GLOIRE A LA LUNE NOIRE !!!
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Cinémassacre

Aller en bas 
+14
Nayiri
Legillian
OG
Nocif
Skraven
a
ArgonoS
karista
Unbekannt
Korgan
Lord_Adwerrath
Nephthys
Narcisse Atréides Ier
Aurl le douteux
18 participants
Aller à la page : Précédent  1 ... 12 ... 21, 22, 23, 24, 25, 26  Suivant
AuteurMessage
Aurl le douteux
Bouffon Super



Messages : 15897
Date d'inscription : 28/11/2010

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime5/3/2014, 15:38

suite et fin

4 – Aliens vs Predator : Requiem (2007)


Cinémassacre - Page 22 14030503562015967112038378

Trois ans après le succès du premier film spin-off des deux franchises mythiques, la suite sort, une suite commerciale, souhaitant rebondir sur le succès du premier et sur la réputation des licences. Elle décide de changer radicalement de perspective. Vous noterez le subtil pluriel à Aliens dans le titre, tout comme Aliens marquait sa différence d’avec Alien par ce pluriel, ici ce sera un seul Predator, contre une multitude d’Aliens.
Les films d’horreur qui font flipper une fois le film finis, ce ne sont pas des films de science-fiction comme Alien, ou des films trop complexe comme Cube, ce qui fait trembler les ménagères, ce sont les films qui distillent l’horreur dans le quotidien. On ne sort pas de Cube en ayant peur … du cube, en revanche on sort du silence des agneaux en ayant très peur des gens qu’on croise dans la rue, des gens au sourire suspect. De la même façon, on n’a pas peur une fois le film Alien terminé, on est plus dans un vaisseau spatial paumé sur un planétoide, on est dans son salon et on va se faire à bouffer en attendant d’aller dormir, c’est tout. En revanche, après Aliens vs. Predator Requiem, on a peur de croiser un Alien en sortant les poubelles, c’est tout le principe, faire un film d’horreur/action de science-fiction ramené à la réalité en le plaçant dans un contexte quotidien. Dans le premier Alien vs. Predator, il s’agissait d’humains pris au piège, certes, mais des aventuriers en expédition exceptionnelle sous l’antarctique, cela ne fait pas le même effet que de balancer des Alien dans une bourgade de campagne américaine normale, un jour anodin.
Prenant place  à la suite du premier film, il s’agit tout simplement du film qui va nous montrer un échantillon d’un fantasme malsain qu’ont tous les fans de la saga alien depuis le premier et surtout le second : les aliens infestant une ville humaine, sur terre. On nous parle de cette éventualité ( ou on l’imagine en tant que spectateur) depuis le premier Alien en 79, et c’était le risque maximal évoqué dans Alien vs. Predator, ici ça se déroule réellement.

Spoiler:
Je pourrais vous parler de ce film et vanner dessus, mais malheureusement j’ai déjà écrit de nombreuses pages, et je ne ressens pas le besoin d’intégrer ce film dans mon analyse. Car même si il apporte beaucoup de fan service ( en nous montrant une planète Yautjas, de nouvelles armes, un nouveau type d’alien et une putain d’orgie de sang avec des Aliens qui attaquent des hordes de rednecks barricadés) il s’agit de la suite strictement commerciale d’un spin-off réalisé 14 ans après le dernier film de la saga d’origine, sans aucun des scénaristes des saga Alien ou Predator. Je me sens pas vraiment obligé d’ajouter ce que me dit ce film à la mythologie du Predator telle qu’elle était présentée dans les deux premiers films.
Sachez qu’il y a des moments assez grandioses, un peu d’horreur,  un peu d’action, et que la fin se connecte encore un peu plus à la saga Alien.

5 – Predators (2010)

Je vais en revanche avoir des choses à dire ici, mais je ne raconterai pas le film de bout en bout (car ce n’est pas utile et qu’il est plutôt chouette à découvrir).
Si je devais encore m’amuser à imaginer ce qui a motivé la réalisation de ce film, je dirais que c’est peut-être originellement la citation d’Hemingway qui est tombé dans l’oreille d’un producteur de la Fox au point de lui filer une grosse nostalgie de la franchise Predator.
Cette citation d’Hemingway énoncée dans le film par un personnage est (en anglais pour me la péter) :
“There is no hunting like the hunting of man, and those who have hunted armed men long enough and liked it, never care for anything else thereafter”
Soit en VF dans le flim : « aucune chasse ne vaut la chasse  à l’homme, ceux qui ont longtemps traqué des hommes armés et qui ont aimé ça, plus rien ne saurait les intéresser par la suite ».
Ce producteur peut-être sur cette base aura déniché un vieux script de Robert Rodriguez écrit et proposé aux studios en 95 mais écarté car trop cher  à réaliser. Le coût de la technique baissant avec le temps, c’est avec un toujours assez modeste budget pour un film d’action hollywoodiens ( 40 millions de dollars ) que le projet se réalise finalement et sort en 2010.
20 ans après Predator 2, voici le nouveau film direct de la saga Predator. Exactement comme Aliens qui par son pluriel indiquait qu’on rencontrerait plusieurs congénères de l’Alien du film éponyme, ce Predators nous montre que contrairement aux deux premiers films, nos héros affronteront ici plusieurs Predators.

Des gens ont vu dans ce troisième film un remake sans inventivité du premier Predator, cela me semble erroné, de même qu’il serait aberrant de nier que de nombreux éléments sont repris du premier film de la saga. L’objectif était de redonner une certaine pureté à la saga en revenant aux fondamentaux. Pas d’Aliens et de cross-over compliqués ici, on redonne au predator le mystère qu’il savait conserver au début. Ce film est d’ailleurs presque une suite du premier film et ne tient pas vraiment compte des acquis de Predator 2.
J’aime énormément ce film car il reprend effectivement le découpage du premier film, mais il nous offre des choix de réalisations différents pour chaque scène, et éclaire d’une nouvelle vision chaque problématique.
Ce film commence sans perdre son temps. Nous suivons un homme en tenue de combat, inconscient, en chute libre depuis une altitude très élevée, il se réveille et panique grandement de la situation. Un parachute se déclenche automatiquement et il atterrit lourdement mais sans dégât. Il se retrouve dans une jungle dense, étouffante, et surtout il ignore où il est. Il ne tarde pas à trouver d’autres gens parachutés comme lui, et armés comme lui. Après quelques méprises, ils font finalement route ensemble, et se font braquer par une fille badass en tenue militaire également, brune, mignonne, avec l’air mauvaise et HO MON DIEU !!! CE N’EST PAS MICHELLE RODRIGUEZ !! J’en reste comme deux ronds de flan ... c’est la première fois que je vois ce rôle interprété par quelqu’un qui n’est pas Michelle Rodriguez.
Spoiler:

Le film fut un succès correct rapportant 3 fois sa mise de départ ( à croire que c’est la proportion dédiée des films Predator puisque c’était pareil pour les deux Alien vs. Predator )
Je serais enchanté  à l’idée de voir une suite à cette suite, et si possible, pas dans 25 ans.
Le film développe quelques idées pas très bien exploitées, car peu expliquées, j’imagine que c’est volontairement qu’on tente de redonner du mystère, pour recréer la magie des débuts de la saga.
Spoiler:
Technologiquement on a quelques nouveautés comme un genre de drone de 20 cm de long qui fait du repérage dans la forêt et revient se fixer de lui-même sur l’épaule de son propriétaire,  il y a aussi divers pièges high tech qui sont posés par les predators cette fois, et pas par les humains pour se défendre du chasseur.


II - analogie de structuration sociale

On se retrouve donc devant des rituels et des comportements assez peu intuitifs dans notre civilisation. Et on ne peut les comprendre qu’en plaquant de manière réflexe des analogies humaines dessus (du reste, il s’agit d’un personnage de fiction, dont les comportements ont été inspirés par certaines de ces analogies très probablement).

1 – This is Sparta … Bitch !

La première analogie qui me vient ( ce n’est pas forcément la plus intuitive) c’est le modèle du spartiate. Avec Sparte on est devant une société fondée sur le culte de la force, de la violence, de la guerre. Une société archaïque et très rigoureuse dans son organisation sociale, intransigeante, eugéniste. Le spartiate a très peu de droits et énormément de devoirs et d’interdictions, il passe sa vie dans un petit groupe avec des hommes et ils perfectionnent leur art de la guerre tout en patrouillant afin d’assurer leur domination sur les non-citoyens. Ce qui assure l’épanouissement des quelques milliers de spartiates, c’est l'asservissement des Messéniens, une population du Nord-Ouest 30 fois plus nombreuse que les spartiates citoyens, mais incapable de rivaliser militairement devant l’efficacité du modèle spartiate. Ces dominés deviennent alors, avec d’autres peuples de la région, des Hilotes, un statut à mi-chemin entre le servage médiéval et l’esclavage, ce qui entretient la cité de Sparte. Même les femmes à Sparte ont l’obligation d’être sportives, dynamiques, et la reproduction est soumise à des règles également très strictes.
Cette existence totalement dédiée à la guerre et particulièrement institutionnelle forme des hommes qui combattent jusqu’à la mort sans défaitisme et sans retraite, le sacrifice n’est même pas un sacrifice, c’est l’achèvement normal de la vie. Bien que dominants, les citoyens de Sparte n’ont pas un train de vie dispendieux, au contraire, ils se contentent du minimum vital (d’où l’adjectif « spartiate » dans le langage courant, également l’adjectif « laconique » d’ailleurs ), ils voient à peine leur foyer, leur existence est totalement contrôlée par la cité afin d’éviter les jalousies et les différences, ils n’ont que peu d’art, de penseurs, ils se dispensent de tout ce qui ne vise pas leur objectif de perfectionnement militaire.
La structuration politique de Sparte, assez passionnante, vise l’immobilisme le plus total : de son affirmation dans la région à sa chute la cité n’a pas connu de bouleversement politique. Les institutions se tiennent mutuellement ce qui implique qu'aucune individualité ne peut impunément modifier les mœurs. Sparte garde jalousement ses secrets et refuse de partager des informations avec ses alliés du nord, c’est une société fermée, sans commerce, sans importation ou exportation et avec très peu de voyage vers le Nord  ou de visite de voyageurs étrangers.
Annuellement Sparte déclare une guerre rituelle aux Hilotes, pour montrer que la vie des Hilotes appartient à Sparte.
Après l’agogée, qui est le dur et rigoureux conditionnement militaire des jeunes de Sparte, il y a la Kryptie réservée aux jeunes les plus doués, promis aux fonctions les plus hautes. C’est le rite du passage à l’âge adulte, qui implique pour le krypte d’environ 20 ans de sortir de Sparte en hiver, de vivre seul dehors, sans ressources et presque sans armes, et de survivre plusieurs mois seul dans la nature, en tuant en guise de trophée autant d’Hilotes qu’il en sera capable, sans être lui-même pris et tué par les Hilotes. Ce rituel sordide a pour double but de former des jeunes à la survie, à la guérilla et au meurtre de sang-froid, ainsi que de terroriser les Hilotes et maintenir la domination de Sparte sur ce peuple plein de ressentiment (légitime).

Je vais maintenant vous faire la version Predator pour ceux aux yeux desquels toutes les similitudes n’auront pas sauté.
Les Yautjas, un peuple guerrier qui voue un culte au perfectionnement dans l’art du combat colonisent la terre afin de dominer les humains et les utilisent pour se perfectionner dans l’art de la chasse ( c’est le scénario de Alien vs. Predator) … et donc pouvoir continuer à dominer les humains. Ils ont des technologies militaires de pointes, mais ne semblent pas avoir de luxe, de technologies faites pour le plaisir ou la facilité, on ne voit qu’un nombre réduit d’armes particulièrement fonctionnelles et jamais de fioriture, les seuls objets qu’on dirait superflus dans leurs équipements sont les trophées qu’ils portent arrachés aux cadavres de leurs victimes. Sur plusieurs milliers d’années visibles dans les films, ni leurs vêtements, ni leurs technologies, ni leur comportements sociaux n’ont évolué, sauf en ce qui concerne le perfectionnement dans la guerre, leur civilisation semble statique, l’immobilisme est total. Un rituel de passage à l’âge adulte implique que des individus isolés survivent seuls dans  un milieu hostile et se choisissent des proies prestigieuses qu’ils devront vaincre pour s’en faire des trophées. L’humanité ne présente qu’un seul usage à leur yeux, la seule activité qu’on les verra jamais pratiquer dans tous les films : devenir de meilleurs guerriers. Ce conditionnement leur enlève toute peur de la mort et ils se sacrifient de très bonne grâce lorsqu’ils se sentent acculés et vaincus, explosant pour emporter avec eux leurs restes et donc protéger leurs technologies.

2 – La voie du sabre, maitre Yautja va t’enseigner


Cinémassacre - Page 22 14030503562515967112038379

Un élément peut-être un peu plus frappant et plus explicite qui apparait à la fin du premier film et revient régulièrement dans tous les films comme une marque de fabrique du personnage, c’est ce sens de l’honneur exacerbé. On va parler pour faire simple de sens de l’honneur même si cela peut être très différent de cela, comme de l’orgueil guerrier qui le pousse à se mettre au niveau de son adversaire pour mieux montrer sa totale domination, ou encore une volonté de se perfectionner qui l’oblige à se battre à égalité avec ses adversaires pour mieux mesurer ses faiblesses, et enfin, l’existence d’un véritable Bushido, un code d’honneur qui serait institutionnalisé chez les Yautjas et qui leur imposerai de ne pas tuer ce qui n’est pas une menace et d’accepter les duels avec l’arme proposée par l’adversaire. On retrouve quelque chose qui ressemble au Bushido dans la bonne volonté avec laquelle les Yautjas se suicident lorsqu’ils s’estiment vaincus, on est très proche du seppuku japonais, comme si les Yautjas étaient dans un état d’esprit où la défaite est un châtiment plus lourd que la mort. Cela est corroboré par l’unique phrase originale prononcée par un Yautja sur tous les films, le « On doit tous y passer » de Predator 2.
Cet esprit Bushido, qui est très nettement révélé à la fin du tout premier film, est poussé à son point culminant dans Predators, où un Yakuza armé d’un Katana propose un duel à l’arme blanche à un Yautja qui accepte parfaitement de sortir de son invisibilité pour répondre positivement à l’invitation. Sans cela, les Yautjas étaient invisibles et affrontaient le groupe d’humains avec toute leur technologie, c’est l’adversaire qui décide de faire face au lieu de fuir qui motive le Predator à se mettre au même niveau. On peut d’ailleurs supposer dans cette scène que le second Yautja encore en chasse est également présent dans les hautes herbes, mais maintient son invisibilité et passe son chemin, laissant son camarade s’occuper du duel à la régulière. On voit donc une pure scène de chanbara, et on s’imagine sans mal que le Yautjas est parfaitement dans son élément, que répondre à une sollicitation aussi franche pour un duel à mort est le but de son existence.
Cette façon presque récréative de répondre positivement aux duels s’accompagne d’une détermination sans faille, les Yautjas ne reculent pas, ils courent sans sourciller vers les situations périlleuses, et se les fabriquent quand il n’y en a pas. L’exemple le plus frappant étant les 3 Yautjas d’Alien vs. Predator qui savent très bien qu’ils sont privés de leur armement automatique et qu’ils vont devoir affronter à l’arme blanche une horde de xénomorphes. La seule timidité qu’ils s’autorisent est de se replier temporairement pour se soigner lorsqu’ils sont grièvement blessés dans les deux premiers films de la saga. Ce repli est presque semblable  à une fuite dans le second film, mais pour l’excuser je rappelle que le predator en question a mangé 4 ou 5 salves de fusil à pompe dans le buste et s’est fait sèchement trancher la main gauche.
J’ajoute, et ce n’est pas le point le moins important, que ce qui est caractéristique du bushido dans le comportement des predators, c’est leur gout du perfectionnement ultime dans toutes les armes, le bushido tel que pensé par Musashi Miyamoto. On retrouve d’ailleurs cette façon qu’ont les Yautjas de s’équiper d’une façon ritualisée, avec des armes également ritualisées. Il ne s’agit pas à proprement parler d’uniformes, car ils ne sont jamais habillés de la même façon, n’ont pas exactement les même morceaux d’armures ou des armes de manufactures identiques, en revanche ils ont toujours des équipements équivalents, ils ont un fusil automatique d’épaule, une lance télescopique, un casque offrant invisibilité et vision dans différents spectres et enfin une lame rétractable dans une protection d’avant-bras. De la même façon que deux samouraïs pourront posséder des armes et vêtements de couleurs, manufactures, et qualités très différentes, mais auront tous exactement le même attirail : le tanto, le wakisashi, le katana et quelques fioritures, cet équipement au complet est important dans leur statut de samouraï, il les définit (beaucoup d’histoires japonaises content le déshonneur ultime du rônin sans le sou qui doit finalement vendre son sabre pour pouvoir manger).
Enfin, beaucoup auront remarqué comme le masque froid et sculpté des Yautjas duquel dépasse leur chevelure semblable à des dread locks leur donne de manière flagrante un look de samouraï en campagne, avec le masque appelé le mempō (me dit internet ) et l’attribut d’apparat à l’arrière du casque pouvant être des cheveux multicolores, des plumes, des cornes ou ce genre de truc intimidants. Un bon exemple de ce dont je parle ici

Cinémassacre - Page 22 14030503250515967112038316


3 – Travail Famille Tribu

Dernier point un peu fourre-tout de cette partie, quelque chose qui se mélange assez harmonieusement au reste, c’est le comportement tribal du predator. Et c’est d’ailleurs cela qui le rend effrayant, imprévisible. Il y a par exemple ses collections de crânes et la façon dont il arrache victorieusement la colonne vertébrale de ses adversaires, ce qui vous évoquera au choix les réducteurs de tête amazonien, diverses tribus cannibales ou encore le culte des ossements du christianisme. Il y a également les scarifications montrées dans Alien vs. Predator, typique des scarifications africaines marquant un stade important de la vie, ici ce stade est le meurtre du premier xénomorphe, et peut de fait également se rapprocher des entailles que faisaient les militaires sur les crosses des armes en guise de compteur des tirs réussis.
On remarquera aussi avec curiosité que les Yautjas sont parfaitement capables d’utiliser un langage articulé, ils le font sur les deux premiers films juste avant de déclencher leur bombe. Mais ils n’utilisent finalement jamais ce moyen de communication, dans le film de 87 il est totalement seul, mais dans tous les autres, il y a au moins une scène où plusieurs Predator pourraient interagir, mais cela passe au pire par des grognements et rugissement, au mieux par des sortes de modulations en chaine d’onde qui ressemblent un peu ( en plus rauque) à ce que font les manchots. On pourrait rapprocher cette façon de s’exprimer avec les clics des langues des Bushmen du Kalahari.
Pour rester sur les modes d’expression, on notera que le peu d’écriture Yautja qu’on aperçoit dans les premiers films donne vraiment l’impression d’une écriture cunéiforme. Ce dernier point ainsi que les autres éléments donnent vraiment de la profondeur à l’idée que les Yautjas ont initié l’humanité à la culture dans des temps anciens (c’est encore une fois ce qui se dit dans Alien vs. Predator) et que notre culture primitive ne serait pas une jeune culture en développement mais au contraire, l’héritage d’une culture millénaire venue d’une civilisation supérieure que nous aurions fait évolué vers nos civilisations modernes là où les Yautjas n’ont pas changé d’un pouce. La cohérence de tout cela me réjouit.

Enfin, et même si c’est un apport tardif de Predators, le dernier film en date, on notera la description d’une caste de dominés qui ne sont pas vraiment différenciables des autres mais qui sont méprisés, dont la vie n’a pas de valeur et qui sont chassés par la caste dominante. Cela ressemble beaucoup à la situation étrange de la caste des intouchables en Inde.


III – Technologie

Sur tous ces films on peut voir l’usage de technologies inconnues ou en tout cas très avancées. Un listing rapide : bombe très puissante contenue dans une petite tablette tactile, filet tranchants rétractable, lance télescopique, casque permettant une captation d’image dans de nombreux spectres et avec un micro directionnel très puissant, camouflage dynamique très performant et sans besoin d’avoir une armure complète, lames rétractable, frisbee high tech tranchant qui découpe tout et revient ( oui c’est comme un boomerang, mais ça a une forme de frisbee j’y peux rien ^^ ) fusil d’épaule avec visée laser automatisée mais tout de même contrôlé par le predator et tirant des boules d’énergie, vaisseaux spatiaux, maitrise du voyage spatial et de tous ces gadget plusieurs milliers d’années avant notre ère. Et je passe sur beaucoup de choses.
La supériorité technologique des Yautja sur l’humanité est totale, sachant que tout cela ce ne sont que les objets utilitaires qu’on nous propose dans les films, on peut imaginer la quantité de technologies de la vie courante ou des industries dans leur monde qui nous dépasseraient complètement.

IV – Dissonance cognitive

Nous voici enfin là où je voulais en venir (oui tout ça pour ça) la putain de dissonance cognitive que produit le Predator dans vos esprits faibles ! Nous sommes en présence d’une bestiole dont les comportements évoque l’humanité primitive ( relisez la partie II ou on voit que le comportement humain à l’origine la plus récente qu’on retrouve chez les Yautjas, c’est en 800 avant J.C, c’est le modèle de la Sparte d’après Lycurgue ) mais dont la technologie nous devance de plus d’un siècle.
C’est une civilisation qui ne trouve pas vraiment sa place en ethnologie car le développement des civilisations humaines a vu un recul systématique des mythes, des croyances, avec l’avancée des sciences et des techniques.  
Par exemple Levi-Strauss utilise les notions de cru et de cuit comme une ligne de démarcation entre l’état de nature et l’état de culture des civilisations, il se repose sur des mythes sud-américains, ce genre de considérations deviennent totalement caduques face à une civilisation comme celle des Yautjas, il est probable qu’ils mangent cru, et il est probable qu’aucun autre critère de l’ethnologie ne soit valable pour classifier leur civilisation tant elle ne correspond  à aucune modèle cohérent.
Bien entendu ni l’ethnologie ni l’anthropologie ne s’amusent à classer les civilisations sur une échelle de valeur qui ferait de certains peuples des inférieurs, mais  il n’empêche qu’intuitivement, toute les images qui nourrissent notre vision de la culture humaine obéissent à une rivalité entre la technologie et le rituel. Du moins le rituel primitif, ou tout simplement païen, les rituels ont évolués avec l’Histoire :
Cinémassacre - Page 22 14030503230415967112038314
(j’en profite pour boucler la boucle puisque ce dessin de Siné  a été publié dans Siné massacre , qui donne son nom à ce topic ^^ )

Voila donc tout l’intérêt du Yautja, on n’a pas sur terre de civilisation avancée technologiquement qui n’ai pas renié son très lointain passé tribal et primitif. On pourra m’opposer le Japon qui est à la pointe des technologies modernes tout en conservant une culture médiévale assez forte, mais ce sera oublier les révoltes de l’ancien monde pour empêcher l’occidentalisation du Japon, produisant une dizaine d’années de guerre civile et s’achevant en 1877 avec l’écrasement des rebelles Samouraïs de Satsuma ( et l’invention de la sauce samouraï dans le même temps ) ( haha).
On entretient de manière anecdotique des rituels très anciens même en occident, que ce soit des conneries new age ou hippies dans les années 70, ou des modifications corporelles plus ou moins extrêmes dans des milieux punk plus récemment, mais on reste dans la caricature, le faire semblant, ce ne sont plus des pratiques qui définissent notre civilisation, ce sont des souvenirs.

On retrouve ailleurs dans la fiction au cinéma une imagerie de créatures très technologiques ayant une apparence antique et tribale en ayant inspiré l’humanité des origines, ce sont les Goa’uld de Stargate, le film de 1994, je doute que le personnage du predator des deux premiers films ait nourri le scénario de Stargate, en revanche j’ai l’impression qu’une scène d’Alien vs. Predator, nous montrant la façon dont les Yautja dominent les hommes et les obligent à construire une pyramide, est un clin d’œil franc à Stargate ( j’ai pas revu ce film depuis longtemps donc je n’en mettrais pas ma main à couper)

Le Yautja c’est donc cette civilisation supérieure à la nôtre technologiquement, et de loin, dont on se demande comment sa science et son savoir technique se sont développés tant culturellement elle nous apparait barbare, primitive, rude, peu propice à la création, l’intelligence, l’inventivité et la connaissance.
Tout comme l’alien est supérieur à l’homme, est le tueur parfait, mais reste un animal, mécaniste, avec un instinct de survie et un savoir-faire meurtrier inégalable et totalement instinctif. Ce qui fait dire à Bishop dans Alien que cette bestiole est pure, elle tue parce qu’elle est faite pour ça, que c’est sa compétence et que sa reproduction passe par le meurtre, elle n’est pas immorale mais radicalement amorale, parce qu’elle n’a probablement pas de conscience, l’horreur de la situation elle est dans la tête du spectateur, car dans la tête de l’alien il n’y a probablement pas de cruauté délibérée.
C’est pour cela que pas mal de gens détestent Alien 4 ( pas moi, ce film à beaucoup de qualités), il nous présente une sorte d’amélioration de l’alien en lui donnant un système de reproduction humain et une fusion génétique avec l’homme. C’est aberrant d’imaginer qu’être un peu humain va améliorer l’alien, alors que depuis 4 films, il avait tendance à être sacrément supérieur aux humains. Sans compter que depuis Alien 3, on a vu que les xénomorphes étaient très différents selon la bestiole de laquelle ils provenaient.

Avec le Predator comme avec le xénomorphe, on a ce même rapport de supériorité manifeste à l’homme, mais infériorité selon certains critères, l’intelligence, la conscience de soi et la culture pour l’Alien, et le niveau de cette culture, les rituels, la violence, la barbarie pour le Predator.
Il est un rappel important de quelque chose que les gens ont souvent un peu de mal à comprendre, que la barbarie ce n’est pas le passé, qui aurait disparu dans les temps antiques, mais qu’elle est un stade par lequel toute civilisation peut repasser si les conditions sont favorables (nous sommes à moins de 70 ans de la seconde guerre mondiale pour nous en souvenir).

Si vous êtes arrivés jusqu’ici, bravo.
Amen.


Dernière édition par Aurl le douteux le 6/3/2014, 06:52, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Unbekannt
Mascotte de l'Empire
Unbekannt


Messages : 15061
Date d'inscription : 29/01/2011

Feuille de personnage
Prénom et Nom: Sven
Race: Gobelin
Vie:
Cinémassacre - Page 22 Left_bar_bleue120/120Cinémassacre - Page 22 Empty_bar_bleue  (120/120)

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime5/3/2014, 17:25

Texte très intéressant et bien écrit.
Revenir en haut Aller en bas
Aurl le douteux
Bouffon Super



Messages : 15897
Date d'inscription : 28/11/2010

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime6/3/2014, 07:44

merci très beaucoup

en fait, même si c'est mal écrit et pas intéressant, j'pense que t'étais obligé de me dire ça ( et je t'en remercie) pour récompenser le simple travail effectué ^^

chuis pas aussi satisfait que tu dis l'être perso, j'trouve ça encore assez lourd, mais bon, j'ai fait ce que j'ai pu ^^
Revenir en haut Aller en bas
Unbekannt
Mascotte de l'Empire
Unbekannt


Messages : 15061
Date d'inscription : 29/01/2011

Feuille de personnage
Prénom et Nom: Sven
Race: Gobelin
Vie:
Cinémassacre - Page 22 Left_bar_bleue120/120Cinémassacre - Page 22 Empty_bar_bleue  (120/120)

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime6/3/2014, 18:16

Non. J'ai vraiment trouvé ça bien. Sinon, je ne l'aurais pas lu jusqu'au bout.
Revenir en haut Aller en bas
Aurl le douteux
Bouffon Super



Messages : 15897
Date d'inscription : 28/11/2010

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime6/3/2014, 18:59

.. pas certain

quand j'écris un truc t'as tendance à lire jusqu'au bout ^^

en tout cas ça t'a satisfait ? tu comprends pourquoi j'aime le predator et pourquoi je suis tout chamboulé quand je le vois dans un film ? tu acceptes qu'il soit une créature de qualité et importante dans l'histoire du cinéma ? même s'il n'est pas une seule seconde aussi terrifiant que les xénomorphes ?
Revenir en haut Aller en bas
Unbekannt
Mascotte de l'Empire
Unbekannt


Messages : 15061
Date d'inscription : 29/01/2011

Feuille de personnage
Prénom et Nom: Sven
Race: Gobelin
Vie:
Cinémassacre - Page 22 Left_bar_bleue120/120Cinémassacre - Page 22 Empty_bar_bleue  (120/120)

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime7/3/2014, 20:47

J'ai été déçu que tu n'expliques pas comment tu peux digérer cette dissonance cognitive entre le fait que les predators sont des guerriers pétris d'honneurs et qu'ils disposent de technologies avancées.
Revenir en haut Aller en bas
Aurl le douteux
Bouffon Super



Messages : 15897
Date d'inscription : 28/11/2010

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime7/3/2014, 21:08

ha mais je ne sais pas l'expliquer, et au fond je m'en réjouit

je suis heureux d'avoir à une bestiole VRAIMENT originale, qui n'est pas manichéenne, binaire,
c'est une civilisation qui n'est pas absurde comme en fabrique à la pelle les mauvais auteurs (Hunger Games ? ), qui se repose sur des choses qu'on connait mais qui est résolument inexplicable avec les informations dont on dispose

c'est harmonieux à mes yeux, on n'a pas l'impression en voyant le predator évoluer que c'est une aberration logique, et pourtant, ça ressemble à rien de connu, ou seulement partiellement

j'ai écrit la question : comment existe leur science ? comment fonctionne le savoir, la science, la technologie, chez eux ? c'est très difficile à imaginer, la science chez nous elles n'existe de manière internationale et efficace que depuis un peu plus d'un siècle. Et je serais tenté de dire qu'en plus on est sur une pente descendante où les recherches sont de moins en moins publiques et de plus en plus privées, où les chercheurs partagent de moins en moins leur travaux, et où les applications commerciales reste prioritaires devant l'augmentation de la connaissance. D'ici un siècle, c'est pas dit qu'on aura toujours une science efficace et internationale.

Le predators, en restant à des rapports sociaux que l'on qualifiera de primitifs, ils sont arrivés plus loin que nous technologiquement.
J'accepte ce mystère, on pourra trouver que c'est une incohérence, mais cela me parait chercher la petite bête, aucun film n'a tenté de nous expliquer dans le détail la civilisation des Yautjas ( c'est plus explicite dans les comics d’après ce que j'ai compris, mais je n'en ai jamais lu aucun ) donc c'est difficile de voir des incohérences lorsqu'on à un grand pan d'informations manquantes

un schéma classique, ce serait que leur technologie n'est pas la leur, qu'ils l'ont piquée à une civilisation plus avancée et plus pacifique, mais même comme ça, digérer des technologies avancées, ça demande des infrastructures et des intelligences dédiées à cette tâche.
la question reste donc très généralement, les Yautjas qu'on voit dans ces 5 films et qui sont tous des guerriers hardcore, sont-ils représentatifs de tout les Yautjas ? j'évoque ça au tout début de mon propos, quand je dis qu'on extrapole du particulier au général sans savoir si c'est valable.
Revenir en haut Aller en bas
Unbekannt
Mascotte de l'Empire
Unbekannt


Messages : 15061
Date d'inscription : 29/01/2011

Feuille de personnage
Prénom et Nom: Sven
Race: Gobelin
Vie:
Cinémassacre - Page 22 Left_bar_bleue120/120Cinémassacre - Page 22 Empty_bar_bleue  (120/120)

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime7/3/2014, 21:11

Il est possible qu'il existe des castes dédiées à des tâches comme dans le meilleur des mondes.
Revenir en haut Aller en bas
Aurl le douteux
Bouffon Super



Messages : 15897
Date d'inscription : 28/11/2010

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime8/3/2014, 09:19

j'ai pas lu le meilleur des mondes

une source a laquelle j'accepte de me soumettre m'a dit que c'était très très très chiant
Revenir en haut Aller en bas
Unbekannt
Mascotte de l'Empire
Unbekannt


Messages : 15061
Date d'inscription : 29/01/2011

Feuille de personnage
Prénom et Nom: Sven
Race: Gobelin
Vie:
Cinémassacre - Page 22 Left_bar_bleue120/120Cinémassacre - Page 22 Empty_bar_bleue  (120/120)

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime8/3/2014, 18:19

La question n'est pas de savoir si c'est bien mais de le lire pour pouvoir savoir ce qu'y s'y passe.
Revenir en haut Aller en bas
Aurl le douteux
Bouffon Super



Messages : 15897
Date d'inscription : 28/11/2010

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime8/3/2014, 18:41

moi je fais pas ça
prendre des heures pour lire des choses nulles et m'en vouloir aprés
je ne lirai pas Hunger Games, et quand on me dit qu'un bouquin est nul, je me fiche de savoir ce qui s'y passe
Revenir en haut Aller en bas
Unbekannt
Mascotte de l'Empire
Unbekannt


Messages : 15061
Date d'inscription : 29/01/2011

Feuille de personnage
Prénom et Nom: Sven
Race: Gobelin
Vie:
Cinémassacre - Page 22 Left_bar_bleue120/120Cinémassacre - Page 22 Empty_bar_bleue  (120/120)

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime9/3/2014, 20:30

Ce n'est pas du même acabit qu'Hunger Games.
Revenir en haut Aller en bas
Aurl le douteux
Bouffon Super



Messages : 15897
Date d'inscription : 28/11/2010

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime10/3/2014, 00:30

certes
c'est un classique

mais j'vois pas de raison de lire un bouquin un peu nul, sous prétexte qu'il existe infiniment pire

m'infliger des films classiques un peu nuls je peux le faire, ça me prend 1h30, c'est pas compliqué
mais me lancer dans 5 à 10 heures de lecture de choses médiocres, c'est un exercice d'un autre niveau
Revenir en haut Aller en bas
Unbekannt
Mascotte de l'Empire
Unbekannt


Messages : 15061
Date d'inscription : 29/01/2011

Feuille de personnage
Prénom et Nom: Sven
Race: Gobelin
Vie:
Cinémassacre - Page 22 Left_bar_bleue120/120Cinémassacre - Page 22 Empty_bar_bleue  (120/120)

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime10/3/2014, 03:21

Ah oui, j'oubliais comme ton temps est précieux.
Revenir en haut Aller en bas
Aurl le douteux
Bouffon Super



Messages : 15897
Date d'inscription : 28/11/2010

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime10/3/2014, 04:59

pas forcément
mais il est limité, comme pour tout le monde

et constater que tu viens de perdre 5 heures après un bouquin nul, c'est une sensation très désagréable
Revenir en haut Aller en bas
Pierre




Messages : 1620
Date d'inscription : 18/06/2012

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime10/3/2014, 05:34

Le contraire pour moi est très frustrant aussi : constater après quelques dizaines de pages qu'on arrive pas à se concentrer suffisamment (trop de distractions) pour poursuivre un livre qui, pourtant, nous captiverait.
Revenir en haut Aller en bas
Aurl le douteux
Bouffon Super



Messages : 15897
Date d'inscription : 28/11/2010

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime10/3/2014, 06:09

ça fait assez longtemps que j'ai pas lu un bouquin
c'est triste
Revenir en haut Aller en bas
Unbekannt
Mascotte de l'Empire
Unbekannt


Messages : 15061
Date d'inscription : 29/01/2011

Feuille de personnage
Prénom et Nom: Sven
Race: Gobelin
Vie:
Cinémassacre - Page 22 Left_bar_bleue120/120Cinémassacre - Page 22 Empty_bar_bleue  (120/120)

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime10/3/2014, 07:49

J'ai cette sensation chaque fois que je lis un post du canard.
Revenir en haut Aller en bas
Aurl le douteux
Bouffon Super



Messages : 15897
Date d'inscription : 28/11/2010

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime10/3/2014, 07:58

je me demande pourquoi tu parles du canard spontanément dans un post sur 2 ...
Revenir en haut Aller en bas
Unbekannt
Mascotte de l'Empire
Unbekannt


Messages : 15061
Date d'inscription : 29/01/2011

Feuille de personnage
Prénom et Nom: Sven
Race: Gobelin
Vie:
Cinémassacre - Page 22 Left_bar_bleue120/120Cinémassacre - Page 22 Empty_bar_bleue  (120/120)

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime10/3/2014, 08:30

Parce que je manque de conversation et suis une personne fort peu intéressante.
Revenir en haut Aller en bas
Pierre




Messages : 1620
Date d'inscription : 18/06/2012

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime10/3/2014, 19:10

Unbekannt a écrit:
Parce que je manque de conversation et suis une personne fort peu intéressante.
Code:
Messages: 13318

Elle est bonne  lol!
Revenir en haut Aller en bas
Aurl le douteux
Bouffon Super



Messages : 15897
Date d'inscription : 28/11/2010

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime10/3/2014, 20:22

Unbekannt a écrit:
Parce que je manque de conversation et suis une personne fort peu intéressante.

et voila que tu nous parles encore du canard
décidément
Revenir en haut Aller en bas
Nocif

Nocif


Messages : 3242
Date d'inscription : 24/03/2012
Age : 12

Feuille de personnage
Prénom et Nom:
Race:
Vie:
Cinémassacre - Page 22 Left_bar_bleue100/100Cinémassacre - Page 22 Empty_bar_bleue  (100/100)

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime10/3/2014, 20:26

Unbekannt a écrit:
Parce que je manque de conversation et suis une personne fort peu intéressante.
Tu te connais suffisamment pour te juger, et ne pas te tromper sur ton jugement.
Revenir en haut Aller en bas
Unbekannt
Mascotte de l'Empire
Unbekannt


Messages : 15061
Date d'inscription : 29/01/2011

Feuille de personnage
Prénom et Nom: Sven
Race: Gobelin
Vie:
Cinémassacre - Page 22 Left_bar_bleue120/120Cinémassacre - Page 22 Empty_bar_bleue  (120/120)

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime11/3/2014, 18:31

Veuillez bien aimablement aller vous faire foutre.
Revenir en haut Aller en bas
Aurl le douteux
Bouffon Super



Messages : 15897
Date d'inscription : 28/11/2010

Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime17/3/2014, 00:19

Aliens attendra, une petite pause récréative :

cinéma sacre :

Je reprends brièvement (je vais essayer d’être bref en tout cas ) mon crayon pour vous vanter les mérites d’un film méconnu, ou plutôt oublié, qui est pourtant un film qui a marqué son époque et qui plonge, à son évocation, dans une légère mélancolie les gens qui le virent à l’époque. Je ne l’avais pas vu depuis au moins dix ans, je viens de le revoir, et nul doute que j’ai le droit d’appeler cela un chef d’œuvre.

En 1888, Rudyard Kipling, inspiré par des récits de voyage des explorateurs des Indes coloniales et par certains personnages historiques de cette colonisation, publie une nouvelle intitulée The man who would be king (que je n’ai pas eu l’occasion de lire).
Après 20 piges à en rêver, le réalisateur extrêmement populaire John Huston (jetez un œil a sa filmo, même si vous n’avez pas vu les films ( et c’est mon cas), vous connaissez un grand nombre des titres ) réalise en 1975 un film adapté de la nouvelle, avec Sean Connery et Michael Caine dans les rôles titres.
C’est un film dont vous n’avez p’tètre jamais entendu causé, ou jamais en détail, vous l’avez ptètre lu sur un programme télé un jour et cela ne vous a pas donné très envie, et pourtant, et pourtant … c’est un film fort, marquant, à la fois simple et grandiose.
C’est parti pour une petite critique rapide de L’homme qui voulut être roi.

Il est aisé de faire une accroche du film puisqu’il commence par la fin et que l’intégralité de l’aventure est en fait racontée comme un flash back.
Rudyard Kipling est un correspondant des Indes pour un journal et vivote dans ce pays colonisé (Rudyard Kipling est utilisé comme personnage du film, alors qu’il était question d’un jeune journaliste quelconque dans la nouvelle de Kipling). Un soir, un homme étrange, claudiquant, sale, visiblement handicapé et un peu fou fait irruption dans la pièce où Kipling rédige un texte et lui dit « Je suis revenu … servez moi un verre frère Kipling »
Interloqué, Kipling répond « Je ne vous connais pas, que puis-je faire pour vous ? »
« Je vous l’ai dit, servez moi à boire » Kipling, tout british qu'il est s'exécute cordialement.
« Tout s’est réglé ici dans ce bureau vous vous souvenez ? Danny et moi avons signé le contrat et vous étiez le témoin […] vous vous souvenez ?»
Les yeux de Kipling s’écarquillent et il retrouve le nom de son interlocuteur « Carnehan ! »
Carnehan acquiesce et précise « Je ne suis plus le même qui s’est assis près de vous dans ce wagon première classe du train pour Marwar, il y a trois été … et un millier d’années »
Et c’est ainsi que le flash back commence, la rencontre fortuite et étrange entre Kipling, un brave et honnête auteur sans histoire, et Carnehan, un ancien militaire ambitieux, malfrat à ses heures, ne doutant de rien et certainement pas de lui.
Kipling reconnait en cet étrange personnage sans gêne un franc-maçon, tout comme son ami Daniel Dravot (Sean Connery) et se sent donc obligé de les aider dans la mesure de ses capacités, étant lui-même maçon. Heureux d’avoir trouvé un camarade un peu naïf, les deux anciens militaires que sont Carnehan et Dravot expliquent leurs projets à Kipling et en font le témoin privilégié du début de leur grande aventure.
Leur ambition est démesurée, ils rêvent d’atteindre une région que nul occidental n’a encore explorée, le Kafiristan, région  de hautes montagnes inaccessibles, au sud de l’Afghanistan, peuplée de relativement hostiles et primitifs clans païens. Certains de leur connaissance de l’art de la guerre et de leur expérience dans les malversations diverses, les deux aventuriers ne doutent pas un instant de pouvoir, s’ils l’atteignent, s’établir dans cette région en tant que puissants conquérants inégalables, et de régner ainsi sur la population, s’appropriant ses richesses si possible. Kipling les met en garde contre cette folie, s’inquiète honnêtement pour eux, mais sanctifie par amitié leur périlleuse escapade.

Je m’arrête là, le film commençant par la fin, il n’est pas difficile d’entrevoir une partie de la trame du film. Ce film raconte comment on peut tout gagner, puis tout perdre. Comment l’ambition peut tout anéantir et la soif de pouvoir tout gâcher.
Entendons-nous bien, ce film ne bouleverse pas les codes du genre, il n’est pas original et révolutionnaire, il est juste un film d’aventure captivant, fort, effrayant. On se surprend soi-même à nourrir l’ambition de ces deux blaireaux, au fond, qui deviennent des rois dans un monde encore plus blaireau qu’eux. On vit avec une grande passion leur aventure, qui est véritable, leur capacité à se lancer vers l’inconnu avec une telle légèreté et une telle inconséquence.
On vit dans ce film l’émotion des grands découvreurs, des civilisateurs pleins d’orgueils, des colonisateurs, ils sont détestables certes, mais leur absence de peur et leurs espoirs intarissables ne peuvent qu’impressionner.

Wikipédia me dit que ce film est le préféré de Michael Caine et Sean Connery dans leurs filmographies respectives, je ne sais pas exactement d’où Wikipédia sort cela, je sais que c’est le cas pour Michael Caine que j’ai vu dire ça dans une vidéo assez récente, pour Sean Connery j’sais pas.

Si vous avez aimé ce film vous aimerez peut être :
Heu, là je sèche un peu, j’ai pas vu les films d’aventure vieillot genre Les mines du roi Salomon et qui colleraient peut-être. Y’a bien de l’aventure un peu semblable, en plus loufoque, dans Indiana Jones. J’me vois mal vous conseiller Cannibal Ferox, et d’autres films gore des années 70 qui parlent de cannibales et autres réducteurs de tête ( même si j’aime bien Cannibal Ferox ^^ )
Il me reste toujours Conan le Barbare, qui dans un autre style raconte également une aventure incertaine dans une civilisation instable, confrontant le héros à un culte étrange.
Je me refuse à vous conseiller Into The Wild que je n’apprécie vraiment pas, et qui propose d’ailleurs l’inverse de L’homme qui voulut être roi, à savoir un glandu prétentieux rêvant d’aventure … mais qui est ici glorifié comme un genre de messie gauchiste sage et avisé alors que c’est surtout un jeune débile.
Si certain ont plus d’imagination que moi, qu’ils n’hésitent pas à conseiller d’autres films plus  à propos ^^
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Cinémassacre - Page 22 Empty
MessageSujet: Re: Cinémassacre   Cinémassacre - Page 22 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Cinémassacre
Revenir en haut 
Page 22 sur 26Aller à la page : Précédent  1 ... 12 ... 21, 22, 23, 24, 25, 26  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
GLOIRE A LA LUNE NOIRE !!! :: Partie Publique :: L'Antre du Dragon :: Bar-
Sauter vers: