j'sais pas, le mec qui aime les coupes mulets, les chemises blanc cassé et les pantalons noirs doit bien avoir une petite idée de pourquoi non ?
Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
Feuille de personnage Prénom et Nom: Sven Race: Gobelin Vie: (120/120)
Sujet: Re: Cinémassacre 16/4/2014, 19:02
Je serais surpris.
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 16/4/2014, 19:50
tu penses que le mec a une perversion aussi précise sans avoir aucune idée d'où ça lui vient ?
Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
Feuille de personnage Prénom et Nom: Sven Race: Gobelin Vie: (120/120)
Sujet: Re: Cinémassacre 16/4/2014, 20:04
Je pense que ça se peut.
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 16/4/2014, 21:38
j'trouverai ça un peu étonnant, d'une part parce que le mec ayant conscience que c'est un fantasme très détaillé aura probablement eu la curiosité de chercher dans son enfance et son expérience passée d'où ça pouvait venir, d'autre part, parce que c'est un fantasme tellement précis que son origine doit être quelque chose de très précis, marqué, ponctuel, récurrent, et facile à identifier ( alors que par exemple, aimer les gros seins, aimer les hommes poilus, aimer l'exhibition, ce sont des choses génériques assez vagues pouvant provenir des 1000 origines différentes dont la plupart remonteraient à la petite enfance et seraient impossible à tracer )
tu as vu snowpiercer ? j'vais écrire un probablement long truc dessus ( j'l'annonce en avance, comme ça si tu veux pouvoir suivre le truc que je rédige tu sais qu'il te faudra voir ce film nul )
Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
Feuille de personnage Prénom et Nom: Sven Race: Gobelin Vie: (120/120)
Sujet: Re: Cinémassacre 17/4/2014, 00:05
J'avais commencé à le regarder. J'en suis arrivé à la scène où ils prennent le contrôle de l'eau je crois. J'ai vu que l'OC avait fait un article dessus que j'ai lu à moitié je crois. Voilà.
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 17/4/2014, 00:08
bein hésite pas à te programmer la suite pour les jours qui viennent
Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
Feuille de personnage Prénom et Nom: Sven Race: Gobelin Vie: (120/120)
Sujet: Re: Cinémassacre 17/4/2014, 00:10
Mhm. Je finirai ça cette nuit après m'être branlé ou demain.
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 17/4/2014, 00:54
... j'ai déjà dis ça quelque part je crois, mais j'aime pas entendre des détails de ta vie
Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
Feuille de personnage Prénom et Nom: Sven Race: Gobelin Vie: (120/120)
Sujet: Re: Cinémassacre 17/4/2014, 01:27
Je suis offusqué que tu ne veuilles pas davantage connaître les tréfonds de mon âme alors que tu explores si joyeusement les tréfonds de mon colon.
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 17/4/2014, 02:13
y'a moins de merde et de choses sales dans le second
Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
Feuille de personnage Prénom et Nom: Sven Race: Gobelin Vie: (120/120)
Sujet: Re: Cinémassacre 17/4/2014, 20:25
Mais moins de surprises.
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 17/4/2014, 22:32
je vais poster mon truc ce soir, ça va faire un peu moins de 15 pages
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 18/4/2014, 01:41
j'ai 17 pages en fait, je relis et je poste
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 18/4/2014, 04:05
Ciné massacre :
Je viens de voir un film … je n’en reviens toujours pas. C’est un film qui se prend au sérieux et qui a beaucoup de prétentions, mais si on creuse un peu y’a rien derrière. J’ai vu Snowpiercer, le transperceneige, ce n’est pas l’histoire de Blanche-neige réécrite par Marc Dorcel, c’est un film de 2013 tiré d’une BD dont je n’avais jamais entendu parler je crois bien. Je ne connais pas la BD, donc je ne jugerai pas la qualité de l’adaptation, pas plus que je ne dénigrerai le bouquin en dénigrant le film.
L’odieux connard a fait un spoil assassin du film (ici) et il a, à ma grande surprise, oublié des tas d’horreurs qui parsèment le scénario et même le message du film. Voici son travail que je vous invite à lire UNIQUEMENT si vous avez eu le malheur de subir ce film. Pour ma part je tenterai de protéger un peu le fil du scénario avec des bandeaux spoilers.
L’odieux connard a comme à son habitude moqué le scénario du film, et il a eu pour opposition une quantité de gens dénigrant sa méthode et expliquant que ce film était une métaphore, une parabole intellectuelle, politique, philosophique, qu’il ne fallait pas s’attacher à la crédibilité de ce qui était montré mais au message, à sa portée, à la force de l’analogie qui structurait un scénario bancal par définition, mais dont la visée était poétique et politique avant tout, etc etc … je tente par respect de retranscrire l’esprit général des avis qui défendaient le film même si j’estime que c’est un pitoyable bullshit d’adolescent inculte. Ce que je vais décortiquer ici, outre vous raconter pas à pas l’histoire en y raccrochant les oublis de l’odieux, c’est cette analogie, sa portée, son message, pour expliquer que ça, c’est encore plus mauvais que le reste. Que ce fond acclamé est infiniment plus risible que la forme, et que les gens qui trouvent ça génial, grand bien leur fasse, ont jamais ouvert un bouquin ou vu le moindre film de leur vie.
Commençons ! Le film nous raconte que pour lutter contre le réchauffement climatique, un composé a été répandu dans l’atmosphère (en 2020, ou pas loin ), mauvais calcul, la planète s’est trouvée totalement gelée. Les humains se sont mis à vivre sous terre ? à monter le chauffage ? à répandre des grosses quantité de gaz à effet de serre puissants ? non … ils sont morts de froids, oui parce que je sais pas si le mec qui a imaginé le concept au départ est au courant que y’a des humains qui vivent à -50 pendant la moitié de l’année, mais bon, on s’en fout, le film est métaphorique. Donc dans ce film, un encart d’ouverture nous explique que tout la vie s’est éteinte à la surface de la planète, rien que ça, et que les derniers humains survivent dans un train particulier appelé le snowpiercer. D’une certaine manière ces quelques phrases servent d’ellipse car le film commence concrètement alors que le monde est gelé depuis 17 années, nous sommes à l’arrière de ce train. Le vide de l’ellipse sera progressivement comblé au fil de l’aventure, chaque protagoniste y allant de sa petite anecdote existentielle.
Une petite pause avant même de commencer. Alors ok, un train qui roule pendant 17 années sans discontinuer, sans que personne ne sorte, ne s’occupe des voies, sans ravitaillement, c’est complètement con. Mais l’avantage c’est que c’est le début du film, la base est absurde, mais c’est métaphorique, tout ça tout ça. Cela ne me pose aucun problème. Maintenant ce qu’il faut, c’est soit une explication rationnelle à cette base, soit au contraire, quelques règles simples qui régissent cet univers pas crédible qui permettront de suivre le fil de l’histoire, et sans tentatives d’explications foireuses. Par exemple Superman, il vole, il a une force démentielle, aucune limite, c’est pas crédible une seule seconde. Mais on s’en fout, tout ce dont on a besoin c’est : - Pas de tentative d’explication ( les rayons du soleil, différents de l’étoile de sa planète natale, Krypton, lui donnent sa force je crois, mais c’est juste une origine ça, c’est pas une justification, pas une explication pseudo-scientifique à la noix ) - Des règles simples (Il est super fort sur terre comme tous les gens de Krypton, sauf en présence de morceau de sa planète, la kryptonite, qui lui fait perdre ses pouvoirs, on peut pas faire plus simple ) Et ensuite il faut maintenir une cohérence à partir de ces règles. Encore une fois, une histoire n’a pas à être réaliste, elle doit être cohérente, c’est tout. Pour la suspension consentie de l’incrédulité, on en a déjà causé, faut simplement que les éléments se tiennent entre eux, aussi fantaisistes soient-ils.
Alors maintenant voyons la métaphore : Donc l’humanité c’est un train maintenant, elle avance, elle fait des boucles sur elle-même d’ailleurs, cela symbolise quelque chose comme le cycle de la vie, ce qui est plutôt con puisque le cycle de la vie existe à court terme mais à long terme ça avance, ça ne boucle pas, que ce soit le progrès technique ou l’évolution des espèces, la métaphore est déjà plutôt foireuse. Mais soit, donc l’humanité c’est un train qui avance, à l’arrière il y a les troisièmes classes, à l’avant les premières classes. C’est ce que nous dit le film. Donc voila nous avons une lutte des classes, c’est même pas subtile et métaphorique puisqu’il est bien question de classes de billets, et comme c’est un train, y’a une ligne droite pour passer de là où vivent les troisièmes classe à là où vivent les premières classes. Tout à fait formidable, c’est simpliste et bancal, mais pourquoi pas, on va voir ce que le scénario nous fait avec tout cela.
Les troisièmes classes ce sont des indésirables, des resquilleurs, des gens qui n’auraient pas dû être dans le train, que ce soit clair, il s’agit de resquilleurs qui sont monté clandestinement 17 ans plus tôt, pas de gens qui montent de temps en temps, puisque y’a plus de vie sur la planète. Ils sont sales, vivent entassés, dans la crasse, la sueur, la pénombre ( pas de fenêtre). Leurs wagons sont isolés des autres (de l’avant) par des portes de sécurité, régulièrement des hommes en armes viennent compter les troisièmes classes. Ont les nourris quotidiennement en leur distribuant une gelée noire qui est dites « ration de protéines » car oui, ils ne bouffent que des protéines, de l’eau ? On en parlera jamais (et on ne les verra jamais boire) des vitamines, des acide gras essentiels ? Que nenni, pourtant ils semblent pour beaucoup bien portants. A commencer par notre héros, Curtis, qui a 34 ans ( Chris Evans à 32 ans) et est accompagné par un jeune fougueux, Edgar, qui à 17 ans (Jamie Bell à 28 ans, casting foireux, je te salue) et est donc un « enfant du train » comme dans toutes les histoire post-apo on nous montre d’une manière poétique des jeunes gens curieux de savoir comment était le monde avant, avant l’invasion des extra-terrestre, avant le raz de marée, avant la faillite de Playboy, bref, avant la fin du monde. Curtis fomente une rébellion, il reçoit régulièrement des petits messages glissés dans la « nourriture », le soulèvement est pour bientôt. On a l’impression d’arriver dans une aventure déjà en marche, que tout cela est une manigance de longue date avec un passeur de message connu qui donne des indications, mais on apprendra par la suite que Curtis et ses amis complotistes n’avaient AUCUNE idée de qui envoyait ces messages … bravo la rébellion. La rébellion, avant d’être Curtis, c’est un vieil impotent du nom de Gilliam, que l’odieux connard appelle Gandalf parce qu’il pense sans doute que c’est Ian McKellen alors que c’est John Hurt. Ce vieillard auquel il manque un bras est présenté comme un ancien ingénieur du train qui a échoué ici et qui soutient toutes les différentes rébellions qui ont échouées depuis que le train roule. Il connaissait personnellement Wilford, la personne qui a dirigé la fabrication du train, qui en est le propriétaire et le conducteur, et donc qui est identifié comme le principal responsable du malheur des troisièmes classes. Curtis récapitule le plan d’attaque pour prendre le contrôle des 3 wagons de queue avec un schéma, l’Odieux Connard nous sort sa plus belle mauvaise fois pour dire de la merde à ce sujet d’ailleurs.
On a droit à une scène un peu grotesque où lors du comptage les hommes en armes oblige les parents à livrer les enfants de moins de 12 ans en insistant « c’est pour un contrôle médical, c’est pour un contrôle médical » et en jouant beaucoup sur cet argument (avec un peu de violence). Et devant les parents, à 2 mètres d’eux, une dame vient prendre les mesures des enfants, et en embarque deux sans avoir fait un quart de seconde semblant de pratiquer un acte médical. C’est un détail, mais c’est le genre de petites foirades qui parsèment le film. Pour donner un peu de cohérence à l’univers, à l’interaction entre les persos, pour donner l’impression aussi que ces gens se côtoient et se détestent depuis 17 années de proximités. Pourquoi ne pas faire ça bien, par exemple emmener les enfants dans le wagon d’à côté ( 4 mètres à parcourir) faire hors de la vue des parents un simili-acte médical en plus des mesures, puis emmener deux enfants et expliquer aux parents qu’ils étaient contagieux et dangereux et que les règles de sécurité sont strictes à bord du train, ou qu’ils étaient affaiblis et qu’on les a conduit dans une salle de soin plus en avant du train. Bref, quelque chose de simple, valable, et qui entretient un peu le mensonge, pas se foutre délibérément de la gueule des parents en prétextant une procédure médicale totalement inexistante. Tout ce que gagnerons les 1ère classes dans l’opération telle qu’on la voit, c’est qu’au prochain comptage les enfants seront super bien planqués. Et pour être honnête, le coup de l’enlèvement des enfants semble avoir déjà été pratiqué ( on apprendra ça plus tard dans le film) donc ça doit faire plusieurs fois qu’on vient arracher les gosses des parents en leur disant « c’est pour une visite médicale » en leur montrant bien ostensiblement comme c’est pas vrai dans les 5 secondes qui suivent. Le père d’un des gamins enlevé ( au passage y’a visiblement aucun couples avec enfant dans ce film, uniquement des familles monoparentales) s’énerve et lance sa godasse sur la dame qui emmène son môme. Pour le punir, l’autorité du train intervient en la personne d’un personnage volontairement ridicule : Mason, une vieille mante religieuse anglaise qui fait un grand discours sur le fait que les troisièmes classes se doivent de rester à leur place, pendant que la sentence est appliquée. On fait sortir le bras du coupable hors du train pendant quelques minutes, son bras se retrouve totalement gelé, suite à quoi on l’éclate au marteau comme une vitre.
Bref, l’argument majeur de Curtis pour motiver cette première rébellion depuis 4 ans, c’est que les gardes n’ont visiblement pas de balles, il le certifie à partir d’un faisceau d’indices (mais sans en être certain vraiment). La rébellion commence par un brouhaha lors du comptage. Suite à quoi Curtis se jette sur le garde le plus proche, empoigne la gueule de son canon, colle l’embouchure contre son propre crâne (Curtis se colle lui-même le canon sur le crâne) et appuie sèchement lui-même sur la détente … pour prouver que le magasin était vide. Putain et l’odieux connard qui ne parle même pas de ça, j’étais scandalise moi devant le film. Peu on faire plus stupide ? s’il restait une seule balle à tous les soldats, la rébellion s’arrêtait ici pour Curtis, hallucinant, j’m’en remettrai pas je crois.
Tentons de passer outre ce truc : rébellion, baston à coup de poings, supériorité numérique, plan bien préparé pour bloquer les portes avec un bélier = nos larrons prennent les trois wagons dont la prison, en laquelle ils savent (par les petits messages) qu’elle enferme entre autres un asiatique expert en ouverture des portes automatiques blindées. Ils trouvent le lascar, accro à la drogue du coin, le Kronol ( des blocs de pâte qui se respirent) et libèrent également sa fille dans une autre cellule. Au passage la mère d’un des enfants enlevés, qui est une proche de Curtis, voit Curtis sortir 3 boulettes de kronol de sa poche pour réveiller le taulard, et elle n’en avait jamais vu et ne sait pas comment cela se consomme … je vous rappelle qu’ils savent tous ce que c’est que le kronol, qu’ils savent que ça a du succès à l’avant du train, que Curtis en a dans la poche, et qu’ils sont tous ensembles dans le même wagon de train depuis 17 ans …
Le coréen les invite à utiliser un des 25 traducteurs universels audio accrochés au mur pour communiquer avec lui. Qu’est-ce que cela fout là dans la prison ? pour dialoguer avec les prisonniers et les troisièmes classes me direz-vous ? bein nan, parce qu’on a vu au début du film un soldat demander à la cantonade s’il y avait un violoniste dans le groupe et s’est obligé à mimer le violon pour que les gens qui ne parlent pas sa langue comprennent ( oui car c’est un train vachement cosmopolite, il symbolise toute l’humanité etc etc .. m’voyez). Donc pourquoi y’a des traducteurs automatiques à 10 mètres s’ils ne l’utilisaient pas ? Pourquoi lors du discours de Mason plus tôt y’avait des vrais gens pour traduire alors qu’il y a des traducteurs automatiques ? Pourquoi ces traducteurs avec l’air véritablement flambants neufs sont accrochés au mur sur des racks et qu’il n’en manque AUCUN comme si c’était des accessoires dans un film dont on aurait oublié de simuler l’utilité ? la réponse et simple : parce qu’à ce moment du film notre équipe de bras cassés recrutent un étranger et que donc il faut un traducteur, et que donc ta gueule !
Pause métaphore : La rébellion a eu lieu, voyons comment se file notre métaphore. Nos opprimés se fâchent tout rouge et désirent remonter l’ascenseur social, ils veulent tous passer dans le classe du haut par la force. C’est la lutte des classes .. oui mais … non. Nos braves héros ne sont pas exploités, ils sont juste opprimés. La lutte des classes, marxiste et ce qui en découle, c’est toujours une distinction entre les gens qui produisent (les exploités) et les gens qui possèdent les moyens de production(les exploiteurs). Ici nos larrons sont de véritables parasites, ils sont nourris, ils ont un espace pour vivre, mais on ne leur demande jamais le moindre travail, tout au plus on vient leur voler un enfant ou embaucher quelqu’un parmi leurs rangs, mais c’est rare. Cette classe de billet ne correspond pas à une classe sociale. Encore mieux, elle n’est pas opprimée par un effet de système, un mouvement de société, des superstructures idéologiques flottant dans l’air, elle est opprimée par … un corps de soldats qui les isole totalement du reste de la population. C’est pas une lutte des classes, c’est une dictature qui ostracise une partie de la population indésirable pour permettre de réaliser une collaboration de classe dans le reste du train (c’est martelé par Mason qui insiste sur le fait que chacun doit être à sa place). Ce train n’est pas une seule seconde analogue à nos sociétés, c’est épouvantablement raté. On assiste pas à la lutte des classes, mais à la lutte contre le fascisme très clairement. Il n’était pas nécessaire de faire de la SF post-apo absurde et bizarre pour exprimer une idée de ce genre, c’est vraiment pauvre comme résultat pour un scénario aussi alambiqué.
Cela me fait penser à V pour vendetta La BD nous montre un fascisme subtil, pas évident, le dictateur n’y est pas un vilain méchant, c’est un fasciste convaincu que le tout sécuritaire qu’il met en place assurera le bonheur du peuple, et les gens du peuple ne sont pas soumis à la botte ferrée des SA à tous les coins de rues, ils constatent simplement comme la situation est merdique, oppressante, comme ils ne sont pas libres sur énormément de points, tout cela s’auto-entretient, parce que des tas d’institutions efficaces réalisent un effet de système, et le fascisme dans V pour Vendetta est autonome, tout le monde y contribue parce que tout le monde reste dans les clous. Dans l’adaptation en film, le fascisme est instauré par un dictateur tout puissant et ultra machiavélique, un combo entre Hitler, le docteur Robotnik, Sauron et Bison de Street Fighter. Un seul individu et quelques « ministres » à lui qui incarnent une sorte de mal absolu sans lesquels le fascisme disparait immédiatement. Parce que faire un film politique subtil c’est trop compliqué vous comprenez, le fascisme ça ne peut pas être le fait d’une idéologie populaire, répandue et acceptée par la majorité, c’est obligatoirement l’action de méchants, très minoritaires, sur des gentils, très majoritaires. On prend une BD très intelligente, dont le message est vaste, profond, neuf, et vraiment constructif sur la société actuelle, et on le transforme en un film facile, qui ne trouble pas le spectateur, ne modifie pas son sens des valeurs (de l’art qui serait à l’origine de prises de conscience ? vous n’y pensez pas ma bonne dame ! ce serait affreux ! dans mon cinéma en tout cas, jamais !!). Ici de la même façon, il aurait été intéressant de voir le fonctionnement d’un train avec des castes associées au billet, où les troisièmes classes, pas prévu dans le voyages, sont exploités, et où la promiscuité d’un train fait que les puissants côtoient de très près les misérables, donnant une impression de malaise qu’on a pas dans notre société ( l’espace vaste permet que les classes les plus extrêmes ne se côtoient pas, les opprimés ne voient jamais les gens qu’ils enrichissent vraiment mais uniquement les moins pauvres qu’eux qui servent d’intermédiaires, et de la même façon, les exploiteurs n’ont pas à affronter le regard des gens qu’ils exploitent puisqu’ils délèguent la charge de gérer les pauvres à des sous-fifres nantis.) Introduire ces rapports de force dans un simple train, cela aurait été l’occasion d’une belle dénonciation, de scènes un peu choquantes n’étant qu’une version en espace clos de ce qui se passe dans la réalité quotidiennement. Y’avait vraiment une carte à jouer. Mais comme il faut que tout soit évident et simple, on fait de ce train une société à structuration fasciste, avec un chef charismatique qui entretient le système comme un gros vilain. Cela permet au spectateur de sortir heureux du cinoche, il a l’impression d’avoir vu un film qui dénonce la société de consommation et qui montre la lutte des classes. Il sort dans la rue il respire un grand coup et il se dit qu’il est pas opprimé, que personne ne l’exploite, bein oui puisqu’aucun soldat ne vient lui mettre un coup de crosse dans le bide, c’est qu’il est pas opprimé, il a peut-être des dettes terribles, son banquier lui refuse un crédit, son patron voudrait se débarrasser de lui, mais il est libre et pas opprimé s’il en croit le film, youpi !
Revenons au film justement. Nos amis avancent dans les wagons, ils sont tous très éblouis en passant devant une fenêtre, la première lumière du jour qu’ils voient depuis 17 ans, et depuis leur naissance pour certain. Il s’avère, et j’insisterai pas dessus, que la fille du coréen a un genre de don de voyance qui lui permet de dire ce qu’il y a derrière les portes avant qu’elles ne s’ouvrent, c’est malvenu, totalement inexpliqué, et ça n’aura qu’un seul et unique intérêt à la toute fin du film. Ils ouvrent une nouvelle porte verrouillée derrière laquelle ils retrouvent un ancien camarade à eux ( qui a été invité à avancer un peu dans le train il y a plusieurs années on imagine) et qui travaille dans ce wagon seul à fabriquer les rations de protéines sur une grosse machine industrielle. Curtis regarde dans l’immense cuve et est horrifié, la cuve contient des milliers d’insectes qui sont broyés pour faire la pâte qui les alimente depuis plus de 15 ans. Heu, ok … il s’attendait à quoi sérieusement ? si on leur filait pas des épluchures et des restes mais une pâte homogène, fallait bien s’imaginer une transformation d’une matière première un peu originale non ? moi si on m’avait demandé des pronostics, déjà je pensais que c’était en bonne partie les cadavres du convoi qui étaient recyclés pour faire la ration, là c’est des insectes, c’est plutôt fair play de la part des boss du train. En plus, sérieusement, y’a des tas de gens qui bouffent des insectes (dans le monde actuellement j’veux dire). Ce qui aurait été inélégant ça aurait été qu’on leur donne à manger des bassines d’insectes vivants, mais là on a l’amabilité de leur broyer ça en une pâte nutritive plutôt propre et rassurante, Curtis est vraiment un abruti. Et croyez pas que j’extrapole sur une simple réaction de dégout, il va jusqu’à menacer physiquement le pauvre ouvrier qui prépare la pâte parce qu’il trouve ça scandaleux qu’on leur fasse manger ça. Je vous invite à noter dans un coin de votre tête la réaction de Curtis, on en reparlera sur la fin. Ils trouvent un nouveau message secret qui dit simplement « water » pour indiquer qu’il y a la citerne quelques wagons plus loin … utile ce message, de toute façon c’est un train, ils avancent, qu’il y ait une clairière avec des poneys ou une citerne, ils finiront bien par tomber dessus en avançant.
Spoiler:
Au moment d’ouvrir la porte suivante la voyante s’écrie trop tard qu’il ne faut pas l’ouvrir, derrière les attendent une centaine de gros costauds armés de haches. L’odieux l’a déjà notifié, mais bordel c’est vraiment pas normal qu’il y ait autant de haches à bord, c’est de loin l’objet tranchant le plus inutile à bord d’un train high tech qui ne s’arrête jamais. Au passage, les méchants se passent de mains en mains un gros poisson dans le corps duquel ils trempent la lame de leur arme, je comprends absolument pas le pourquoi de ce geste, si quelqu’un peut m’expliquer je suis preneur. S’ensuit une grosse baston mal réalisée puisque quand les deux camps étaient face à face les mecs étaient tous collés et y’avait pas la place pour glisser une feuille de papier à cigarette entre eux, mais au milieu de la baston nos héros on chacun droit à 6 mètres carrés bien dégagé pour affronter un adversaire de face. Et en fin de baston, y’a beaucoup plus de place, mais à peine quelques corps au sol. Ensuite au milieu de la bagarre, moment WTF où ils se souhaitent bonne année parce qu’ils viennent de passer le point du voyage qui symbolise la nouvelle année. Mason revient leur souhaiter bonne année et ajoute que « 74 % d’entre vous vont mourir », putain mais c’est quoi ce film ? je vois les scénaristes derrière leur écran qui se motivent à mettre des trucs complètement débiles pour donner un ton mystérieux totalement artificiel au film, « vas-y, vas-y, fais lui dire « les ukulélés sont dans les madrépores » on s’en fout, c’est ‘achement mystérieux, on justifiera ça après », et quand on avance dans le film et que les mystères (dont on se fout parce qu’ils ne portent jamais aucun enjeu) sont expliqués, on a qu’une envie c’est de se faire un facepalm avec une des rames du titanic. J’abrège : Baston dans le noir à cause d’un tunnel, les méchants à lunette de vision nocturne dominent, mais les gentils découvrent le feu (moment notable puisque toute la scène est éclairée par de nombreuses torches exclusivement mais que la lumière ne vacillera absolument jamais sur aucun visage, superbe finition et souci du détail vraiment, pourtant pas le genre de trucs que je remarque dans les films), donc ils reprennent l’avantage, Edgar se fait buter et Mason se fait capturer et elle oblige ses combattants à déposer les armes. Lors de sa capture elle se prend un coup de poignard dans l’arrière de la cuisse, mais je crois qu’ils ont oublié ce détail car elle marchera normalement et sans se plaindre dans la suite du film. Bref juste après sa capture, Mason est soumise à un interrogatoire. Un des interrogateurs est le mec auquel elle a personnellement infligé une amputation publique deux jours plus tôt, c’est bien logique de laisser ce mec là avec une hache dans les mains pour la menacer, aucun risque qu’il souhaite simplement se venger et la bute sobrement. Elle est très sotte, clame que Wilford (le créateur du train) est un genre de dieu, que la machine est sacrée, la conversation mène nulle part, l’odieux à déjà relevé que c’était sans queue ni tête, et qu’elle finissait par proposer de les guider … dans un train. La nuit, Curtis discute avec son mentor, Gilliam, qui l’invite à devenir le leader de la rébellion, Curtis dit qu’il peut pas être leader parce qu’il a deux bras valides … ça sent encore le mystère nul imaginé par des scénaristes alcooliques pour motiver le pauvre spectateur à rester malgré la médiocrité de tout ce qu’on lui montre depuis qu’il a eu le malheur de payer sa place. Gilliam lui dit que lorsque Curtis rencontrera son ancien camarade Wilford, il devra le tuer rapidement, sans lui laisser le temps de parler. Je ne sais pas si les auteurs ont déjà vu un film dans leur vie, mais ça ça veut dire universellement que Gilliam est un genre de grosse **** de traitre qui n’a pas tout dit à Curtis et qui ne veut pas que Wilford qui connait ce secret n’ait le temps de le révéler à Curtis … pour tous les spectateurs ça veut dire ça, même les moins affûtés …
Bref, la suite de l’histoire sera moins crasseuse et sera une découverte du train. Ca va devenir pénible pour moi car on va avoir un aperçu du fonctionnement de la vie du train, et même des tentatives d’explications scientifiques. Comme je vous l’avais dit, une métaphore qui sert d’image ça passe si on établit les règles et qu’on ne tente pas de justifier les 3 incohérences qu’on arrive à expliquer ... au milieu des 1000 autres incohérences qui ne trouveront jamais d’explication. Pour la suite de l’aventure, nos héros (Curtis, Les deux coréens, les deux parents qui cherchent leurs enfants respectifs, un jeune combattant muet fidèle de Gilliam et enfin Mason) partent sans le reste du groupe, pour … on sait pas … pour être plus faibles … je sais pas du tout où ça mène ce délire, ça s’ajoute aux moments incompréhensibles du film. Donc ils avancent avec Mason menottée qui leur fait la visite guidée. Premièrement on a des wagons serres, pas très bien optimisés (couloirs centraux large, avec des bancs, des fontaines, un peu étrange) suivi d’un putain de wagon aquarium sur lequel je suis obligé de m’arrêter un instant.
Déjà l’aquarium m’agace parce que c’est supposément l’élevage qui nourrit le train en poisson, et c’est un aquarium de déco immense creusé d’un couloir au milieu qui est le passage par lequel on avance dans le train en fait. C’est-à-dire que l’aquarium monte jusqu’au plafond, et l’eau aussi. Je suis assez curieux de les voir faire des prélèvements la dedans s’ils ne peuvent pas surplomber le bassin. Notre petite troupe décide sur invitation de Mason de s’arrêter au bar à sushi, car oui, juste à côté de l’aquarium, y’a un bar à sushi posé là, avec un sushiman qui attend sagement qu’on lui passe une commande. Pendant qu’ils bouffent tous leurs sushis ( sauf Mason qu’on oblige à bouffer une ration de protéines, décidément il a mal vécu le coup des insectes Curtis) Mason leur fait un topo écologie. Elle leur explique qu’on sert le poisson une seule fois par an, que « ce n’est pas un problème de quantité mais d’équilibre », que « l’aquarium est un écosystème en vase clos », que « le nombre d’individus qui s’y trouve fait l’objet d’un calcul d’une extrême précision afin de maintenir durablement l’équilibre voulu ».
Pause métaphore : Hum, j’peux comprendre que cela ne vous choque pas, mais moi j’aime pas trop ça. Bon alors c’est bien, j’imagine que les scénaristes ont ouvert un bouquin d’écologie une fois pour piquer deux trois concepts sans trop les lire. Mais donc non, c’est pas une « question d’équilibre », les équilibres, qui entrainent effectivement des calculs assez complexes, c’est pour les relations proie/prédateurs, les équilibre de Lokta-Volterra et d’autres. Là s’ils ont pas trop fait de la chiasse dans la gestion de leur survie, y’a pas de prédateurs dans leur aquarium. Donc y’a pas d’équilibre complexe à gérer, y’a juste une capacité de charge ( la population max que peut accueillir l’aquarium) et si possible j’imagine qu’il faudrait plutôt (chuis pas un spécialiste de la survie en train) des bestioles avec une stratégie de reproduction plutôt « r » dans le modèle de McArthur et Wilson, soit des bestioles qui se reproduisent en grande quantité, croissent vite, sont vite adultes et vite fécondes, et offrent donc une grosse productivité. Tout cela n’implique pas des calculs compliqués (après comme ce personnage est con comme une table, j’veux bien croire que ce soit compliqué pour elle), ni même n’oblige à faire de calcul, y’a pas d’équilibre à maintenir (vous avez déjà eu un aquarium, c’est pas très compliqué), faut simplement éviter de trop prélever, et éviter de pas prélever lorsque la population atteint la capacité de charge, puisque la population ne peut pas croitre au delà et on y perd donc du temps de croissance. A propos de prélèvement, dernier point évoqué par la dame : heu, non c’est pas un écosystème en vase clos … puisque c’est un élevage et que vous y effectuez de nombreux prélèvements pour nourrir le train, y’a donc une perte de matière qu’il faut ramener d’une manière ou d’une autre, c’est le contraire d’un vase clos. Enfin, pour porter le coup de grâce à cette scène débile, elle explique ces notions (fausses) à un groupes de personnes qui survivent depuis 17 années dans un wagon de train, je pense qu’ils sont pas mal formés déjà aux notions de survie dans un environnement sans apport extérieur, d’écosystème autonome, de recyclage, d’équilibre à maintenir, de lutte pour l’espace ou les ressources limitées etc etc…
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 18/4/2014, 04:06
Continuons la promenade, nos amis passent à ce moment dans le wagon boucherie sur les parois duquel on voit des centaines de carcasses de poulet et des quartiers de bœuf … fichtre. J’ai bien pigé le concept du train de luxe, mais tout de même, entretenir des gros ruminants dans un train, ça impliquerait des tas de wagons dédiés à faire pousser du fourrage pour les nourrir, c’est osé comme entreprise. Vous savez, un argument végétarien de poids c’est l’immense quantité de terre agricoles que ça demande de simplement nourrir le bétail, terre agricoles qui seraient beaucoup plus rentables alimentairement si on y faisait pousser directement de la nourriture pour l’homme. C’est une problématique qui se pose actuellement à la surface de la planète, aussi vaste qu’elle soit, alors je vous laisse imaginer à quel point c’est un problème dans un train ^^.
Spoiler:
Nous arrivons ensuite à l’école. C’est une salle de classe tout ce qu’il y a de plus normal, colorée, joyeuse, les enfants sont beaux propres et s’agitent beaucoup, l’institutrice est d’une cordialité et d’une gentillesse exagérée et un peu gênante. On arrive à une scène qui me plait, comme je l’avais évoqué plus tôt c’est une scène qui confronte de manière dérangeante des castes qui ne se fréquentent pas normalement dans la société. On a là, dans une ambiance enfantine et charmante, des enfants de riches, intrigués et pas effrayés, qui regardent des pouilleux blessés, sales et en souffrances qui déambulent dans la classe un peu perdus. Les pauvres luttent pour leur survie, mais les enfants ne voient là qu’une nouvelle occasion d’apprendre, de s’amuser, de poser des questions. Ce sera un des rares moments de bravoure du film. La maitresse d’école en profite pour passer un petit film qui explique l’histoire du train. On nous y montre Monsieur Wilford comme un genre de génial inventeur du train, passionné par les trains depuis l’enfance, c’est un film de propagande assez étrange ( qui fait facilement penser à du bioshock, mais j’y reviendrai ) on remarque que les enfants sont tous conditionnés et sont fans de Monsieur Wilford, tout comme l’enseignante (l’actrice est assez excellente, elle est presque possédée, elle est insupportable ça rend bien).
La vidéo nous montre le parcours du train et nous indique qu’il s’étend sur 438 000 km, avant de voir ce passage je m’étais fait mes calculs, on a plusieurs fois vu le train filer à vive allure, plus de 150 km/h a vu d’œil. Et on voit également une image du parcours du train … ça semble inférieur à 438 000 km ( pour rappel, le tour de taille du globe, c’est 42 000 km) mais soit, on sait puisqu’on a fêté le nouvel an quelques scènes plus tôt ( et la vidéo le redit clairement ) que le train met 1 an exactement à faire une boucle. Donc le train roule en moyenne à 50 km/h … ok, sauf qu’on l’a vu filer régulièrement dans de nombreuses scènes (et dans des routes sinueuses de montagnes, pas des belles lignes droites sûres) et il était plutôt sur du 200 à l’heure. Moi j’trouvais ça plutôt sympa le coup de la boucle en 1 an, mais à partir du moment où le film décide de nous balancer des chiffres, on peut faire des calculs… et constater que les auteurs du film ne les ont pas fait, eux.
Arrive alors un mec avec un chariot plein d’œufs de poules, les œufs du nouvel an de Monsieur Wilford, ce qui réjouit les enfants. Le mec distribue des œufs à tout le monde, même aux troisièmes classes qui dénotent de plus en plus dans cette ambiance. Dans l’œuf de Curtis il y a un message caché. On a alors droit à un petit morceau du violoniste mentionné au début de cette chronique, permettant l’arnaque temporelle la plus grossière qui soit, je m’explique : Le mec pousse son très gros chariot plein d’œufs, il en donne un à Curtis, Curtis voit qu’il y a un message dans son œuf. Pendant que le violon se met à jouer, on a des inserts sur le mec au chariot qui remonte tout le train, il recroise le mec qui fait les sushis auquel il donne un œuf, puis les gens dans la serre, etc etc , ça prend quelques secondes dans le film de le voir remonter plusieurs centaines de mètres de train et des dizaines de wagons. Lorsqu’il arrive devant les troisièmes classes restés en arrière (on ne sait toujours pas pourquoi) il leur propose des œufs. On revient alors seulement sur Curtis qui regarde toujours son œuf (depuis 25 minutes donc en théorie) et qui se met alors à l’ouvrir pour lire le message :
Spoiler:
« blood ». A cet instant le violoniste pète une corde, ce qui annonce le début du combat (très étrangement c’est exactement une scène du film Hero, j’ignore si c’est volontaire) En parallèle, le mec au chariot sort une sulfateuse de son chariot, l’institutrice de son panier, et ils ouvrent le feu sur les troisièmes classes. Le mec au chariot trucide à la pelle et libère des prisonniers qui vont également se procurer une arme à feu dans le chariot d’œufs, l’institutrice qui tire comme un cul se prend un couteau dans la gorge après n’avoir abattu qu’un seul des rebelles ( le mec amputé). A la télé dans la salle de classe, ils reçoivent une émission de l’arrière, on voit que les soldats ont repris le pouvoir et la caméra montre la mise à mort à bout touchant de Gilliam. Pour contrebalancer, Curtis met une balle dans la tête de Mason qui supplie en rampant.
Ce qu’il reste de notre troupe va de l’avant bien que sachant que des hommes armés les talonnent. Ils passent devant divers corps de métiers, des tailleurs, des médecins qui ont des salles aménagées. Ils arrivent dans un bar de luxe qui semble sorti des années 30. Les gens les regardent un peu inquiets mais pas vraiment hostiles. Le train passe à ce moment dans une très grande boucle, ce qui permet de voir la queue du train lorsqu’on regarde par la fenêtre depuis l’avant, et inversement. Cela entraine une ridicule scène où Curtis et le boss des bad guy qui remontent depuis l’arrière ( boss que nous appellerons Rollin Vénère, car il me fait pas mal penser à François Rollin mais en version psychopathe) s’échangent des coups de feu à travers les vitres, l’odieux note d’ailleurs comme cette scène mène nulle part, les vitres étant épaisses et assez blindées, ils n’arrivent chacun qu’à défoncer laborieusement leur propre vitre et sont bien en peine de traverser celle d’en face.
Pause métaphore : hum hum, qu’est-ce que ça peut bien avoir comme sens caché ? c’est passionnant ! un seconde classe tente de tirer vers l’avant pour buter un troisième classe qui tente de tirer vers l’arrière pour le buter lui, quel magnifique abîme de profondeur, le serpent qui se mord la queue, l’ouroboros, les castes supérieures qui sont inatteignables lorsqu’on est en queue et inversement le … hey mais non … attend, ça n’a absolument aucun sens, c’est juste une très très mauvaise scène d’action pour qu’on voit comme ils sont tous les deux hyper déterminés au point de ne même pas cligner des yeux lorsque des balles viennent se ficher dans la vitre juste devant eux, c’est juste un artifice pour faire monter la sauce en attendant leur affrontement en face à face.
Rollin Venère ( et les deux soldats qui l’accompagnent ) mettent environ 20 secondes à remonter les 30 wagons qui les séparaient de Curtis et sa bande, la confrontation aura lieu au sauna (on a vu des piscines chauffantes et le sauna pendant toutes ces scènes, vous voyez, pour bien montrer comme c’est dispendieux, on nous montre des activités tout à fait dispensables et très contradictoires avec le grand froid de l’extérieur, c’est très très subtil … très intelligent, pas du tout forcé et facile, ça non ). Rollin Venère est tellement un méchant qu’il tue un passager de seconde classe qui est au sauna et tue aussi celui de ses acolytes qui le lui reproche, comme c’est vilain. Rollin Venère fini par se fritter au corps à corps contre toute la troupe de Curtis, et il est plus ou moins increvable, c’est plutôt ridicule et pénible à voir, ça n’en finit pas. Seuls Curtis et les deux coréens survivent.
La suite est une véritable course en avant un peu hallucinée, d’autant plus qu’on arrive à la partie décadence et jeunesse dorée du train. Des boites de nuit, des costumes fantaisistes, des jeunes drogués au Kronol avachis dans tous les coins. Les deux coréens (qui sont drogués) taxent tout ce qu’ils peuvent de Kronol en passant près des tables. Un wagon suivant s’apparentant à une salle de shoot est rempli de tas de jeunes dans les vapes habillés uniquement de grosses fourrures, et avec pleins de kronol à leurs pieds. Pourquoi vous me direz ? Parce que dans la suite de l’aventure, y’a un besoin vital de Kronol et de fourrure, donc y’en a plein là, comme les traducteurs universels. En passant vous aurez vu le petit côté étron à la hunger games de ce film : les riches sont décadents, drogués, débiles, pervertis, amorphes, dégénérés et fous tandis que les pauvres sont nobles, fiers, beaux, intelligent, réfléchis, calmes, solidaires, unis. Quelle subtile métaphore que ce film encore une fois, quelle pertinente lecture de la société et de ses travers, c’est pas du tout con et démagogique comme vision des choses, nan nan nan. La suite de l’aventure d’ailleurs, bein c’est Wilford, nos trois survivants se retrouvent devant la porte du dernier wagon, celui de Wilford. La demoiselle coréenne s’endort un peu bourrée et droguée. Son père reste avec Curtis et ils discutent en fumant la dernière clope de l’humanité. Au passage : oui Mason ne servait vraiment un rien, elle leur a permis de traverser plusieurs wagons d’ouvriers pas du tout hostiles, et pour trouver wilford bein bien entendu c’était tout droit.
C’est dans cette scène que Curtis va enfin raconter un peu sa vie. C’est pas mal d’ailleurs … jusqu’à un certain point. Il parle des premiers temps en troisième classe. Y’avait rien à manger, il dit « plus de milles dans une boite en acier », toute référence à la shoa serait purement fortuite ^^ En effet ça me fait beaucoup penser à ce que raconte le père d’Art Spiegelman dans Maus, que les trains qui arrivaient étaient parfois trop nombreux pour que les nazis aient le temps de tous les traiter, du coup il y a avait des wagons pleins qui stationnaient parfois plusieurs semaines avec des déportés agonisants enfermés à l’intérieur. Le père d’Art Spiegelman était dans un de ces wagons et a survécu en se fabriquant un hamac de fortune avec un drap au-dessus de la troupe de gens mourant entassés les uns sur les autres au sol. Je ferme la parenthèse, donc Curtis se souvient du chaos des débuts, sans vivres, au bout d’un mois les gens ont commencé à manger les blessés. Curtis tombe en larme en disant qu’il a honte de connaitre le gout de la chair humaine, qu’il sait que les bébés sont plus savoureux ( j’aime beaucoup cette réplique, ça fait son petit effet ^^ ). Il raconte ensuite une anecdote précise qui implique la mort d’une femme pour lui voler son bébé afin de le manger. Un vieux s’est approché et s’est tranché le bras pour le donner à manger aux ravisseurs pour qu’ils épargnent le bébé. Ce vieux c’était Gilliam. Et là ça part en vrille : « et puis les uns après les autres, dans les compartiments de queue, tous les gens se sont coupés un bras ou une jambe pour se les offrir. C’était comme un miracle » j’ai éclaté de rire à ce moment du film. J’sais pas ce que ça donne en VO mais en français c’est ridicule, j’peux pas m’empêcher de penser à ce sketch des Monty Pythons fort à propos, sur le côté « youpi, offrons nous nos membres » : Ce dont je parle commence à 1:05 et s’achève à 3:10 de la vidéo
Donc Curtis a voulu aussi se trancher un bras mais il a pas osé … d’accoooord, c’est pour ça qu’il a honte d’endosser le rôle de chef, parce qu’il n’a pas eu le courage de se couper un bras … c’est vraiment naze. Il poursuit son histoire : « le mois suivant, on a vu les soldats apporter les barres de protéines » … UNE MINUTE ! Ces barres de protéines ont permis d’enrayer un cannibalisme omniprésent ? Curtis lui-même a tué des hommes et mangé leur chair ? tué des bébés et mangé leur chair ? … je vous rappelle que deux heures plus tôt, il se scandalisait qu’on lui fasse manger une pâte faite à partir d’insectes … c’est à pisser de rire. L’odieux revient souvent sur ce genre de problème, lorsque les scénaristes n’ont jamais pris la peine d’écrire l’histoire chronologiquement avant de la reconstruire avec les flash back et anecdotes racontées par les personnages pour la rendre moins linéaire. Ca produit ce genre d’âneries où le mec qui vivait comme un putain de choc le fait de manger des insectes nous apprend qu’avant il mangeait des bébés, et que la nana qui vit depuis 17 ans dans ce train voit pour la première fois du Kronol qu’un de ses meilleurs amis a dans la poche de son manteau, etc, etc …
Le coréen lui explique que lui ne souhaite pas voir Wilford, il a remarqué que la glace avait fondu dehors et que donc le climat se réchauffait, il veut utiliser le Kronol, qui est un déchets industriel à la base, comme un explosif (d’où sa récolte) afin de faire une brèche et de sortir protégé par des fourrures (d’où sa récolte) et tenter de s’établir dehors, d’y survivre. Tout ce superbe plan sans intérêt est interrompu par la connasse qui avait emmené les enfants au début, qui sort de chez wilford avec un flingue, met une bastos dans le coréen, et invite Curtis à la suivre dans le compartiment du maitre, pour une invitation à dîner.
J’ai décidé d’appelé les scènes du type de celle qui va suivre, les scènes « l’empereur te montrera la vraie nature de la force ». En effet la scène qui suit est quelque chose que j’ai souvent vu et c’est très spécifique. Il s’agit d’une scène plus ou moins finale, où le grand méchant (ou au pire, la personne qui manigance tout depuis le début) accueille le héros, souvent blessé, usé, amoindri, par le parcours du combattant qu’aura été son arrivé jusqu’à ce moment et cet endroit du film. Le grand manitou révèle alors au héros tout le scénario, dans un cadre intimiste, comme s'il ne craignait pas le héros qui a pourtant voué sa destruction depuis le début du film. Il y a des long discours explicatifs sur le scénario, souvent trop longs, et les deux personnages qui se tournent volontiers le dos en parlant comme s'ils n'avaient pas la moindre méfiance l'un envers l'autre alors qu'ils sont ennemis farouches. Le héros est souvent gratifié dans ces scènes d’une formule d’une style « bravo d’être arrivé jusqu’ici », le grand manitou est plutôt souriant et compatissant. Ces scènes ont la particularité de montrer des personnages plutôt détendus, insouciants, abandonnant toute méfiance, au contraire du spectateur qui est tendu comme un string parce qu’il a du mal à accepter une telle nonchalance dans la confrontation entre deux ennemis jurés. J’ai retrouvé cette scène dans Le retour du jedi (d’où le nom que je donne à la scène), Matrix, Mass Effect 3, La trilogie Jason Bourne, Oldboy, Vorace, Kill Bill 2, Trigun, Terminator 4 et dans de légère variantes du concept, dans Prometheus et Pandorum.
Spoiler:
Wilford c’est Ed Harris, il refait le même discours que Mason qui parlait de l’aquarium, donc le train est un éco-système clos, il faut réguler ce qui se passe à l’intérieur. Bon j’avais cru comprendre que l’eau venait de l’extérieur et faudra qu’on m’explique d’où proviennent les millions d’insectes ( on a loupé le wagon d’élevage des insectes ?) mais pourquoi pas. Il explique que la population doit être maitrisée pour conserver l’équilibre, ce qui a nécessité parfois des mesures radicales pour réduire la population. Il ajoute : « l’urgence d’agir nous prive de la sélection naturelle. Nous serions comme des sardines en boite et crevant de faim avant qu’elle se fasse » .. RAAAAAAAAAAAH !!! j’en ai marre de ce film putain. C’est quoi pour toi la sélection naturelle Wilford ? Nan parce que crever de faim serrés comme des sardines, c’est la sélection naturelle, y’a pas de question de délai, putain de bordel de merde, c’est intolérable ! Bref, il explique à Curtis que les petits messages sont de lui, qu’il fomente les rébellions pour réguler la démographie ( il a rien trouvé de mieux ? genre contraception, politique de natalité ? sérieusement ? ) puisque l’espace manque dans un train. Il organisait ces petites guerres en accord avec Gilliam qui a un téléphone caché en ligne direct avec le wagon de tête de Wilford. Gilliam était d’accord pour organiser des petits massacres qui ramenaient plus d’espace aux survivants. Mais pour la dernière rébellion il est allé trop loin, il était prévu que les rebelles soient arrêté à la citerne, face aux les mecs armés de haches. Ils ont vaincu à cette étape et l’avant à subit beaucoup plus de pertes que prévu. Hop hop hop ! c’est quoi ces conneries ? s’il fallait les arrêter à la citerne, pourquoi les mecs de Wilford avaient des haches et un poisson mort comme armes ? et pas les tas de sulfateuses qui sont intervenues après que l’équipe de Curtis ait eu le temps de franchir 20 wagons au-delà de la limite ? Vous savez une répression avec des armes à feu, comme la dernière rébellion il y a 4 ans dont les personnages ont parlé de nombreuses fois … En plus il vous restait assez de munitions pour armer l’institutrice qui tirait n’importe où, c’était pas un problème de stock donc … Et pourquoi si peu d’hostilité d’ailleurs, pourquoi ne pas les empoisonner avec les sushis ? C’était facile pourtant ? Bref, ayant outrepassé ses directives, Gilliam a été abattu. J’attire votre attention sur le parcours complètement stupide de Gilliam : il aide à la construction du train et côtoie Wilford, mais lors de la fin du monde il se retrouve à l’arrière avec les rebuts. Dans un élan d’humanisme flamboyant, il se tranche spontanément un bras pour sauver un bébé qu’il ne connait pas. Suite à cela, pendant 15 ans il collabore sans contrepartie avec Wilford pour faire tuer de nombreux 3ème et 2nd classe afin de stabiliser la démographie (sauver un bébé, puis faire abattre des dizaines de gens, wtf ??), et enfin, il décide finalement de vraiment soutenir une révolte jusqu’à son terme pour faire en sorte que son poulain, Curtis, aille abattre son meilleur ami, Wilford, avec lequel il discute des heures pendu au téléphone direct dont il dispose. Je ne pense pas me tromper en disant que cela n’a absolument pas le moindre sens... Curtis refuse de Croire que Gilliam est un ... agent quadruple ... lunatique ... aux milles visages, mais Wilford cite ( comme un cheveux sur la soupe, c’est particulièrement téléphone) des propos que Gilliam a confié à Curtis ce qui prouve que Wilford et Gilliam étaient intimes et amis. Outre que c’est poussif, cela ne sert à rien d’apprendre à ce moment si oui ou non Gilliam était un genre de traitre à la traitrise, parce que Gilliam est mort, la rébellion est arrivé à son objectif, Curtis est toujours vivant. Le statut de Gilliam n’aura plus le moindre impact sur la suite de l’aventure, c’est vraiment une fausse intrigue, déjà qu’on savait que Gilliam était un traitre depuis le moment où il s’était lancé dans le thème « ne laisse pas Wilford te parler quand tu l’approcheras, coupe lui la langue », mais en plus on nous annonce sa traitrise comme une révélation lorsque cela n’a plus la moindre importance.
Enfin bon, après ce petit discours, Wilford utilise le téléphone en ligne direct avec l’arrière du train ( avec la piaule de Gilliam) pour appeler son commando qui à fait prisonniers tout les 3ème classes. Au passage le téléphone secret qui est caché derrière une plaque pivotante dans un mur sonne ... comme un téléphone en fait on l’entend dans tout le wagon, j’en déduis qu’en 17 ans de collaboration, Wilford n’a jamais appelé Gilliam à un moment où ce dernier était accompagné. Ou bien ce pauvre Gilliam devait trouver une excuse foireuse pour expliquer la sonnerie « ha mince, mon sonotone refait encore des siennes, ‘xcusez moi » Wilford demande négligemment à son assistante « c’est toujours 74% le quota ? » elle confirme, donc il ordonne que 74 % des survivants soient tués .... hein ? Mais ... mais ... je vais te .. te faire du mal fiiilm !! D’où viennent ces putains de 74% ? Nous ne le saurons jamais, vous vous rappelez de l’équilibre maintenu grâce à des « calcul d’une extrême précision » ? bein il semblerait que ce calcul ce soit juste ... calculer 74% d’un nombre entier, le nombre entier étant le fruit du comptage des troisièmes classes qu’on avait vu au début... superbe, c’est beau la science. J’ai pas de culpabilité à retourner le couteau dans la plaie mais vous vous souvenez qu’avant le combat dans le noir, Mason avait annoncé la sentence aux rebelles « 74% d’entre vous vont mourir », et les troupes de wilford auraient du gagner, mais elles ont été décimées ce qui a permis à la troupe d’avancer et de provoquer encore un certain nombres de morts dans la suite. Bon bein si l’objectif de Wilford était honnêtement un objectif de gestionnaire de la population qui cherche à maintenir un « équilibre » la valeur de 74% aurait du grandement diminuer depuis que Mason l’a annoncé puisque des tas de gens sont morts lorsque la rébellion n’a pas pu être contenue, même Wilford l’a énoncé clairement plus tôt dans la scène « l’avant a subi beaucoup plus de pertes que prévu ». Mais allez savoir pourquoi, c’est toujours 74% de prélèvement. Wilford se fout complètement d’un quelconque équilibre c’est juste un vicieux qui fantasme sur le fait de tuer toujours 74% d’une population, c’est assez étrange. Même ça le film le rate, faire de Wilford ce qu’il prétend être, un mec froid qui gère la population pour maintenir l’équilibre du train et pas juste un connard de dictateur.
Derrière ça Wilford félicite Curtis qui est le premier à atteindre le bout du train de toutes les rébellions précédentes, il lui montre la machine qui fait tourner le train et qu’il décrit comme une machine à mouvement perpétuel (pour ne pas m’emporter dans des considérations trop tordues sachant que ce film se veut plus poétique que réaliste, je souligne tout de même que lorsqu’on a l’incroyable chance de disposer d’une machine à énergie perpétuelle dans un monde où l’humanité est dévastée, on gâche pas son énergie dans le mouvement d’un train, on la pose quelque part et on fait du chauffage .. et on construit d’autres machines … ) Comble du délire, Wilford invite Curtis à prendre sa place à la tête du train, à la protection de la machine …. Woooow. Tu as construit un générateur à énergie perpétuelle ce qui fait de toi le violeur des lois de newton d’une part, et surtout l’ingénieur le plus brillant de l’histoire de l’humanité(pour ne pas dire un magicien) … et tu veux confier l’entretien de ton génie à … un clodo qui a arrêté ses études à 17 ans et qui a atteint ton wagon en tuant des gens et qui à médité ta destruction durant 17 années de souffrance ? Plusieurs choses m’échappent je pense.
A ce moment du film Rollin Venère se relève, plutôt en forme, c’est sans intérêt et particulièrement malvenu vu qu’il était assez ostensiblement mort tout à l’heure. La fille du coréen s’occupe de lui, il s’est pris une balle mais c’était pas trop grave puisqu’il arrive encore à se battre. Il se bat car les jeunes fêtards des wagons précédents débarquent dans cet avant dernier wagon à l’entrée de l’appart de Wilford, ils sont tous shootés, bourrés, déguisés avec des masques, armés de tuyaux et autres haches ( encore des haches oui). On ne me fera pas croire une seule seconde que cette scène n’a pas été directement inspiré par Bioshock. Et un peu tout le film d’ailleurs, l’endroit improbable qui porte un échantillon de la civilisation vu par un grand mégalos, la population dégénérée et folle vivant en espace confiné et bloquée dans les années 60 ( le look de plusieurs wagons et passagers était sans équivoque) avec un fort côté steampunk. Les films de propagande joyeux qui t’expliquent la création de cette utopie dévoyée, le Chef en question, véritable gourou et prophète de son univers qui t’attend bien sagement pour te faire un petit discours sage et intimiste comme si t’avais pas tué 1000 personnes pour l’atteindre et le détruire, et maintenant cette horde d’agresseurs rendus fous par la drogue, qui portent des masques d’animaux, des robes de soirées et des armes improvisées, c’est pas inspiré de Bioshock, C’est Bioshock.
J’vais un peu abréger la fin parce que c’est de plus en plus pénible de décortiquer ce flot ininterrompu de nullité. Curtis semble à deux doigts de chialer et d’accepter devant l’offre de prendre la tête du train. Lui évoquant son passé cannibale, Wilford dit à Curtis que si personne n’est à leur tête pour diriger le peuple, ils se dévorent entre eux .. je rappelle à mon assistance que pour empêcher cela Wilford ... organise des massacre de masse ... beaucoup plus sain en effet, quel argumentaire en béton, on comprend que Curtis ne sache quoi décider. Wilford susurre des paroles à l’oreille de Curtis, du style « regarde les comme ils sont grotesques, tu le sais tu en a fait partie, guide les, c’est ton destin » Pendant ce temps, les coréens réussissent à coller leur bombe improvisée (une boule de kronol) sur la paroi du wagon de tête, la fille vient réclamer à Curtis une allumette qu’il a sur lui pour allumer la mèche. Les dons de voyance de la fille lui permettent de découvrir sous les dalles de la salle que des enfants nus sont insérés dans les rouages et nettoient les composants. Wilford explique qu’il ne peut pas remplacer toutes les pièces périssables et qu’il utilise les enfants de la queue du train pour suppléer manuellement dans la machine. Curtis sacrifie son bras pour bloquer un rouage et sortir un enfant de là (oui ça y est, il a perdu un bras, il à l’étoffe d’un meneur, Jésus est content, c’est d’la merde, passons). Et comme si les personnages étaient également spectateurs, impatient d’arrêter le carnage, ils se font plaisir en allumant la méche et en détruisant une bonne fois pour toute le film. L’explosion fait chanceler le train et balaye nos héros ( les deux coréens, l’enfant sauvé et Curtis) qui se faisaient un gros calin. Cela entraine une avalanche qui vient percuter le train et disperse avec violence et probablement aucun survivants tous les wagons dans la vallée rocheuse.
Le film a eu son compte ? pas encore, se relevant des décombres fumants, il vit toujours, en la personne de la jeune coréenne, qui protège toujours l’enfant qu’elle a sauvé. Pour une raison qui m’échappe, elle porte une fourrure à sa taille et l’enfant aussi, alors qu’il mesure 1m30 et que ces fourrures ont été volées à des adultes et qu’il n’était en aucun cas prévu qu’un enfant débarque dans l’équipe sur la fin. Ils sortent du train, marchent dans la neige. Ce sont en théorie les deux derniers humains de la planète donc c’est pas franchement la joie normalement. Ils observent les montagnes et lorsqu’ils voient un ours blanc, une musique d’espoir et de félicité se lance. Il fallait bien cela, que le tout dernier plan du film soit également merdique. Je vous rappelle qu’un encart au début du film nous disait que la vie s’était éteinte sur la planète et que le train était le dernier lieu abritant la vie sur terre. Si même les encarts omniscients se foutent de notre gueule. En plus quel espoir ? outre le fait qu’il reste que deux humains pas franchement sexuellement compatibles avant quelques temps, et qu’ils sont seuls et sans arme devant un ours blanc ( blague déjà faites par l’odieux), je vous rappelle que l’ours polaire est un superprédateur, c’est-à-dire que son régime alimentaire est principalement constitué de prédateurs, en l’occurrence des phoques. Le superprédateur est tout en haut de la chaine trophique, il est le maillon le plus fragile car il est dépendant de tous les échelons inférieurs. Autrement dit, la présence d’un ours blanc adulte visiblement en bonne santé, 17 années après la glaciation, cela implique qu’il existe au minimum sur terre ( même s’il est le dernier ours blanc de la planète ) : - quelques centaines de phoques - quelques dizaines de milliers de poissons - quelques millions de plantes et d’algues marines. Et que tout ce petit bout d’écosystème a survécu pendant 17 ans sans la moindre technologie alors qu’on nous dit que l’homme a disparu et que seul le train portait la vie. Ce con de bibifoc à survécu mais les humains sont tous morts de froid. Je crois que la fin du film marqué d’espoir veut faire un truc à la Wall-E, une planète inhabitable pendant une longue période sur laquelle la vie réapparait miraculeusement après que les conditions se sont améliorées. Sauf que dans Wall-E c’est une graine qui se remet à germer, là dans ce film on nous explique que le froid diminue et que donc on peut retourner vivre à la surface, et on tombe sur un ours blanc ... l’ours blanc à pas attendu le dégel pour réapparaitre, a partir d’un œuf d’ours blanc bien sagement caché dans une grotte. Donc on apprend juste qu’en fait les ours blancs et probablement de nombreuses autres bestioles n’ont jamais disparu, et que donc la surface de la terre est resté relatvement habitable au coursdes 17 années précédentes, c’est pas de l’espoir qu’il faut nous faire ressentir, c’est du dépit profond que constater que toutes l’aventure du train de Wilford était une prison débile et inutile, comme ces gens qui s’enferment dans des abri anti-atomiques au premier orage et survivent en pensant que la civilisation est détruite alors qu’ils sont juste cons ( c’est le scénar du film Première sortie, avec Brendan Fraser ). Et je ne vous ai même pas parler du petit geste qu’ils font tous dans le film au moment de prononcer la phrase « chacun doit rester à sa place » c’est tellement inexplicable que j’préfère pas l’évoquer, ça fait en plus diablement penser à Hunger games le coup du geste de trois doigts qui symbolise une condition sociale.
Dois-je m’infliger une conclusion sur tout ça ? oui tout de même, un peu d’optimisme, ce film est prétentieux, mauvais, et l’adoration qu’il suscite parmi les gens qui ne savent pas comprendre un film le rend un peu triste. Mais il jouit tout de même de qualité, l’ambiance visuelle est plutôt bonne, les différents wagons ont tous un design amusant, parfois un peu fou, la scène de l’école est la seule valable à mes yeux car elle fait exactement ce que devrait faire tout le film. Il y a plusieurs très belles images, par le design des wagons mêlé à cette petite odeur de steampunk qui se dégage de la plupart des surfaces. Beaucoup de scènes nulles cèdent tout forme de cohérence à un pur pari artistique, c’est le cas du combat avec les haches où les adversaires sont des lourdauds habillés en tabliers sombres, avec une cagoule sur le visage qui laisse leur menton et leur bouche découverte, c’est juste un choix esthétique, pour distiller un peu de malsain et d’agressivité supplémentaire dans l’affrontement. Le film constitue également un divertissement souvent honnête, même si les affrontements avec Rollin Venère sont très long et particulièrement peu intéressant à suivre, il y a une progression des héros, la découverte de nouveaux environnements et de nouveaux adversaires, on peut se laisser globalement entraîner par le rythme du film sans en souffrir. Notez que c’est pas par hasard que je parle de découverte d’environnement et de nouveaux adversaires, le film se structure comme un jeu vidéo linéaire : ils avancent de salle en salle, en ligne droite, ouvrant des portes qui délimitent les niveaux, et ils trouvent les items qu’il leur faut toujours au bon moment (les traducteurs, le tas de Kronol, les fourrures). A côté de toutes ces qualités uniquement sur la forme .. le fond est absolument déplorable, politiquement, philosophiquement, scientifiquement, au niveau de sa cohérence, de la cohérence de ses personnages et de leur profondeur, tout cela est idiot, mal branlé (les personnages qui ont été écrit sans aucun background et qui sont donc totalement creux et enchainent les incohérences), faux, prétentieux, peaufiné à la boule de démolition, bref, c’est totalement raté, ça part dans tous les sens, ça pointe du doigts des incohérences pour ne pas les justifier Tenez, un exemple précis,
Spoiler:
rien de neuf en vérité, mais pour mettre en évidence des erreurs de négligence : Schématisons la chronologie des évènements - Il y a 4 ans une révolution a été organisée par Gilliam et Wilford, cette rébellion a été réprimée par les armes à feu et les rebelles ont été renvoyés à l’arrière. - Gilliam et Wilford complotent pour organiser et déclencher la « révolution Curtis » - Ils s’entendent pour faire en sorte que cette rébellion s’arrête dans la salle de la citerne - Pour motiver la rébellion, Wilford organise la pénurie des munitions pour les soldats de l’arrière ( comment il peut faire accepter cela alors que ce sont les seuls soldats au contact avec une population hostile et qu’il y a quelque part la présence connue par les soldats d’armes automatiques chargées, ça aussi ça peut se questionner, mais c’est pour chipoter ) - La rébellion se déclenche et fonctionne comme prévu. - Arrivés à la citerne les rebelles sont accueillis par ... des mecs avec des haches. - Nos héros gagnent et la rébellion progresse encore 20 wagons plus loin, le mec avec les œufs fait passer des armes à feux et reprend le dessus à l’arrière du train. Pourquoi les armes n’ont pas été utilisées à l’endroit où la rébellion devait être stoppée , La salle de la citerne ? Pourquoi ne pas réprimer par les armes à feu le soulèvement, comme le précédent 4 ans plus tôt ? La réponse c’est que les scénaristes ont pensé au style avant tout, ils ont écrit « là ils forcent les portes avec un béliers, ensuite ils ouvrent une porte derrière laquelle y’a plein de mecs avec des haches, après y’a la scène d’action avec les armes à feu » ils ont jamais repris le scénar pour voir si c’était logique. Ils ont pas fait pour chaque personnage une petite fiche qui résume ses motivations et ses différentes actions au long du film, ils ont pas fait une timeline pour savoir un peu tout le temps qui fait quoi. Bref, c’est un très mauvais travail.
Les gens qui encensent ce film ont l’habitude d’excuser la forme par le fond poétique, moi je ferais plutôt l’inverse à leur place.
En conclusion j’aurais une petite pensée pour Jules Vernes et en particulier pour 20 000 lieues sous les mers. 30 secondes de silence et de recueillement s’il vous plait.
...
Je vous remercie.
Si vous n’avez pas aimé ce film, vous aimerez peut-être Delicatessen : savoureux (le mot est bon) film noir et malsain de Jeunet, qui emplique également une pénurie de nourriture, un environnement totalement clos (un immeuble), des personnages fous et du cannibalisme. Une satire sociale délicieusement odieuse. Pandorum : j’y ai pensé tardivement mais bon ... un vaisseau qui porte la survie de l’espèce humaine, qui avance, à bord duquel ça dégènère grave, ça ressemble pas à Snowpiercer ( heureusement) mais y’a plusieurs thèmes communs. Vorace : désolé je fais une fixation sur le cannibalisme, mais Vorace est un excellent film sur le sujet, avec des tas de trouvailles et c’est pas connu, donc je me dois d’en faire la pub. Hunger games : je déconne
Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
Feuille de personnage Prénom et Nom: Sven Race: Gobelin Vie: (120/120)
Sujet: Re: Cinémassacre 3/5/2014, 04:13
Je n'ai pas relu tout ton cinémassacre. Je pense que tu as fait un bon travail en partenariat avec l'OC qui est probablement ton frère ou ton autre conscience. J'ajouterais que le fait que les deux gosses qui sortent du train et qui ne se congèlent pas invalide la scène du début avec le mec qui se fait péter le bras parce que c'est devenu un putain de glaçon. Je ne sais pas si tu l'as dit où si l'OC l'a dit. Je le redis pour bien montrer que même dans les petites choses, ce film se rate. Il y aurait apparemment une bande dessinée de ce truc. ATTENTION ! Le réalisateur était coréen. Ne vous faites pas une idée du cinéma coréen sur cette bouse. Vous voulez un truc qui dépote ? Old Boy. Ils vont même sortir le remake américain.
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 12/11/2014, 15:33
c'est la première fois que je vois énoncé avec impatience et fierté "ils vont même sortir le remake américain"
alors Unbe, t'as pas tenté un cinémassacre en mon absence ? pour le sport ? pour la beauté du geste ?
Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
Feuille de personnage Prénom et Nom: Sven Race: Gobelin Vie: (120/120)
Sujet: Re: Cinémassacre 13/11/2014, 19:28
Pardon. Je n'ai en aucun cas voulu que qui que ce soit croie que je me réjouissais qu'il fasse le remake d'un film pratiquement parfait. Je me suis mal exprimé. CEPENDANT, je ne pense pas que ce sera le pire des remake jamais fait et je pense même que ce sera un film pas trop mauvais pour ceux qui ne connaissent pas l'original.
Je n'ai pas tenté, non. Je te présente mes excuses.
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 14/11/2014, 00:04
j'ai vu en bonne partie le remake, ça ne présente aucun intérêt, si ce n'est de voir virevolter les seins de la petite soeur des jumelles Olsen (qu'on retrouve en femme inutile du héros dans le tout récent Godzilla )
Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
Feuille de personnage Prénom et Nom: Sven Race: Gobelin Vie: (120/120)
Sujet: Re: Cinémassacre 14/11/2014, 01:33
On voit les jumelles de la soeur Olsen en quelque sorte.
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 15/11/2014, 01:14
je valide ! c'est bon
Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
Feuille de personnage Prénom et Nom: Sven Race: Gobelin Vie: (120/120)
Sujet: Re: Cinémassacre 19/11/2014, 18:38
Merci. Je ne me suis pas fendu la bite en deux pour la trouver celle-là.
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 20/11/2014, 10:07
tant mieux, je doute qu'on trouve quoique que ce soit de bon dans ta bite
Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
Sujet: Re: Cinémassacre 7/12/2014, 06:15
Tout ce qui ne va pas dans Prometheus
Mes loulous, voici un travail que j’ai souhaité quasi-exhaustif sur ce monument du cinéma raté qu’est Prometheus. J’ai analysé autant qu’il m’a paru nécessaire à peu prés tout ce que propose le film, sans aller jamais trop loin dans l’extrapolation mais en me contentant du matériel donné. J’ai procédé chronologiquement. Donc plutôt que de vous synthétiser une analyse complexe et intellectualisée, je vous propose une chronologie suivant pas à pas le film et abordant chaque élément lorsqu’il intervient dans le scénario (à supposer qu’un scénario ait été écrit, ce qui n’est pas une évidence compte tenu du résultat). Je vous propose donc pour commencer de régler nos montres, ma version dure exactement 2heures 3minutes et 46secondes. Et si votre version est tronquée, sachez que dans la mienne, les deux premières barres à partir desquelles se formera le titre (c’est un repère comme un autre), commencent à apparaître exactement à 4minutes et 45 secondes du film, ainsi, si votre version est moins propre que la mienne, vous n’aurez qu’a garder en tête la différence pour suivre la chronologie sans problème.
Pour respecter les coutumes, je redonne un semblant de contexte : Prometheus est un film sortit début 2012, réalisé par Ridley Scott, avec Charlize Theron, ainsi que Michael Fassbender qui n’était pas dans tout les films comme aujourd’hui ( il était surtout connu pour 300 et Inglourious basterds ). Le personnage principal est tenu par Noomi Rapace. Ce film est un projet de longue date pensé comme une préquelle au film Alien, il prend place 27 ans avant les évènements d’Alien. Le scénario a connu pas mal de bouleversements et a finalement été réécrit par un incapable notoire. Ce film réutilise de nombreux éléments d’Alien de manière à peine honnête, la plupart du temps pour les violer gratuitement, mais nous allons voir tout cela et plus dans la chronologie qui suit, accrochez vos ceintures, y’a d’la lecture.
chronologie du délire :
2 : 24 On voit beaucoup de verdure sur cette terre primitive, donc une vie déjà terrestre végétale, on est donc, au plus tôt, il y a 500 millions d’années ( grosso modo). On verra dans la suite de la scène qu’il est question de la création de l’homme par une race d’ingénieurs. Si les ingénieurs de la scène suivante n’apportent pas la vie, mais uniquement l’homme, c’est pas très impressionnant, et c’est fondamentalement anti-évolutionniste (comme le sera tout le film d’ailleurs).
4 : 00 On voit l’ingénieur se sacrifier en buvant une potion qui arrache (ça doit être un étudiant ingénieur en bizutage alcoolisé). Je passe sur le mysticisme/symbolisme bizarre qui nous montre la nécessité, pour la création, d’un sacrifice, mais c’est assez peu inspiré. Et en passant, si l’objectif était de mettre son ADN dans l’eau, un crachat suffisait amplement.
4 : 25 HAAA ! Mais c’est quoi cette représentation de l’ADN en pâte à sel ? Le réal avait absolument aucune idée de ce qu’il nous montrait en fait je pense. On est à une échelle proche de l’atome là, une paire de bases d’ADN c’est jamais que 2 molécules de glucides assez simples et deux molécules d’acide aminées, on peut pas en faire une représentation aussi … physique, stable. Faudrait écrire “vision d’artiste” en dessous ^^”
4 : 45 Apparition du titre à la Alien, il y aura beaucoup de clins d’oeil de ce genre. Quand on sait comme les gens qui ont fait le film ont insistés sur le fait que c’était une nouvelle saga indépendante d’Alien même si elle se déroule dans le même univers, on peut légitimement s’offusquer de voir tout ce fan service putassié hanter ce film pour lui donner une légitimité.
4 : 28 Supeeeer, donc je confirme, il aurait mieux fait de cracher dans l’eau. La substance qu’il vient de boire ne se contente pas de le tuer pour “inséminer” la terre avec son ADN, elle disloque les brins, c’est complètement con. Ce qui restera dans l’eau, ce sont des tronçons très abîmés de son ADN, voire des nucléotides libres, inexploitables, et rendant très illogique la correspondance entre l’ADN des ingénieurs et le notre que l’on verra plus tard dans le film.
4 : 56 donc effectivement, ce sont de misérables tronçons de molécule d’ADN qui sont libérés. à l’image on voit un double brin d’environ 9 paires de base ( libéré dans une eau fourmillant de vie primitive, je sais pas quelle sera sa durée de vie à ce double brin, mais ce sera pas long je pense). Pour donner une image à la con, 9 paires de bases, dans la variété de ce que cela peut coder, cela revient à moitié moins de complexité qu’un mot de 4 lettres. Donc inutile de préciser que 9 paires de base, ça ne code absolument rien. Sachant que le génome humain comporte 3 milliards de paires de bases (ce qui reviendrait, pour continuer mon analogie livresque, à la quantité de données de 70 fois l’édition complète de A la recherche du temps perdu, de Proust), si vous le tronçonnez en morceau de 9pb (ou 4 caractères) et que vous balancez ça dans la nature, vous pouvez imaginer comme la cohésion de l’ensemble ne sera jamais rétablie ( comme les 70 exemplaires du bouquin ne seront jamais reformés).
5 : 00 A partir de cet ADN, pour comprendre le devenir de cette molécule, on a une division cellulaire classique de métazoaire … enfin pas vraiment classique, y’a une enveloppe externe dont j’ignore ce qu’elle fait là, ça n’a pas grand sens. Là encore “vision d’artiste”. Le message de cette scène d’ouverture c’est donc : il se sacrifie, y’a son ADN sur terre et ça engendre la vie animale (y’avait de la verdure partout sur terre donc on va dire ça, à moins qu’il n’engendre qu’exclusivement l’homme). Dans les faits : il se suicide, dévaste totalement son ADN qui est bien vite dégradé par la flore aquatique, et l’évolution produit la vie animale telle qu’on la connaît.
7 : 07 donc, trouvant une grotte pariétale de 30 000 ans en écosse, Charlie semble tomber des nues “dis moi qu’c’est pas vrai ! c’est la même configuration” on verra ensuite que ce dessin ils a été retrouvé une dizaine de fois dans tout un tas de grottes, s’il est impressionné c’est que c’est le plus vieux des dessins connus.
7 : 39 Ca j’aime assez, le plan de déplacement super rapide, ça manque souvent dans les films de SF. Souvent on voit un plan où le gros vaisseau avance lentement en faisant un bruit de moteur très profond. J’aime pas quand le réal choisit de nous montrer une vitesse totalement fictive pour qu’on comprenne que le vaisseau avance, mais qu’on le voit avancer comme un gros bateau finalement. Là c’est nickel, on a un plan très lointain où le vaisseau file, et des plans rapprochés plutôt collés à sa coque.
8 : 02 Mise en situation par un encart de texte, nous sommes en 2093, à 3.27 x 10^14 km de la terre. Et il y a 17 personnes à bord. Retenez tout cela, j’en reparlerais.
8:19 La complexité des indicateurs vitaux des modules de stases m’intrigue vachement, y’a 6 valeurs numériques, et des flux très denses de courbes sur trois graphiques.
8 : 50 Les modules permettent une visualisation des rêves, la technologie indispensable, pas du tout intime en plus (il semblerait que les membres d’équipages n’étaient pas au courant de cette possibilités de visualiser leurs rêves, cela dit, cela n’aura aucune importance dans le film). Et si vos rêves sont aussi détaillés et en 3D, avec des champs/contre-champs totalement cinématographiques, devenez artiste, vous avez une capacité de visualisation tout à fait prodigieuse. Par contre, voyez un psy éventuellement, car se souvenir des scènes de sa propre vie à la troisième personne, c’est pas normal je pense. Ce coup des plans de cinéma hors de propos, cela me fait penser à La stratégie Ender, où les archives militaires des vidéos d’une bataille sont la version cinéma, avec plan de transition et montage dynamique.
9 : 00 “Chacun appelle ça comme il veut “ Cette phrase classique, c’est une rengaine d’athée poli, pas trop borné, pour mettre sur un pied d’égalité toutes les croyances. Cette phrase donne une fausse image de tolérance à ce père chrétien qui précise “leur dieu est différent du nôtre” et dont on verra qu’il a produit une enfant pieuse au delà de ce qu’il est possible d’imaginer.
9 : 40 Dans chaque salle y’a un pylône au plafond présentant en vidéo une vue de toute la salle. j’ignore à quoi ça sert, mais en cas d’invasion du vaisseau par un alien, c’est sacrément utile de pouvoir regarder tout les recoins de la salle d’un seul coup d’oeil, faudra y penser dans Alien 5.
10 : 04 Première vision du message holographique que le vaisseau envoie vers l’espace pour entrer en contact avec d’autres formes de vie. Je concluerai la dessus plus tard, ici, on peut identifier le tableau de mendeleiev ( qu’on ne retrouvera pas plus tard en revoyant l’hologramme) et c’est vraiment pas bête, car ça, c’est une image par forcément universelle dans sa représentation, mais qu’une civilisation extra-terrestre pourrait reconnaître et comprendre en cherchant un peu. On voit aussi des images satellites de la terre, pourquoi pas.
10 : 07 Le robot de garde fait du basket sur un vélo, c’est une petite référence à Alien 4 je présume.
11 : 00 J’ai du mal avec toutes ces scènes autour de David (Fassbender), tout seul il a une véritable personnalité, des petits plaisirs, des petites lubies, mais dés que tout le monde sera réveillés, il deviendra un robot froid, sans rien qui dépasse, comme s’il était un ouvrier robot faisant profil bas quand les patrons sont là. Je reparlerai de son comportement plus tard. et sinon, il regarde un film de 1962 … en 2093. Pourquoi pas, mais y’a pas d’autres classiques réalisés après notre époque ? ce problème va être récurrent dans le film, y’aura des références à notre culture vieillissante à nous, qu’il devient un peu absurde de faire ressurgir en 2093.
12 : 00 J’pige pas trop d’où vient ce mouvement d’inertie, c’est le vaisseau qui freine tout seul en approchant de la destination ? En tout cas, j’veux juste dire que laisser les boules de billard libres sur le tapis, c’est vraiment super périlleux dans un vaisseaux spatial, en cas d’embardée, y’a moyen de sacrément amocher l’équipage ou le matériel. ptètre que David joue parfois au billard seul, et il range pas ses affaires.
12 : 15 Bravo les 150 écrans et diodes, tous et toutes allumés alors que l’équipage est endormi depuis 2 ans, vive l’économie d’energie, pas du tout utile dans un vaisseau spatial. Dans le premier Alien, le vaisseau est très sombre avant le réveil de l’équipage, uniquement des lampes de secours, et les écrans ne s’allument que pour détecter le signal de détresse et en rendre compte.
13 : 00 Vickers (Charlize Theron) se réveille toute seule, automatiquement, du coup j’pige pas à quoi ça servait que David soit éveillé durant le trajet, si ce n’est consommer de l’électricité et des ressources pour rien. Je suppose qu’il était en marche pour mettre à profit ces 2 années afin d’apprendre des langues anciennes pour pouvoir communiquer avec les ingénieurs, mais il aurait ptètre eu la possibilité de faire cela avant le départ (j’imagine que ça à pris du temps de mettre en place le projet prometheus).
13 : 20 David nous donne la durée du voyage, 2 ans, 4 mois, 18 jours. Je vous rappelle que le film nous donnait également la distance à la terre, donc ils ont voyagé à environ 15 fois la vitesse de la lumière. C’est pas un défaut en soi, mais comme personne ne parlera de la technologie de propulsion pour les amener jusqu’ici, j’comprends pas pourquoi on nous a indiqué la distance à la terre si ce n’est pour permettre de relever avec curiosité que leur vitesse de déplacement requiert un minimum d’explication de SF et qu’ils ne le font pas.
13 : 46 On peut voir une volonté de rendre très organique ce réveil de l’équipage en mettant des liquides partout, entre Vickers qui fait ses pompes trempée et qu’on suit à la trace, Shaw (Noomi Rapace) qui dégueule de l’eau claire, et Holloway qui boit en s’en renversant partout comme un neuneu. Cela contraste avec la vie froide, monotone et inorganique de david durant deux ans, au point que même en le voyant se faire une couleur, on ne voyait pas l’étape de rinçage.
14 : 30 En face du commandant, y’a un jeune qui joue avec son portable (holographique … ), Je ferais un comptage de l’équipage à divers moments clés, mais ce jeune, j’crois bien qu’on le revoit jamais. Et le billard est à moitié bâché, alors qu’une demi-heure plus tôt, quand y’avait personne pour y jouer, il était totalement débâché. Et il semblerait que des gens y ai joué … sans débâcher.
15 : 00 Trop de choses à dire, le mec qui veux serrer la main du seul membre de l’équipage patibulaire qui est tranquille dans son coin, les mecs qui se connaissent absolument pas alors qu’ils sont sur ce vaisseau ensemble, réveillés dans la même salle et vraisemblablement endormi dans la même salle. Et au moins un des membres d’équipage est un gros asocial, très malin comme recrutement, ils avaient plus une thunes pour l’embauche, tout est parti dans le matériel. Notez que la nullité de chaque personnage peut vraiment se justifier par le fait qu’ils bossent pour une boite privée malfaisante qui ne les aura pas sélectionné sur les critères habituels de professionnalisme et de compétence qui sont utilisés habituellement pour les missions spatiales. Globalement cette scène me rappelle pas mal le réveil des Marines de Aliens, où les diverses personnalités sont exposées, je pense que c’est volontaire.
15 :12 Les pilotes parient des “crédits”, même “monnaie” que dans Alien. Et je ne m’étend pas dessus mais cela a révolté tout les spectateurs, je pense, que personne ne sache le but de la mission. Et donc la salle de sport où jouait David, c’était la soute. Du coup tu peux pas faire de sport quand le vaisseau est posé en gros (ils vont passer leur temps à ouvrir la soute pour un oui ou pour un non dans le film, obligeant les gens qui s’y trouvent à tout le temps bosser en combinaison spatiale). Au passage, le sport dans l’espace c’est pour compenser les effets de l’apesanteur, sauf que justement y’a de la pesanteur dans leur vaisseau.
16 : 09 Le vieux enregistre un putain de giga message holographique pour ne rien montrer d’autre que sa gueule … ce gâchis de technologie. Il indique comme date de son message le 22 juin 2091, c’est cohérent, 2 ans et 4 mois et 18 jours plus tard on est en novembre 93, donc il a enregistré son message 1 mois avant la mise en stase de l’équipage.
17 : 07 “Vous leur répondrez et à eux seuls” tout comme l’équipage à été réuni sans aucune cohésion, personne n’a réfléchi à la hierarchie et donc c’est nimp’. A cet instant c’est Shaw et Holloway les boss, une scène plus tard ce sera Vickers, et ensuite ça alternera selon l’humeur du moment.
17 : 40 Notons que Holloway est en tongs, pour avoir l’air un peu babacool scientifique je présume, il a juste l’air con.
17 :48 Ce rubik’s cube projecteur à l’air tellement peu pratique et non-intuitif, je présume qu’apple existe toujours en 2089.
18 : 00 Dans sa présentation de leurs découvertes, Holloway cite comme deux trucs distincts le babylonien et le mésopotamien, alors que c’est le même sur ses projections. c’est parce que babylonien et hittite (syrien) c’est au même endroit, en mésopotamie, du coup dire “babylonien, et aussi en mésopotamie” c’est très con. Disons qu’il est nul en géo. Et notons qu’il ajoute “aucun contact entre elles à ce qu’on sache” … il y a 3 civilisations totalement voisine en mésopotamie et en égypte. c’est un peu présomptueux de dire “aucun contact entre elles”. Et encore plus généralement, puisqu’il est question de découvrir une secret originel de l’humanité dans la quâte de Shaw et Holloway : toutes ces civilisations trouvent vraisemblablement leur origine dans l’établissement des premières sociétés humaines dans le croissant fertile, elles ont donc forcément un passé commun ( lointain mais commun) et donc peuvent hériter de choses identiques. Et c’est marrant, les images c’est des trucs bien faits, modif de bas relief existant, pour intégré les grands êtres à l’image, ça rend bien je trouve.
18 : 34 Là c’est un peu confus pour comprendre ce que représente les boules sur le dessin. Ill parle de “système” pour le groupe d’astres, et ensuite il dit que le “système” à un soleil similaire au notre, et il parle du système qui à une planète unique, avec un satellite pouvant abriter la vie. Mais c’était quoi le groupe d’astre, c’était une constellation ou un “système solaire” ?En anglais, “galactic system”, ça doit juste être un bug de la traduction qui met des “systèmes solaires” un peu partout.
19 : 21 “Ce n’est pas une carte, c’est une invitation” … pourquoi ? ils les appellent les ingénieurs ? pourquoi ? et pourquoi sont-ils persuadés que ces trucs nous on créé ? Que des êtres supérieurs aient dominé l’humanité ou lui aient apporté le savoir, la technologie, la civilisation, tout ça se sont les théories sur les grands anciens qui existent depuis très longtemps en SF et chez les ufologues. Mais dans ce film là, à partir des mêmes preuves fictives, ils ont décidé ,sans qu’on nous dise pourquoi, que ces anciens ont fabriqué l’humain. On sait que c’est le cas grâce à l’intro nous, mais eux n’ont rien qui étaye cette théorie fumeuse. Je dis fumeuse parce qu’il parait plus logique qu’une espèce extra-terrestre s’intéresse à une ébauche de civilisation primitive et vienne la guider, plutôt que se pose au hasard sur une planète lointaine afin d’y apporter une espèce intelligente. C’est pas une idée qui me dérange, et ce serait même plutôt cool, ce qui me dérange c’est l’absurde prémonition qu’on nos deux scientifiques. Et ils “choisissent de le croire”, comme dit l’autre, avec une musique émotion.
Plus globalement, c’est pour moi une scène gênante, on a deux scientifiques face à plusieurs autres scientifiques, et les discussions donnent l’impression de deux témoin de jéhovah face à des blaireaux moyens. Le biologiste semble pas plus scandalisé que ça, il devrait pointer du doigts l’incompétence stupéfiante de ses collègues. On verra que niveau incompétence, il en tient une bonne couche également, donc c’est cohérent.
20 : 05 : A la phrase “c’est ce que je choisis de croire” Fassbender joue parfaitement le “mais… qu’est ce qu’elle raconte comme connerie ?” c’est ptètre pas volontaire, mais moi j’ai l’impression que son visage dit ça.
21 : 14 : Dans cette scène Shaw se comporte vraiment comme une connasse arrogante qui touche à tout et pose des questions sur un ton impérieux, juste pour marquer le contraste quand Vickers va asseoir sa domination.
21 : 35 Vickers définit les bas reliefs retrouvés par nos chercheurs comme étant des “gribouillages de troglodytes mal lavés” ... y’a-t-il à bord de cette expédition une seule personne qui pense que le voyage à un quelconque intérêt ? Ils ont tous accepté un voyage de 5 ans avec un total mépris pour l’objectif de la mission.
21 : 50 : Les consignes sont “ni les contacter, ni les approcher” si on “rencontre ces formes de vies extra-terrestres”, on croirait un commandement militaire tant c’est une aberration relativement aux faits concrets. Si la rencontre s’effectue, je dis ça au hasard, par un contact ou une approche, comment on fait mon général ? Du coup pour bien comprendre l’ordre de mission, faudrait être beaucoup plus précis que cela.
22 : 00 Holloway demande “y’a-t-il un cahier des charges ,” ha bein il est d’accord avec moi, lui, il voudrait connaître les ordres dans le détails. Question, très légitime de sa part et qui va dans le sens ( avec un peu d’ironie, mais bon) de Vickers. Ce à quoi vickers répond : “va te faire enculer, sale méprisable employé” et ce à quoi holloway ajoute “hahaha” …
je reformule la scène : “c’est moi qui donne les ordres et je veux que vous fassiez ça” “à vos ordres, pouvez vous m’indiquer les moyens d’actions dont je dispose pour vous obéir?” “Nan, crève, c’est moi qui donne les ordres, pas toi” “hahaha”
Bon j’insiste sur cette scène sans trop de raisons, le but est simplement de montrer que Vickers est le patron, qu’elle est impitoyable et sévère. La scène est mal écrite et plutôt manichéenne, mais c’est pas un drame.
22 : 20 “Si on n’entre pas en contact, pourquoi nous avoir amener ici ?” excellente question. Vickers répond que Weyland voulait des croyants dans l’équipe, ce qui ne répond pas vraiment à la question. Pas du tout même. On comprendra ce que cela signifie dans la suite du film, mais sur le moment Shaw et Holloway s’estiment étrangement satisfaits par cette réponse.
22:20 Vous noterez au passage dans cette scène la façon dont le film nous pose les caractères des perso. Des trois humains, seule Shaw, qui ne méprise pas David, lui dit merci lorsqu’il sert à boire, les deux autres prennent un verre et ignorent David.
22:34 Second petit plan sur le message envoyé dans l’espace par le vaisseau, on va un peu le décortiquer. Y’a une petite fille qui joue du violon dans un champ, pourquoi pas, mélange de pureté, de nature et d’art. Cette vidéo sera un leitmotiv du film, elle symbolise le message à elle seule. Mais le message comporte également : Une image de la joconde, pourquoi pas, même si j’vois pas bien ce que ça fout là Une photo d’Abraham Lincoln, ce qui est saugrenue, si on connait pas l’homme, une photo n’a pas d’intérêt, même chose pour Beethoven à gauche Une statuette de femme japonaise en costume tradi Un asiatique qui donne un cours de langue, j’sais pas trop pourquoi Une partition
sur le plan suivant y’a : Encore des arabes donnant des cours de langues anciennes Des pictogrammes superposés à des alphabets egyptiens ou autres, et superposés avec des formules mathématiques en vrac Des genres de peinture tribales, à moins que cela ne soit des déguisements de body painting d’art moderne
un peu plus tard y’a : L’homme de vitruve (autrement plus intéressant que Mona Lisa) Une échographie ( dans le genre cryptique que même les spécialistes doivent se lever tôt pour comprendre l’image, c’est pas mal) Encore des costumes et maquillages tribaux, et aussi des vêtements typiques de certains époques européennes
L’impression que doit donner ce tableau, c’est une richesse d’information, d’ailleurs c’est présenté dans un bloc holographique, pas en images planes ( ou plutôt si, assez connement, ce sont des images planes dans un bloc holographique) pour donner un effet “masse de connaissance”. Mais comme c’est dispatché n’importe comment et que la plupart des infos demandent des connaissances préalables (qui est Beethoven ?), bein c’est seulement nul, ils ont pas une seule seconde tenté de nous présenter un message cohérent type message d’Arecibo, c’est dommage, l’exercice est fun.
23 : 45 Le médecin de bord dit “CO2 au dela de 3%, 2 minutes sans votre casque, vous y restez” …. heu … non, elle est nulle cette chercheuse. A ce taux on peut tenir quelques heures avant d’avoir des symptômes, ça va juste augmenter la ventilation pulmonaire, multiplié par 2.5 environ. http://www.inrs.fr/accueil/dms/inrs/CataloguePapier/DMT/TI-TC-74/tc74.pdf Pourquoi avoir écrit ça ? si l’objectif était de rendre la planète oppressante, il suffisait de dire “CO2 à 10 %” et ça marchait bien ^^ C’est d’autant plus couillon que la nana fait l’analogie avec le pot d’échappement (y’a encore des pots d’échappement en 2089 ? on est pas passé au tout électrique ? on nous a menti) ce qui est pertinent : jusqu’à 25% de CO2 en sortie d’échappement.
23 : 55 Autre problème du film qui sera récurrent : le rôle de chacun. Ils passent leur temps à être incompétent dans leur domaine et faire autre chose que ce qu’ils devraient. Là ce qui semble être une chercheuse et le médecin de bord analyse la topologie du sol et s’émerveille d’une montagne de 15 800m, tandis que le géologue n’en a lui rien à foutre. Notons que le commandant (Janek) est obligé de gérer la phase de descente debout au milieu de la pièce, tandis que tout le monde s’est attaché pour éviter les turbulences, il est pas hyper au point leur cockpit.
54 : 40 donc David cite Lawrence d’Arabie, j’sais pas s’il faut voir une analogie entre Lawrence d’Arabie et Prometheus, même de loin, ça s’étudie.
25 : 20 : “Dieu ne trace pas des ligne droite” mais ils sortent d’où ces putains d’anthropologues croyants ? L’enseignement universitaire de 2050 laissera vraiment à désirer visiblement. Mais bon Deus sive natura comme disait l’autre.
25 : 28 Sur un plan bref on voit que même le biologiste a droit à un fauteuil de contrôle avec un écran de contrôle dans le cockpit, j’me demande ce qu’il doit en faire.
26 : 10 On voit qu’il y a plein de structures identiques alignées, ça semble totalement évident que ce sont des constructions, surtout qu’il ont vu des schémas de la topographie, mais ils vont faire encore comme si c’était des montagnes avant de les atteindre. Et je sais pas pourquoi le vaisseau se pose à 1 bornes et demi du premier monticule
27 : 08 Shaw ordonne qu’ils sortent sans arme : je rappelle qu’ils vont explorer une planète inconnue qui “peut abriter la vie”.
27 : 20 Un truc récurrent sera ce comportement de connard de holloway vis à vis de David, ça pourra paraître aberrent si on considère que David est , pour l’homme très puissant ayant payé la mission “ce qu’il a de plus proche d’un fils”. A part s’attirer les foudres de la famille Weyland, je comprend pas pourquoi Holloway envoie autant de mépris à David, globalement c’est un putain d’équipage d’asociaux, entre holloway qui est un alcolo agressif, david qui est un robot froid, fifield et milburn qui sont deux asociaux antipathiques, et vickers qui est un autre robot froid dans son genre. Vous imaginez qu’il y a des astronautes qui passent des mois ensembles dans un habitacle de station, là on est en présence de gens qui étaient en stase, à la tombée de la nuit dans le film ils n’auront été en communauté que pendant à peine une dizaine d’heure, et pourtant déjà, la moitié de l’équipage se sera embrouillé avec l’autre moitié.
27 : 47 ha okay, en fait la soute c’est un gros bloc central du vaisseau qui peut descendre pour toucher le sol, conception sympa.
27 : 50 Et donc on découvre leurs combinaisons spatiales. Allez savoir pourquoi, ils ont des casque en bulle de verre intégrale (pratique pour les hibous), et le tout fait énormément penser à la SF des années 30 et des récits pulp. Alors que pourtant, 30 ans plus tard dans Alien, et encore 50 ans plus tard dans Alien 3, les combinaisons spatiales seront toujours des gros trucs rembourrés ( comme maintenant)
28 :02 Super, le concepteur des casques et le concepteur des véhicules d’expédition auraient du collaborer, là on voit comme ça marche pas puisque Fifield met un coup de boule dans le casque de Milburn sans le vouloir, c’est très con.
28 : 15 là ils sortent un gros blindé et 2 moto/buggy J’vais faire un point équipage ici, ça sera utile pour mon analyse de l’équipage plus tard dans le film
donc nous disions 17 membres d’équipages : 1 vickers 2 holloway 3 shaw 6 les trois pilotes 7 géologue 8 biologiste 9 david ( il compte ?) 10 chercheuse/medecin de bord j’en ai 10, il reste donc 7 places pour la petite friture.
à 29 : 40 On voit bien qu’il y a deux gars random en fait en plus du pilote du blindé qui est toujours dans la cabine. ça fait une expédition à 9 personnes/17 il y en a 6 qui vont vraiment en expédition. (ceux qui ont un nom)
28 : 50 donc là ils se demandent si c’est naturel ou artificiel alors qu’ils ont bien vu l’immense plaine avec 10 fois le même monticule très caractéristique.
30 : 58 en VF il demande “un topo” alors qu’il s’agit d’une topographie
31 : 39 On voit bien deux mecs random dans le cockpit Donc à ce moment, y’a 9 personnes en expédition, dont 3 random, et 6 personnes dans le cockpit dont 2 randoms, on a donc dans ces scènes de l'expédition 5 random, pour un total de 15 membres d’équipages sur 17
33 : 00 “fais pas ta sceptique” juste avant de retirer son casque, c’est un acte de foi, encore une fois, ils sont bizarre ces scientifiques
33 : 13 David dit qu’holloway a raison (pourquoi ?) tout le monde lui dis de pas enlever son casque, et finalement il retire son casque en mode “j’en ai marre de ce casque, j’en peux plus je l’enlève”. c’est une scène de tension, totalement artificielle cela va de soi. J’ajouterai qu’ils se font pleuvoir dessus et n’ont aucune véritable idée de ce qui tombe, eau ? eau polluée ? eau pure ? Je me demande, en revanche, pourquoi tout le monde retire finalement le casque, c’est pas moins bizarre finalement, le fait qu’Holloway ne soit pas mort instantanément ne prouve rien.
34 : 17 Quelqu’un remarque qu’il fait -24, alors pourquoi l’eau ne gèle pas, on lui répond : “c’est ptètre pas de l’eau”. Effectivement, et holloway à ce moment doit se dire que c’était pas forcément judicieux d’avoir enlever son casque sous la pluie. au passage -12 en VO, -24 en français, ils ont traduit de °F à °C, sauf que rien n’indique qu’elle cause en fahreinheit en fait. J’ose espérer qu’en 2093, les unités du système international auront triomphé.
34 : 29 Fifield se moque du propos pas rigoureux scientifiquement de Milburn. ce genre de scène me mette mal à l’aise, encore une fois c’est la science vue par hollywood, les mecs sont jamais professionnels, jamais compétents, disent des banalités ou des âneries. Du coup, quand derrière ils se définissent entre eux comme des scientifiques dans le film, ça me dérange intimement.
34 : 35 en VF : “plein de collagène, du à la sédimentation peut être” ça semble être le cas en VO aussi. ce propos veut tellement rien dire que je sais pas comment le comprendre. D’une part, sa capacité à reconnaitre du collagène à l’oeil n’a aucun sens, ensuite le fait qu’il semble trouver ça normal, alors que c’est une putain de molécule biologique animale dont la présence valide la présence de vie, et que vient foutre la sédimentation la dedans ? et la sédimentation de quoi dans quoi d’ailleurs ? aucune idée.
34 : 46 Je suppose que c’est cette glue verte qu’il appelle arbitrairement du collagène
35 : 40 donc oui, le super système de surveillance qui enregistre les évènements en super low quality, en 3D à l’échelle, et qu’il faut suivre holographiquement dans les couloirs. encore mieux, ce système enregistre les gens, mais pas ce qui les menace et ce devant quoi ils fuient. Notons que dans le couloir de leur propre vaisseau, ces ingénieurs portaient tous leur casque, eux (même si on ignore pour le moment qu’il s’agit d’un casque. Aucun des scientifiques de l’équipe ne le remarquera et n’en concluera qu’il aurait mieux valut garder les casques.
36 : 36 Vickers semble sur le cul “alors là putain ! … ils avaient raison” hum, le fait qu’ils aient trouvé en suivant une carte antique,à 15 AL de la terre, une planète habitable sur laquelle y’a des immenses batiments complexes ouvragés et que David semble capable de déchiffrer leurs langage, Vickers, ça lui en touchait une sans bouger l’autre, mais là, à l’instant où ils trouvent un cadavre, elle est conquise immédiatement et comprend … quelle misère d’écriture.
36 : 55 Faudra qu’on m’explique pourquoi leur combi éclaire leur nuque en fluo jaune.
37 : 00 une des scènes du top 10 de la nullité de ce film : Fifeld pète un plomb devant le cadavre extra-terrestre, bon soit, j’peux comprendre que ça bouleverse des gens de manière un peu irrationnelle. Et il est suivi par Milburn le … biologiste. j’ai même pas envie de décrire mon sentiment devant cela mais … bordel quoi …
38 : 18 elle lit le carbone 14 pour mesure une durée de 2000 ans, soit, mais la datation au C14 se fait en fonction du taux de C14 dans l’atmosphère, or, comme ils savent qu’ils sont dans un atmosphère contrôlé technologiquement différent de celui de la planète, c’est pas forcément très valable. Après rien ne nous dit que son appareil utilise l’atmosphère de la pièce et pas des valeurs étalons mesurées par le vaisseau par exemple.
38 : 50 en VO “an amazing state of preservation” en VF “si bien conservé, ça tient de la perfection”, trad boiteuse qui veut rien dire. d’ailleurs on se demande pourquoi c’est conservé puisqu’ils sont dans une planète qui à 20% d’O2, moi c’est la première question que je poserai perso, eux s’en foutent. En fait non, retrospectivement ma première question c’est “comment juges-tu de l’état de conservation d’un crâne que tu n’as jamais vu dans son état vivant ?” c’est pas anodin, car on verra plus tard qu’en fait il s’agit d’un casque, cela entérine l’incompétence manifeste de tout les scientifiques de l’équipage.
39 : 10 Y’a visiblement une microfaune indigène, donc je repète ma question, pourquoi ce corps et cette tête sont aussi bien conservés ?
40 : 22 “Organique” mais pourquoi ? entre l’autre qui voit du collagène à l’oeil, voila maintenant David qui voit de l’huile de vidange et sait que c’est un fluide organique sans raison … c’est pas comme s’il avait un super truc de test de robot, il le regarde sur le bout de son gant quoi, c’tout ^^”
41 : 00 donc shaw se rend compte qu’ils ont bouleversé l’ambiance et que des choses se passent, ils veulent vite partir avec la tête, ils ont l’air d’avoir peur qu’il arrive quelque chose à la tête, alors que le corps est en bon état après 2000 ans ( et il était hors de la pièce ) cela coïncide avec une tempête de silice (pourquoi pas) qui me fait dire que c’était vraiment débile de se poser à plusieurs centaines de mètres de leur objectif d’exploration.
41 : 37 là holloway déprime parce qu’ils ont trouvé un mort au lieu d’en trouver un vivant. le scénariste voulait que holloway se mette à mal tourner mais n’avais pas d’idée, il s’est dit “on s’en fout, on le fait quand même” y’a une sculpture qui évoque un alien au mur, j’pige pas ce que ça fout là, on va voir comme c’est compliqué d’obtenir un alien. Note : cette salle des urnes est clairement un écho direct aux salles des oeufs des films Aliens, sauf que là je comprend difficilement sa raison d’être, comment expliquer cet agencement, à part pour faire une origine aux salles des oeufs, j’pige pas cette salle.
41 :55 bien qu’a 5 mètres des nanas, David opère en faisant un sacré bordel sans que personne ne le remarque ce qui est assez con, et personne ne s’étonne du fait qu’holloway n’aide pas les nanas et se désintéresse totalement de la tête comme du risque météo. Si fallait trouver un point de départ, j’pense que cette scène est le pivot du chaos de ce film, a partir de là, les 17 membres de l’équipages sont tous livré à eux même, sans cohésion, consigne, hiérarchie, sans jamais informer les autres des problèmes, sans jamais remarquer ce qui se passe ailleurs. A partir du départ des deux guignolos, et jusqu’à ce départ précipité où avec seulement 5 personnes, y’a 3 groupes de travail isolés, dans la même pièce.
42 : 03 et nos petits ver de terre dont on se demande un peu ce qu’ils foutaient là, commencent à barboter dans l’huile noire.
42 : 27 … PUTAIN, super quoi, personne avait vu ça ? en haut du batiment qu’ils explorent y’a un immense crâne humain sculpté … tout le monde s’en fout, c’est juste en entrant dans la salle des urnes qu’ils ont été impressionnés par la grosse tête sculptée
44 : 00 dans toute cette “tempête de silice” (j’m’attendais à une tempête de sable moi, naivement, mais c’est pas ça du tout) en fait, la présence de la silice rend visuellement la chose impressionnante, mais semble n’avoir aucune dangerosité, c’est surtout les vents hyper violents qui font l’intensité dramatique de la scène, concrètement la silice ne les blesse pas du tout, ni lésion, ni déchirure des vêtements, juste une visibilité perturbée par les particules de silice. Les vents étaient annoncés à 200 km/h, cela semble cohérent, peut-être un peu exagéré, mais cohérent tout de même.
44 : 35 une bonne partie du problème d’effectif de ce film peut être expliqué sur ce moment là du film. Sur ce plan, on voit des gens rentrés de mission où qui stationnent dans la soute, s’ajoutant à nos larrons qui récupéraient shaw et holloway perdus dans la tempête. Sur ce plan, on voit 9 membres d’équipage, simultanément. sachant que nos 3 pilotes sont toujours à leur poste ( on les voit sans ellipse dans le plan d'après dans le cockpit, on sait que Vickers est ailleurs parce qu’elle était encore en habits argentés dans le cockpit à la scène précédente. On sait (pas encore mais bientôt) que Fifield et Milburn sont dans la structure. ce qui fait 9 + 3 + 1 + 2 = 15/17 c’est-à dire qu’il n’y a que 2 membres d’équipage qui peuvent vaquer à leurs occupations à ce moment du film sans être sous notre nez (un peu comme pour la première expédition). C’est ça le problème, on a toujours beaucoup trop de gens à l’écran, pour faire un remplissage d’ambiance ( là dans la soute y’a deux mecs qui se balladent avec un lance flamme … pourquoi ?). Il y a, à l’image, tout le temps beaucoup plus de gens qu’on ne devrait en voir compte tenu des effectifs réduits. Intuitivement, on imagine une répartition un peu aléatoire des individus, quand on à un angle de vue sur une pièce et qu’on voit 5 personnes, on s’imagine qu’il y en a à peu prés autant dans les parties de la pièce qu’on ne voit pas, ça marche aussi dans la vraie vie, on estime la densité de population en extrapolant ce qu’on observe. Du coup, quand la caméra nous sort sans arrêt des plans où l’on voit énormément de monde (c’était le cas dans l’expédition où on avait de nombreux plans où l’on voyait 7 ou 8 personnes , soit tout le monde) notre cerveau s’invente des tas de personnages faisant autre chose que glander dans la soute ( des préposés au ménage ? à la cartographie ? au rangement des appareils ? à la maintenance de certain trucs, de techniciens en train de s’occuper du matériel, de mettre en place des choses, bref, le genre de trucs qui se font en sortie de stase). Et du coup intuitivement toujours, le nombre de 17 nous semble totalement inférieur à ce que l’on voit. Mais on verra plus tard que sur la fin du film, c’est le film qui se met à faire n’importe quoi avec les effectifs.
44 : 50 ils sont en contact radio avec tout les membres de l’expédition, ont accés à leur position en temps réel dans la structure, et reçoivent les images de leur caméra pectorale en continu MAIS, il doit demander où sont les deux connards. connards perdus n’ayant pourtant pas contacté le prometheus lorsqu’on les a informé de l’arrivée d’une tempête. J’ajoute que les membres de l’expédition s’étonnent que Fifield et Milburn ne soient pas rentrés, alors qu’ils ont bien du le remarquer quand ils sont revenus avec 1 blindé et 2 buggys, soit la totalité des véhicules qu’ils avaient utiliser pour aller en expédition.
45 : 00 donc le mec qui cartographie la structure et s’y connait dans ce domaine s’est perdu. Ils m’agacent vraiment ces deux blaireaux, je vais les appeler Ducon ( pour MilburN) et Ducond ( pour FifielD) ça leur va bien, ils sont un grotesque duo comique, ces Ducon et Ducond.
45 : 20 la température va descendre, j’croyais qu’ils étaient déja à -24, j’connais pas les technologies de leurs combis moulante, mais j’trouve que passer une nuit en dessous de -24, c’est dangereux.
45 : 58 okay, donc la machine analyse et nous dis “sample sterile, no contagion present” et la scientifique nous dit “okay, sample sterile, no contagion present” quand j’dis que ses compétence sont discutable à celle là … J’serais assez curieux de savoir comment ils stérilisent un objet aussi énorme, qui est une forme de vie inconnu sur une planète inconnue dont la microflore est inconnue. On peut pas vraiment “stériliser un être vivant” en fait, ou seulement l’extérieur. En tout cas moi je bosserai pas dessus sans masque, faut croire qu’ils ADOOORENT retirer les protections de leur visage dans ce film. J’ajoute ici qu’ils n’ont RIEN ramené d’autre que la tête : échantillon de sol ? d’eau ? de toutes les substances qu’ils nous ont analysé à l’oeil ? Photo des choses insolites rencontrées ? Absolument pas, c’est la mission scientifique la moins scientifique que j’ai jamais vu, on aurait dit une bandes d’ados bourrés découvrant une grotte.
46 : 44 Comme ce film est très subtil, pour montrer le revirement d’Holloway il est maintenant un poivrot en train de faire des gestes inutiles et de siffler une bouteille au goulot en regardant les gens bosser.
47 : 00 Donc super hein, la fameuse scène du casque horriblement téléphoné, pour faire une créature extra-terrestre qui nous ressemble tout en disant fuck au premier alien qui nous présentait justement une créature originale et non-conventionnelle avec le space-jockey assis dans son fauteuil. Bon j’ai pas envie de critiquer scientifiquement la scène, c’est trop une succession de trucs un peu débile, entre les “nouvelles cellules” sur le crâne, la sonde à 30A et 50A dans le cerveau (ampérage de l’ordre du picoampère dans le cerveau, 10^-12) et l’explosion, disons que c’est de la SF de divertissement, et que ces scientifiques sont vraiment des bourrins.
51 : 00 La scène d’analyse de l’ADN. Bon y’aurait du travail d’analyse à faire ici, c’est mon domaine, mais j’vais faire simple. Premièrement c’est PAS de l’ADN, y’a des U partout, des bases Uracil, caractéristiques de l’ARN. On s’en fout, mais s’ils avaient tapé “séquence ADN” sur goole, ils auraient évité cette erreur élémentaire, sans même savoir qu’elle était possible. Ensuite, à côté de chaque codon (trio de base) il est indiqué le nom de l’acide aminé qui est codé. Cela signifie que c’est un ARN messager, un ARN qui sera traduit en protéine. On utilise pas (du tout) ce genre d’ARN ( ou d’ADN) pour faire de la phylogénie (mesurer la parentée entre des bestioles), on utilise des gènes de ménage, c’est-à-dire des gènes très très très très importants dans l’organisme, tellement important qu’ils se modifient très peu même à l’échelle de millions d’années d’évolution. Or, le gène de ménage qu’on utilise pour tout ( et qu’on utilisera toujours en 2093), c’est le gène qui code l’ARN 16S (c’est son petit nom), un ARN qui ne sera jamais traduit en protéine puisqu’il est fonctionnel dans sa structure d’ARN. Enfin, c’est quoi “100% de correspondance” ? ça veut dire que pour la protéine étudiée (si on considère que ces bestioles nous ont créé y’a quelques … millions d’années disons ) on a absolument pas évolué du tout, là encore a part nier l’évolution, j’vois pas à quoi sert cette correspondance. En revanche, j’ai vu une critique revenir sur le net sur le thème “si y’a 100% de correspondance, ils devraient être humains, ces ingénieurs, identiques à nous” , je précise que c’est faux, on ne compare pas des génomes entiers mais de relativement brèves séquences, bien qu’une correspondance de 100% entre les deux séquences soient absurdes, elles n’est pas extrapolable au génome entier. J’avais commencé à noter la séquence pour voir si c’était la séquence d’une protéine connue, mais j’ai eu la flemme parce que c’était long, pas très clair (parfois j’avais pas des trio de bases) et cela m’a semblé finalement vain.
51 : 20 Pendant ce temps, David fait le fifou et ouvre l’urne (que personne ne l’a vu aller mettre dans le congélo du labo visiblement). Pour en sortir un tas de gelée contenant des très grandes ampoules médicales dans lesquelles on voit un liquide avec un culot de matière noirâtre. Au passage, le tout semble plutôt très hermétique, donc je sais pas vraiment pourquoi les urnes du vaisseau suintaient comme des truies. J’ai pas bien compris mais peut-être que David à fait exprès de récupérer une urne qu’il a repéré et qui ne suintait pas (et qui était donc une des rares urnes intègre de la salle), la mise en scène pourrait le suggérer, mais c’est pas clair.
51 : 55 David brise l’ampoule et récolte une goutte d’huile noire, l’occasion d’un sublime gros plan sur son empreinte digitale de robot de la weyland, avec un W. il dit “big things have small begginings” pour remplir le compteur de phrases choc du film et car c’est encore une citation de Lawrence d’Arabie (non vraiment, faudrait tenter de broder une analogie) Je m’étonne qu’un robot ai le sens de la formule et de la dramaturgie au point de parler tout seul et de lancer des phrases historiques comme ça. Je reviendrais à la fin sur le problème de l’écriture de ce personnage.
52 : 41 Ni couleurs ni chiffre si ces boules de billard, chuis fort curieux de savoir comment se joue leur billard ^^. En plus en début de film on voyait que la base du billard n’était pas triangulaire mais carré.
53 : 00 Conversation relativement cool (quelques bonnes répliques quoi ..) entre les deux ( où sont tout les autres ce coup-ci ?) même si holloway continue à mépriser pas mal David.
52:29 Bon on va s’arrêter ici pour faire le point sur la “disparition” des ingénieurs, ils sont tous morts, etc etc. Vous vous rapellez de la datation du corps de l’ingénieur (elle à ptètre daté la combinaison, vu qu’il pensaient que c’était une tête alors que c’était un casque ^^”) à 2000 ans ? cela signifie que les évènements qui ont causé la fin de l’installation dans laquelle ils se trouvent ( et comme y’a encore les cadavres dans les couloirs, on peut supposer qu’il ne s’y est rien passé depuis) ont eu lieu environ au premier siècle de notre ère ? okay ? Bien, alors vous vous rappelez des présentations des gravures représentants les ingénieurs dans les civilisations humaines et qui traduisent le fait qu’ils sont venus instruire notre espèce ? Vous vous souvenez que ce travail, c’est toute la vie de Holloway et Shaw, la thèse de leur vie, leur quête existentielle autant que leur métier, et même en partie le ciment de leur couple ? Bien, bien, alors sachez que sur les stèles de diverses civilisations présentées par Holloway lui même, à l’équipage, il y a en une datée en 620 aprés JC, et une en 680 aprés JC. Autrement dit, 6 siècles APRÈS les évènements ayant eu lieu sur LV_223 (la planète du film), les ingénieurs avaient encore le temps de venir sur terre pour guider l’humanité et se faire connaître par elle. On est donc loin d’un déclin d’empire. Et surtout, 6 putains de siècle, Holloway devrait parfaitement savoir, sans aucune hésitation, que ce qu’ils trouvent daté de 2000 ans sur ce caillou n’a aucun lien avec le réel statut de la civilisation des ingénieurs à l’heure actuelle. Donc non rien ne dit qu’ils “sont tous morts” en aucun cas, ils étaient encore florissant 6 siècles après ce qu’ils observent dans le film. Ca ne pose pas de problème au spectateur comme pas mal de mes remarques pointues, mais cela traduit l’absence de sérieux et de finition sur le film, quand on écrit un film, on voit ce genre de problèmes normalement, ça saute aux yeux.
53 : 40 C’est pas grave, mais Fassbender n’a pas réussi à contrôler son index en reposant la bouteille, du coup c’est évident qu’il a laissé de la substance noire sur la surface du verre de la bouteille. S’il la laisse traîné, ça fera un second malade. ^^
53 : 58 On retrouve Ducon et Ducond dans la structure, qui n’ont pas planté leur tente dans un couloir mais se promènent en pleine nuit, allez savoir pourquoi, car ils se chient toujours dessus. Mais ils s’approchent d’un tas de cadavres et se lancent dans l’analyse des causes de leurs morts, sans problème. Ils remarquent que les corps ont été ouverts de l’intérieur, et ça me plait pas, toutes ces références à Alien dans le film, alors qu’on a aucun indice sur ce qui s’est passé sur cette planète y’a 2000 ans, en fait. On aura jamais vraiment le fin mot, et je soupçonne qu’aucun scénariste n’a jamais essayé d’imaginer un enchaînement des évènements qui correspondrait à ce qu’on voit dans le film. Ils ont seulement mis bout à bout des scènes cools avec de l’intensité, de la tension, en se foutant totalement de la cohérence.
55 : 00 Le jump scare parmi les plus nuls que j’ai pu voir de ma vie. Ce genre d’élément dans le film me fait me dire que Ridley a pas malencontreusement raté son film mais à vraiment très malhonnêtement fait un mauvais film en ayant absolument rien à foutre du résultat. comment peut-on parler de son film en le décrivant comme un chef d’oeuvre à venir et y mettre un jump scare où un contact radio pas du tout surprenant est accompagné de sursauts immenses et d’un énorme bruit strident horrifique, c’est d’une médiocrité vraiment …
55 : 05 Le commandant Janek leur demande leur position … qui est visible en temps réel sur l’hologramme … que le capitaine regarde au moment où il pose la question
55 : 20 La sonde détecte les “formes de vie”, ça veut dire quoi ? à partir de quelle taille ? y’avait des vers de terre tout à l’heure, ça compte ? il doit y avoir des bestioles un peu partout du coup, comment la sonde (de topométrie, je le rapelle) défini et détecte les formes de vie ? Je demande ça parce que le mouvement pourrait être une bonne approximation de la vie, et à la bonne échelle en plus. Sauf que la forme de vie en question dort en stase, donc la sonde à un .. détecteur à vie. Ce qui est marrant c’est que personne ne sait comment ça marche, ça bouge pas (ils le disent), ça confirme mon questionnement, mais le commandant sait pas trop quoi en penser, et ce qui est drôle, c’est que Fifield, le propriétaire, peut-être même concepteur, des sondes, qu’il a amené avec lui, ne sait pas non plus ce que détectent ses propres sondes, fendard. on continue avec tout ces gens incompétents dans leur propre domaine. Une maigre consolation : ils ont remis leurs casque, c’était une consigne de Janek, ils l’appliquent, ça se tient … j’en suis à trouver cela positif alors que c’est simplement normal
56 : 40 Shaw enregistre son journal de bord et parle de la combustion de la tête, j’sais pas ce qu’elle veut dire.
57 : 30 Scène gênante, Holloway déprime parce qu’il voulait leur parler ( pourquoi ne le pourrait-il pas ? je rappelle qu’ils ont trouvé un unique cadavre dans un unique bâtiment partiellement exploré, sur une unique planète d’une race de “faiseurs de monde”, le coup au moral, je veux bien, mais le côté performatif avec lequel il assène qu’ils sont “tous morts” pour justifier la mauvaise écriture de son personnage, c’est agaçant. ensuite Shaw lui montre que leur matériau génétique est antérieur au nôtre, ce qui est idiot parce qu’on avait une correspondance à 100%, on peut pas déterminer d’antériorité dans ces conditions, faut comparer d’autres séquences ( le fait qu’ils nous ressemblent pas tant que ça implique des génomes un peu différents tout de même ).
58 : 00 Holloway qui fait référence à dieu toutes les 5 phrases met au défi shaw d’enlever la croix de son père, ça aurait été plus pertinent que cette proposition émane d’un incroyant de l’équipe … S’ensuit la réthorique débile de l’antériorité, de la cause incausée : qui à créé le créateur, du créateur, du créateur ? qui est à l’origine des lois de l’univers qui ont donné la matière, les astres et la vie ? etc etc, c’est très nul, enfin, j’veux dire que pour un échange entre deux scientifiques, c’est nul. Holloway met les pieds dans le plats avec “il n’y a aucun mérite à créer la vie” sachant qu’ils n’ont pas vraiment créé la vie si on se rappelle le suicide de l’autre au début, c’est autant créer la vie que se reproduire, cette façon de faire, c’est pas de l’ingéniérie de pointe. Et justement, a propos de reproduction, l’autre stérile le prend pour elle et chiale un peu, ce qui est un peu con de sa part tant on ne parlais pas de ça, mais c’est juste une scène forcée qui nous apprend qu’elle est stérile ce qui servira plus tard. Ce film est pédagogique en fait, on voit comme chaque scène nulle est là pour amener une information indispensable pour la suite, c’est comme un travail de scénariste étudiant, encore très mauvais.
59 : 30 C’est un peu le moment baisouille du film, holloway et shaw d’un côté, Janek et Vickers de l’autre. (Ducon et Ducond … d’une certaine manière vont également avoir des rapports intimes … avec partenaires multiples)
59 : 55 Vickers s’agace en jouant mal : “ça va durer longtemps cette histoire ?”, ce qui n’a absolument aucun sens et ne se rattache pas du tout au contexte, et est en fait très cohérent avec la suite de la scène, elle en avait rien à foutre de l’hologramme ou de ce qui se passe, elle se languissait simplement dans sa cabine toute seule.