumer très simplement La stratégie Ender, ce serait en parlant d’une fusion entre Hunger Games 2, Harry PotterOblivion et Starship troppers aussi, le tout rédigé par un Orang-Outang particulièrement peu vif d’esprit ( ou par la scénariste de Hunger Games, ça marche aussi ).
On retrouve dans ces quatre univers la totalité des éléments un peu particulier du film … cela n’est pas en soi un reproche, mais nous allons voir comment cela se construit ( ou plutôt ne se construit pas) et pourquoi c’est finalement un peu grave de mettre 110 millions de dollars dans une chose pareille.
J’aurai la trop grande gentillesse de mettre dans des spoilers les pitoyables retournements de situation ou révélations tardives, même si elles sont en fait toutes incohérentes ou désamorcées bien plus tôt dans le film, sans que les réalisateurs et monteurs ne s’en soient aperçus, ça va être du travail commençons.

Le film s’ouvre sur une citation sur fond noir, une citation d’un personnage de fiction dudit film … ça commence très mal. Nous passons ensuite à une scène de combat aérien accompagné d’une voix off.
La voix off explique que 50 ans plus tôt (cela correspond aux images que nous voyons) des extra-terrestres belliqueux surnommés les Doryphores, ont attaqué la terre. Nous voyons des avions de chasse peu nombreux virevoltants parmi des nuées de dizaines de milliers de vaisseaux alien plutôt bruns et fluctuants comme une nuée d’insectes. On nous apprend que des dizaines de millions d’humains périrent lors de cette guerre … ce qui me parait être un bilan incroyablement positif.
Une attaque d’une planète contre une autre, qui entraine un bilan équivalent voire inférieur à la première ou la seconde guerre mondiale. L’objectif c’est de nous informer que c’est l’évènement le plus traumatisant de l’histoire de l’humanité ( et cela est évoqué ainsi tout au long du film ) mais c’est foiré. Dans le même genre, le soulèvement des machines dans Terminator a anéantit plus de la moitié de l’humanité, les pertes se comptent en milliard. On se concentre sur un unique avion de chasse qui passe miraculeusement entre les tirs. On nous informe que c’est uniquement grâce au sacrifice d’un de leurs plus grands commandants qu’ils n’ont pas été anéantit. Qui est ce « on » d’ailleurs ? L’humanité ? les Etats-Unis ? Tout le monde parlera la même langue tout au long du film et même des enfants de 12 ans venant des 4 coins du monde parleront tous américain (c’est tout à fait visionnaire ^^ ).
On voit alors cet avion survivant foncer vers les entrailles d’un gigantesque vaisseau alien (dimensions en centaines de mètres) pour y exploser, et disloquer le vaisseau. Et ainsi l’humanité emporte la victoire. (oui, c'est la fin de Independance Day, je sais, ne m'interrompez pas) Tout cela est fort cinématographique, avec moult changements de plans, effet de style, caméras qui filment le pilote, puis le vaisseau alien, puis la scène vue de l’extérieur etc. etc.
On nous dit alors que la flotte internationale, soucieuse d’éviter un nouveau bain de sang dans le futur, se mit  à développer un programme d’entrainement allant chercher les enfants les plus brillants de l’humanité, pour les entrainer à l’art de la guerre, du commandement, et se préparer ainsi à répondre à une seconde attaque. Les doryphores ayant des formations de vols incompréhensibles, aléatoires, et nécessitant l’intervention d’esprits supérieurs pour être contrées. Cela nous sera réexpliqué régulièrement d’ailleurs.
Notre narrateur se présente alors, il est l’une de ces jeunes recrues. Il est présentement occupé à jouer à un jeu de pilotage spatial face à des jeunes  un peu moins jeunes, il joue contre l’un d’eux, qui a tout un groupe de soutien derrière lui.
On voit une petite plaque de métal collée sur la nuque des jeunes en uniforme caki, et on constate qu’un général et son adjointe regardent sur un écran la partie  à travers les yeux des joueurs.
Notre héros est un jeune particulièrement fluet, au regard assez dur, mais avec l’air assez bête. Son adversaire est un gros bourrin qui enrage lorsqu’il perd la partie. Le général se félicite de la victoire de son poulain et ajoute que celui-ci est le bon, qu’il ne sera pas aussi décevant que son frère.
Fin stratège et face à un gros con en rage, notre héros ne tente pas de le calmer avec un sourire, de le réconforter, de minimiser son mérite, de dire qu’il a eu chaud, et toutes ces choses qu’on dit pour réconforter quelqu’un qui n’aime pas perdre, il fronce les sourcils et énonce avec une voix de robot des phrases de faux derche telles que « il faut faire preuve d’astuce »  « tu as mal calculé ta trajectoire » « bonne partie. merci » avec une absence totale de mouvement sur son visage. Une tronche et un comportement qui donneraient à n’importe quel badaud l’envie irrépressible de lui mettre un coup de genoux dans la cornée. Cela n’empêche pas notre bon général Han Solo (car c’était lui) de clamer « vous avez vu, il est très doué en stratégie ! » WTF, mais ça sera comme ça tout au long du film. L’adjointe ajoutera pour enfoncer le clou « son humilité est peut-être feinte, il adopte peut-être ce comportement pour calmer son adversaire mu par son égo » …. « ça le rend encore plus intelligent » conclue le général.
Quel échange mauvais, j’en ai des frissons.
1 - il adopte un comportement stupide et froid, son adversaire le hait encore plus à cause de cela, et le pire c’est que c’est flagrant dans la scène.
2 - si la phrase « il est doué en stratégie » ne disait pas « il est doué pour gérer son adversaire colérique », elle voulait dire quoi ? Et si elle voulait bien dire cela, pourquoi ajouter derrière qu’il feint l’humilité comme si c’était un motif de reproche? C’est bien pour cela qu’on le complimente dans cette scène non ?
Je vous invite à vous habituer à ces échanges qui ne vont nulle part, le film en regorge, on voit une scène, une mauvaise analyse de la scène, puis une analyse contradictoire, mais tout cela est toujours exprimé comme si tout le monde était parfaitement d’accord avec les autres, sur la même longueur d’onde. Le pire ( encore que) c’est que ce n’est pas systématique, parfois la lecture est bonne. Je l’explique par le fait que les auteurs/réalisateurs n’ont pas été capable d’écrire et de montrer à chaque fois des scènes qui font avancer le personnage principal dans le sens voulu ( par incompétence dans l’écriture, par de mauvais acteurs ou une mauvaise direction des acteurs, je ne sais pas ) et donc pour recadrer tout de même l’objectif final, on a régulièrement des arguments d’autorité ( souvent le général Han Solo ou d’autres gradés ) qui viennent faire un éditorial en contradiction avec ce qu’on voit. Là encore, c’est du performatif.

Vous avez compris le tableau je pense, le général pense que c’est en quelque sorte l’élu, croit énormément en lui, et va le tester par tous les moyens. Notre héros est un petit génie de stratégie (tout du moins, un tacticien) et le général va tenter de s’assurer qu’il a l’âme d’un leader, que les autres le suivront.
Le général Han Solo commence par tester le rejet, il fait enlever le mouchard dans la nuque qui permet à Ender (c’est le nom bizarre de notre héros, il s’appelle Andrew Wiggin, je sais pas si Ender est un surnom ou un second prénom, car même les officiels l’appellent Ender ) d’être espionné par ses supérieurs. On lui annonce qu’il a maintenant « droit  à une intimité » … haha, ça devait être difficile de vivre son adolescence en sachant que n’importe qui peut voir à tout moment  par tes yeux.
Il se sent alors exclu du programme et s’inquiète, cela excite le gros bourrin qu’il a vexé en le battant au jeu puis en le snobant, s’ensuit une scène de bagarre entre pré-ados. Ender trouve par hasard un objet lui servant d’arme et se sort assez victorieux de l’échauffourée malgré sa carrure de crevette anémiée. La musique indique que c’est un évènement un peu grave pour lui, quand il devient violent. La scène suivante le confirme, il s’adresse à sa grande sœur qui se trouve être little rock, de Bienvenue à Zombieland. On en reparlera, mais y’a un délire limite incestueux dans ce film, il pense tout le temps à sa sœur, c’est la seule personne de la famille avec laquelle il échange, il rêve d’elle, et lorsqu’il refuse de suivre son entrainement si on ne le laisse pas contacter sa famille, il exige simplement d’écrire à sa sœur et de pouvoir la revoir. Ses parents et son frangin, rien. Son frangin c’est excusable :on a droit à une scène où son frangin les interrompt dans leur discussion (sur le mal être qu’il éprouve à avoir violenté une autre recrue) pour se comporter comme une brute avec le petit frère dans un moment d’un niveau de ridicule assez incompréhensible (ils jouent aux doryphores et aux astronautes, c’est comme les cow-boys et les indiens, sauf qu’ils sont deux dans une chambre et que c’est pitoyable). La brutalité montrée reste une chamaillerie de frangins, assez sévère certes, et avec de la rancœur, mais rien de compatible avec le fait qu’on entendra régulièrement parler de son grand frère comme d’un psychopathe.

Nous assistons ensuite à un repas de famille étrange, il est question de l’investissement ( financier) très important des parents pour avoir pu concevoir le petit dernier, Ender. Je ne sais pas si c’est une histoire de biologie ou de loi ( genre politique de deux enfants par femme, ce qui est assez cohérent avec le fait qu’il y ait une surpopulation ( ça sera brièvement mentionné très tard dans le film ) mais beaucoup moins avec le fait que l’humanité maitrise des voyages spatiaux de planète en planète sans en avoir jamais colonisé une, et qu’elle se prépare depuis 50 ans à une guerre massive ( ce qui me semble incompatible avec une limitation de la natalité)). En gros les 3 enfants sont passé par l’école militaire pour intégrer le programme spécial, ils étaient tous assez brillants, mais furent finalement rejeté ( le grand frère  à cause de sa violence incontrôlable, sa sœur à cause de sa trop grande sensibilité … vous avez deviné, tout le talent de Ender sera d’être ni trop sensible ni trop violent, mais tout de même les deux, une bonne grosse morale à la con ), Ender est pour le moment l’enfant étant arrivé le plus loin dans le programme.
Le repas est interrompu par Han Solo et sa copine qui viennent demander des comptes à Ender sur sa violence face aux loubards du début. On lui demande s’il a aimé faire preuve de violence et frapper son adversaire même lorsqu’il était au sol, il répond qu’il a fait ça pour intimider les autres et gagner cet affrontement. Han Solo réagit comme si on venait d’inventer la roue devant ses yeux, même si ce qu’on vient de lui dire est vraiment la base de la base du comportement à adopter face à des agresseurs, c’est à pleurer. Bref, Han Solo clame que c’est un génie et décide de l’intégrer au programme. Les parents s’inquiètent et s’y opposent, c’est pour ajouter de la tension dramatique uniquement parce qu’on avait plus ou moins compris que c’était leur objectif de vie principal de contribuer au programme avec leur progéniture.
Han Solo convainc Ender en lui rappelant l’histoire du commandant qui a sauvé le monde 50 ans plus tôt, on s’imagine que c’est probablement la millième fois qu’il entend cette histoire du haut de ses  14 ans en école militaire, sachant que nous venons déjà d’y avoir droit deux fois en 10 minutes de film (je suis désolé, cela ne fait que 10 minutes). On nous explique plus en détail que les enfants ont une capacité d’assimilation des informations plus grande que les adultes, et qu’il y a besoin d’un esprit très brillant et d’un cerveau très puissant pour mener la guerre contre les doryphores quand ce sera le moment.

Bref : Ender entre à l’école de guerre car il est l’une des recrues les plus prometteuses de la planète.
Il se fait des amis simplement, sur un mode d’échange typique des enfants au cinéma ( ils se donnent leurs noms, se serrent la main, ça singe des comportements adultes d’une façon grotesque, manquerait plus qu’ils se saluent en soulevant leurs chapeaux). Moi j’ai vu ce « film » en version québecoise, alors je vous épargne un échange entre deux jeunes qui ressemble particulièrement à rien, ils ont tenté de traduire un jeu de mot j’imagine. Ils sont dans un vaisseau qui les emmène dans une station orbitale qui est l’école de guerre. A l’arrivée, Han solo continue de foutre la te-hon à Ender en insistant devant tous les autres sur le fait qu'il est le plus brillant, le plus beau, le plus fort et qu’ils sont tous des sous-merdes  à côté de lui.
C’est une école militaire, donc c’est sévère, tout ça tout ça.
Il se plaint auprès de Han Solo du traitement de son cas, il n’aime pas être mis en avant, les autres vont le haïr. Han Solo lui dit qu’il doit être un leader, qu’ils ont besoin d’un Jules César, d’un Napoléon. Ender rétorque que Jules César a été assassiné par son entourage, La copine ajoute que Napoléon a été défait, et Han solo se défend en insistant sur leurs accomplissements.
Je ne sais pas si ça vous a choqué aussi, moi si, en tout cas Ender qui est fort brillant n’a pas remarqué, mais à sa place il aurait mieux valu rétorquer « Minute papillon ! Vous attendez de moi que je défende la terre d’une invasion normalement, et là vous me citez les noms de deux grands conquérants. Vous vous foutriez pas un peu de ma gueule par hasard ? »
Comme il n’est un génie que quand ça sert le scénario, ça passe comme une lettre à la poste.
A la suite de cette scène, on comprend clairement que la copine de Han Solo est une psy de l’armée ( elle sert un gros tas de  bullshit analytique sur le comportement de Ender ).
On nous présente ensuite, dans un passage en revue des dortoirs, le sergent instructeur. Un type qui ressemble vachement à Mouloud Achour en version noire je trouve, ce sera donc Mouloud. Il fait une mauvaise parodie de Full Metal Jacket en donnant les consignes.

Les élèves suivent ensuite leur premier cours dans ce Saint-cyr de l’espace, vous savez par quoi ça commence ? oui vous le savez … on leur remontre l’acte héroïque du super commandant qui s’est sacrifié pour sauver l’humanité… et le mieux c’est qu’on le montre dans l’amphithéâtre, projeté sur un écran, avec le montage cinéma du début : champ, contre champ, gros plan sur le casque, plan large de l’explosion du vaisseau. On ne leur montre pas des images d’archives historiques, sans cut, on leur montre ça, c’est… je … le responsable qui a mis ça dans ce film mérite une gifle bien sentie.
Et après cette vidéo de 2 minutes, c’est la fin du cours, on sent bien l’élite scolaire du monde, putain.

En pleine nuit, Mouloud réveille les enfants en trombe et leur ordonne de se préparer pour une partie de quidditch .. hum, pardon, ce n’est pas du quidditch, mais ça a exactement le même rôle scénaristique et la même structuration narrative que le quidditch … et comme ça se passe dans un film où des enfants très spéciaux sont emmenés dans une école isolée, inaccessible, pour y apprendre des choses que personne d’autre qu’eux ne peut maîtriser … je vais continuer à appeler ça du quidditch.

J’vais avoir pas mal de choses à dire sur le jeu auquel ils jouent et la salle de combat.
C’est un genre de sport, ça a lieu dans une immense boule en verre d’une centaine de mètre de diamètre et qui est en fait un tronçon de la station, c’est donc une sphère fixée aux deux pôles mais totalement exposée, je ne sais vraiment pas à quoi cela sert et pourquoi ce n’est pas mieux protégé.
Nos vaillant gamin portent un casque de vélo fluo et une combi moulante ridicule qui fait bien ressortir leur côté crevette. Il n’y a pas de pesanteur dans la boule, le général Solo leur propose de découvrir la salle de combat et ils se retrouvent tous très joyeux à flotter dans le vide, découvrir cette sensation, s’amuser avec. Ils ont tous une arme sur eux, un pistolet futuriste, Ender fraternise avec un jeune presque aussi malin que lui (dans la conception des scénaristes du moins, puisqu’ils sont aussi stupides l’un que l’autre en fait) qui lui demande ce que fait le pistolet, Ender l’ignore et tire dans le vide pour voir. Une sorte de rayon laser bleu s’échappe de l’arme dans un « piou piou » typique d’arme du futur ( les marchands d’armes du futur se sentiront obligés d’ajouter ce bruit je pense).
« qu’est-ce que ça fait quand ça touche la combinaison ? » « voyons voir, tire moi dans la jambe »  « et toi dans la mienne ! en même temps »
Outre le fait que j’ai l’impression de voir deux jeunes garçons découvrant ensemble leur sexualité, je vous présente les deux esprits les plus lumineux de cette école : en présence d’une arme inconnue, leur premier test est de se tirer mutuellement dessus pour voir ce que ça fait. Et simultanément en plus, comme ça si c’est dangereux ils sont mutilés tous les deux. On applaudit bien fort l’élite qui va sauver la planète !
Résultat : ça leur fait une sensation de froid amusante et ça les paralyse. Solo les regroupe ( ils dérivent tous comme des cons au milieu de la salle) et le sergent Mouloud leur explique le jeu :
Combat par équipe dans la grande salle, on se tire dessus dans le vide, 1 point par membres touchés, 6 points pour une poitrine touchée ( heu, je parle de tirer dans le buste hein ?) ce qui au passage immobilise définitivement le joueur jusqu’à la fin de la partie. Et attention voici venir la règle vif d’or : si un joueur d’une équipe arrive à atteindre la porte ennemie (les buts en quelque sorte ) sans s’être fait paralyser, c’est son équipe qui gagne, indépendamment du nombre de points accumulés.

Une pause la dessus. Les règles sont simplistes, parce qu’on doit tout comprendre rapidement( imaginez si un film devait vous expliquer le foot comme une fiction, les buts, les prolongations, les tirs au but, les corners, les fautes, le hors-jeu, ça prendrait une demi-heure) mais pour permettre l’intensité dramatique il faut une règle qui surpasse toutes les autres. Une règle qui permet la victoire même pour l’équipe qui est totalement dominée au score. C’est le vif d’or au quidditch, c’est ce truc dans le film qui nous occupe actuellement. Sans cela il faut un événement majeur extérieur, un deus ex machina grossier, pour permettre le retournement, comme par exemple un joueur qui se blesse, un arbitre corrompu (ou Didier qui se retransforme en chien ^^ ). C’est aussi pour ça qu’il y a énormément de films sur des sports de combats comparativement à la représentativité des autres types de sports. Dans un sport de combat, ce retournement de dernière minute est facile à mettre en scène et existe dans la réalité, un adversaire dominé, blessé, épuisé, qui place le bon coup, la bonne prise, et renverse totalement la situation. C’est une ressource dont ont souvent besoin les scénaristes, et les sports de combat la leur servent sur un plateau. Pour les sports qui impliquent un comptage des points, c’est beaucoup plus complexe.

Ensuite notre gaillard se lance dans une légère insubordination amusante et on lui fait faire des pompes, cela lui vaut une petite réputation de rebelle qui séduit ses compagnons ( ça, à la limite c’est plutôt bien joué pour devenir  un leader, même si concrètement ça ne marche que s’ils ont des supérieurs pour se faire traiter comme du poisson pourri, quand t’es excellentissime général-amiral troisième dan de la désolation satanique, tu peux plus trop faire d’insubordination). Il fait aussi le mariole en cours, bref, il unifie un peu sa classe autour de lui.
La nuit dans son lit il lance un jeu sur un I-pad du futur ( qui parait beaucoup moins high-tech qu’un I-pad du présent) en parallèle la psy dit que c’est elle qui lui a permis d’accéder au jeu (et elle a un retour de l'image du jeu sur la machine de Ender bien entendu, et ce en présence de Han Solo).
C’est le jeu de l’esprit, ça doit plus ou moins se générer en fonction de ce que l’utilisateur a dans la tête. Il y commet un acte d’une violence environ 10 fois inférieure à ce qu’on peut trouver dans le premier god of war venu, mais ça scandalise la psy qui dit qu’elle n’avait jamais vu un truc aussi horrible, mais cela satisfait grandement Indiana Jones ( changeons un peu) qui apprécie que son poulain sache être sans pitié parfois. Ender est alors promu ( immédiatement, c’est-à-dire qu’une annonce lui ordonne de changer de chambre juste après qu’il ait arrêté le jeu de l’esprit, en pleine nuit). Il rejoint l’équipe de la salamandre, un groupe plus âgé, très fier de ses victoires dans la salle de combat et dont le chef est un petit connard nerveux autoritaire et dénué d’intelligence. Ho et y’a une fille dedans, ça va donner lieu à une amourette utile puisqu’elle va l’entrainer pour le quidditch.
Ils vont s’entrainer tous les deux, la musique est sublime, de manière générale la musique du film est particulièrement marquante et belle, même quand les scènes sont médiocres (c’est-à-dire souvent) la musique sait se démarquer et donner un côté émouvant ou épique à l’action.

Il y a ensuite une scène de quidditch. J’ai une autre chose à dire sur ce sport, ce sera l’occasion de vous passer la description du match.  Quel foutu rôle joue ce sport ? la question se pose. Le travail de super commandant des forces armées de la terre impliquera t-il de sortir  à poil dans le vide intersidéral armé d’un pistolet en plastique pour se lancer d’un bond vers les flottes doryphores ? ça pourrait être amusant en réalité, mais cela ne sera absolument pas le cas. L’idée est de développer leur cohésion d’équipe, mais dans ce cas pourquoi passer par un sport sans lien avec leur objectif professionnel ? pourquoi ne pas directement les faire jouer à des jeux de stratégie, un jeu où ils seraient décisionnaires mais n’auraient pas à faire des cabrioles dans les airs ? mystère. Mais l’importance donnée au quidditch et le temps qu’ils y passent est assez incroyable compte tenu de ce que ça leur apporte.

Suite à une nouvelle promenade ultra violente de Ender dans le jeu de l’esprit, Indiana Jones le promeut  à nouveau (oui, c’est nul comme façon de faire avancer le scénario, je sais) et le place tout simplement à la tête d’une escouade plutôt qu’en subordonné du petit connard agressif susmentionné.
Il parle de cette escouade comme du repère des esprits les plus atypiques de l’école, les têtes brûlés, les personnalités particulière, ce qui inclut Ender, même s’il est complètement dans les clous puisqu’il est premier dans toutes les matières. La suite ce sera un genre de colonne Durruti avec des enfants et des collants moulants. Il retrouve miraculeusement dans cette nouvelle troupe plusieurs de ses jeunes camarades du début.
Pour le pousser toujours un peu plus loin, le général Jones organise une nouvelle partie de quidditch en pleine nuit, la team nouvellement formée de Ender s’y rend et constate qu’elle va devoir affronter deux équipes alliées simultanément … et qu’en plus les portes sont déjà ouverte et que les équipes adverses ont déjà pris position pour faire des embuscades dans la grande salle … et que tous les obstacles qui flottaient aléatoirement dans le vide forment maintenant un gros mur central qui coupe la salle en deux et bloquent la visibilité… il manque vraiment des tas de règles à ce jeu.

Je ne vous fait pas languir, avançant prudemment, Ender établit des stratégies originales et cela finit avec la formation d’un bloc humain qui sert de bouclier au plus petit d’entre eux qui parvient lentement mais surement au but adverse et fait gagner l’équipe sans utiliser d’arme, même si aux points ça devait être violent puisque les humains-boucliers se sont fait pilonner pendant 2 minutes.

Dans le camp d’en face, il y avait je ne vous le cache pas le petit connard prétentieux. La scène suivante est une scène d’agression dans les douches, entre ça et les tenues moulantes, nul doute que ce film séduira les pédophiles.
S’ensuit une scène de combat un peu ridicule ou notre jeune héros fait choir son adversaire qui se tape le crâne dans un rebord en fer.
Comme au début, Ender est un peu choqué de ce qu’il a fait. Il boude, il s’engueule avec Indiana Jones, et démissionne finalement. Le général demande à sa sœur d’aller le voir pour le rendre heureux et le convaincre de s’engager à nouveau (je vous ai épargné la présence de sa sœur dans le jeu de l’esprit ou les lettres qu’il lui envoie). On le retrouve sur terre dans une scène bucolique un peu hors sujet (ils sont sur un radeau et il pagaie .. dans un lac … pourquoi pas) Elle n’a besoin que de deux ou trois mots pour qu’il accepte, ça donne un air vraiment absurde à toute cette partie où il démissionne, ça n’apporte vraiment rien. Il est en fait promu sitôt réengagé et est emmené sur une colonie prise aux doryphores 23 ans plus tôt, et qui se trouve être un important avant-poste militaire. La base est étrangement construite à même les tunnels et constructions des doryphores.
On lui explique que les doryphores sont repliés sur leur planète et que sa tâche sera d’empêcher toute nouvelle guerre, il s’étonne qu’on agresse les doryphores alors que les forces humains les repoussent et les confinent sur leur planète. Vous sentez venir  à 20 kilomètres le désaccord de fond sur les raisons de la guerre. Tout le principe étant que ce que recherche les militaires c’est un jeune génie à l’esprit particulier capable de penser comme les doryphores, qui serait proche d’eux au fond.

Ender prend ses quartiers, il a une cabine privée. Il fait des rêves chelous impliquant des doryphores, il se réveille pour regarder le paysage par la fenêtre. Il se retourne et là HO MON DIEU ! Mais c’est Ben Kingsley ! Oui, Ben Kingsley est assis en tailleur dans sa chambre, entrer sans être remarqué dans la chambre d’un enfant, pedobear serait très admiratif. Nous l’appellerons donc Pedobear. Pedobear menace notre ami en mode art martial extrême, il lui dit de se comporter avec lui comme avec son ennemi, comme un prof de karaté chiant. Ils se battent un peu, assez mollement. Pedobear étant un petit vieux maigrichon, c’est difficile de le voir comme une brutasse en combat. Mais soit. J’ajoute que Pedobear est un Maori ce qui explique ses tatouages partout sur sa gueule… Ben Kingsley Maori c’est … original. Avant de sortir de la chambre, Ender lui demande son nom, il se présente, il est le commandant qui à sauvé l’humanité 50 ans plus tôt ! quel coup de théâtre !
Ender est subjugué de rencontrer la légende et lui demande pourquoi dans la vidéo de son exploit (celle qu’on a vu 2 fois et qu’on nous a raconté 3 fois déjà ) cela coupe toujours juste après la destruction du premier transporteur.
Normalement vous ne comprenez pas bien la question, car oui, je crois que le monteur n’a jamais revu son film. Les spectateurs du monde entier ont compris qu’il y avait un vaisseau mère gigantesque détruit car on nous montrait le vaisseau explosant en expliquant que la guerre était gagnée. Le côté insectoïdes des doryphores (rien que leur nom) venait renforcer cette impression de vaisseau mère. Mais toute la longue et pénible scène suivante amènera à la révélation formidable, après 10 minutes de discussion, qu’il a détruit en fait  un vaisseau mère. Ce que ni Ender ni la plupart des gens n’avaient compris, le tout dans une musique stressante de retournement de situation de dingue …. C’est le plus gros échec de scénario que j’ai vu depuis Prométheus je crois.

Il faut tout de même que je vous décrive la scène, elle est parfaite. Pedobear et Ender regardent la vidéo … toujours la même, donc au centre des opérations militaires, ils ne regardent pas des images d’archives et des enregistrements des casques et des caméras de sécurité, ils regardent la version montée en cinéma de la scène, avec des plans d’extérieur complétement absurdes.
Le plus triste c’est qu’ils font de l’analyse d’image à partir de cette version montée. Ender déduit des truc de ce qu’il voit et utilise un reflet sur l’image pour visualiser en 3D une nuée de vaisseaux doryphores.  Il y jette un coup d’œil 4 secondes pour trouver un épicentre à la nuée en vol aléatoire. Ce qui leur permet de conclure qu’il y a un vaisseau mère en fait … WTF ?? Dans la suite de la vidéo tous les vaisseaux alien s’arrêtent en plein vol et tombent comme des pierres ? ça suffisait pas pour déduire qu’il y avait un vaisseau mère ??! Je viens de plonger dans une dimension parallèle ou quoi ? ou plutôt une dimension perpendiculaire, vu le gros délire qui s’y déroule.
L’armée souhaite que personne ne sache ce fait (qu’on peut déduire de la vidéo qui passe en boucle un peu partout et ce que la totalité des spectateurs aura d’ailleurs déduit) et c’est pour cela qu’on fait passer le héros de la nation pour mort … quel rapport avec la choucroute ? en quoi son existence après qu’il se soit éjecté de l’avion est une information sensible ? C’est probablement uniquement parce que Pedobear se doutait qu’un film serait réalisé sur la vie de Ender qu’il a choisi de vivre caché du monde pour venir faire du karaté dans sa piaule 50 ans plus tard.

Ender retrouve alors (dans la pièce juste à côté, c’est complètement débile) la salle de commandement principale et tous ses amis embauchés pour le seconder dans le commandement (car si Ender est finalement là, c’est bien qu’il est choisi pour diriger les troupes humaines ).
On nous fait un rappel de la situation sur un grand écran holo ( c’est la pièce en fait ) : les doryphores ont renouvelé considérablement leurs troupes militaires, et ils commencent à être surpeuplés sur leur planète ce qui va les contraindre à coloniser.
Pedobear explique qu’Ender et sa dream team vont devoir s’entrainer sur un grand simulateur photoréaliste pour lutter contre ll… minute … on nous a dit au moins 5 fois dans ce film que personne ne comprenait les manœuvres doryphores, et que tout le délire de trouver des esprits uniques c’était parce qu’aucune machine n’arrivait à comprendre les patterns d’attaques de l’ennemis … et là l’équipe qui doit sauver l’humanité va devoir s’entrainer à mener la guerre contre les doryphores sur … un simulateur … putain de bordel de merde de salope de chiasse au vin blanc !
Ender, qui n’est intelligent que les jours qui finissent par « manche » ne s’étonne pas de la chose et accepte volontiers l’exercice.

Il est une sorte de chef d’orchestre devant un écran de minority report et donne des tas d’ordres à ses 5 ou 6 camarades, chacun devant un écran semblable et en charge d’une partie de la flotte. Et toute la pièce affiche le gigantesque champ de bataille en holo. Oui, ils jouent à EVE online en gros, c’est ça. Petra ( la fille avec laquelle il s’entrainait ) a le contrôle d’un vaisseau très particulier, unique, coutant 70 milliard de .. monnaie, et qui est un genre de super canon qui détruit la matière par une réaction en chaine. S’ils avaient joué à ça dès le début au lieu de faire du quidditch, ils seraient autrement plus doués.
Les premiers exercices se déroulent bien et l’équipe gagne la partie. L’avant dernier se déroule péniblement et des ordres contradictoires de Ender entraine la destruction de deux gros vaisseaux qui se percutent l’un l’autre. Il se fait totalement engueuler par Pedobear mais Indiana Jones tempère un peu.
fin du film:

Bon, que dire, le retournement final est … comment dire … je comprends l’envie de faire des twists finaux de la part des auteurs ou des réal, c’est plaisant de se dire que les spectateurs vont faire « ouaaaaaa » devant ton film. Mais pourquoi ne pas faire un petit effort pour que ça ait un sens ? là c’est une question de détail, il suffisait de ne pas répéter à longueur de film qu’aucune machine ne savait comprendre les mouvements des vaisseaux aliens, ne pas comparer Ender à Napoléon et Jules César (c’est d’un ridicule tout de même, donner un indice aussi violent sur la manipulation dont est victime Ender si tôt dans le film, un général en charge du projet qui lâche deux gros étrons d’indices au perso principal comme ça ), ne pas faire un truc tellement mal monté qu’on comprend dès le début que c’est un vaisseau mère qui est touché. Sans parler de tout le reste de la nullité de ce film, ce délire des comportement caricaturaux, les gens totalement unilatéraux pour donner l’illusion que le personnage d’Ender est profond, subtil, tout en nuance, alors que c’est un gamin idiot d’un bout à l’autre, qui a simplement un peu de jugeote pour manipuler ses camarades quand ça lui est utile (l’essentiel de son génie montré dans le film c’est de savoir amener ses intérêts en les présentant  comme étant les intérêts de son interlocuteur, pour arriver à ses fins)
Et je ne me remettrai jamais de la vidéo de cinoche qui sert d’archive historique… film à 110 millions de dollars.

Dans ce film on a donc les éléments d’harry potter déjà évoqués (les jeunes spéciaux, dans une école spéciale, qui jouent au quidditch)
On a une réunion de jeunes qui se bastonnent pas mal entre eux dans une science-fiction futuriste un peu dystopique à la Hunger Games
On a une lourde invasion alien comme dans Oblivion ou Starship troopers


Si vous n’avez pas aimé ce film vous avez peut-être plus de 12 ans, et vous aimerez peut-être :
Starship troopers :
pas tellement de rapport certes, mais c’est un excellent film, avec des thèmes en commun (les jeunes militarisés, la lutte contre des aliens insectoides sur des planètes lointaines )
Gravity : On est dans l’espace et y’a des jeux très sympa sans pesanteur, c’est peut-être encore plus mal écrit que La stratégie Ender, mais c’est un film très intéressant à voir pour les effets de style qu’il se permet.

Ho pis je sature  un peu de la rédaction de tout ce bordel, donc je vous laisse trouver vous-mêmes les films mieux qui collent aux thèmes, j’vais me coucher moi ^^


Dernière édition par Aurl le douteux le 14/2/2014, 11:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime14/2/2014, 08:13

La vache tu t'es laché !!
J'essaie de lire ça dans la journée, ça à l'air d'etre du lourd.
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime14/2/2014, 12:05

héhé, ouaip, comme j'avais pas l'odieux en support pour me concentrer sur l'essentiel, j'ai été obligé de faire un peu long

bonne chance si tu te lances dedans en tout cas ^^
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MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 20 Icon_minitime14/2/2014, 19:18

J'ai regardé American Bluff (Hustle) et j'ai eu pas mal d'érection au cours du film à cause des tenues affriolantes d'Amy Adams.
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