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| | Cinémassacre | |
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Auteur | Message |
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Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 17:57 | |
| hum ... j'y crois pas trop
j'aime vraiment pas quand Astier prend un ton sérieux | |
| | | Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
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| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 18:00 | |
| Fais ce que tu veux... Après tout, c'est ton choix...
...
REGARDE-LE ! REGARDE-LE ! REGARDE-LE ! | |
| | | Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 18:05 | |
| j'en prend note
mais au moins ce sera clair, si ça me fait le même sale effet que les bouts de mélodrame distillés dans les 3 dernières saisons de Kamelott et dans son spectacle, je tirerai une croix définitive sur le Astier qui se prend au sérieux | |
| | | Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
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| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 18:07 | |
| Ensuite, tu regarderas son spectacle, "Que ma joie demeure". | |
| | | Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 18:10 | |
| j'le connais pas cœur celui là ^^ | |
| | | Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
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| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 18:25 | |
| Ah oui ? J'ai beaucoup aimé. Franchement, Astier est génial. | |
| | | Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 18:26 | |
| sauf quand il fait du mélo ... | |
| | | Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
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| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 18:35 | |
| Bon, ferme ta gueule, regarde le film et laisse une chance à Astier. | |
| | | Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 18:40 | |
| volontiers, je suis fan d'Astier et effectivement, que ma joie demeure est un spectacle unique et particulièrement louable dans ses tentatives pédagogiques | |
| | | Unbekannt Mascotte de l'Empire
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| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 18:47 | |
| Si on me demandait de choisir entre couper une mèche de cheveux d'Astier ou tuer le canard, je choisirais de tuer le canard. | |
| | | Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 19:25 | |
| heu ... moi si on me donnait le choix entre rien foutre et tuer le canard, je tuerais le canard
donc je suis pas certain que ton image soit convaincante | |
| | | Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
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| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 19:36 | |
| J'avoue. Je n'avais rien d'autre sous la main. | |
| | | Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 19:41 | |
| mais tu peux par exemple dire : "si on me donnait le choix entre couper une mèche de cheveux d'Astier et ne pas tuer le canard, je ne tuerais pas le canard" | |
| | | Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
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| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 19:43 | |
| Oui, ça a beaucoup plus d'impact. | |
| | | Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 19:46 | |
| "si on me donnait le choix entre couper une mèche de cheveux d'Astier et protéger la vie du canard au péril de la mienne, je protégerais la vie du canard au péril de la mienne" | |
| | | Unbekannt Mascotte de l'Empire
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| Sujet: Re: Cinémassacre 2/8/2013, 19:50 | |
| Oui, enfin, ça devient un peu flippant, là. Bref, regarde ce putain de film. | |
| | | Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Cinémassacre 3/8/2013, 11:50 | |
| quand j'aurai vu en entier le premier épisode de ta série japonaise et que j'aurai conclu que j'ai perdu 45 minutes de ma vie, je me mettrai en chasse de ce film | |
| | | Unbekannt Mascotte de l'Empire
Messages : 15061 Date d'inscription : 29/01/2011
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| Sujet: Re: Cinémassacre 3/8/2013, 12:28 | |
| Tu as un apriori négatif à propos de cette série. Pour quelle raison ? Sache que c'est basé sur une histoire vraie. | |
| | | Aurl le douteux Bouffon Super
Messages : 15897 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Cinémassacre 9/8/2013, 20:24 | |
| je ne vois vraiment pas vraiment ce que ça m'apporte
et sinon bon :
Cinéma ... heu ... sucre ?
Je viens de voir David et Madame Hansen, je me sens obligé de lui octroyer une petite chronique ici puisque c'est Unbe qui m'a expressément demandé de le regarder. Toutefois ce serait injuste de ma part d'en parler dans un ciné massacre, et déraisonnable d'en faire un cinéma sacre.
Il s'agit donc d'un film de 2012, Alexandre Astier, qui est un des producteurs, s'occupe de la réalisation, de l'écriture du scénario, du montage, de la musique ... ha et aussi, il est le premier rôle du film. A ses côtés il y a principalement Isabelle Adjani.
Je vous amorce très brièvement l'intrigue : Madame Hansen est une sorte de richissime héritière sans famille qui est pensionnaire d'une clinique en suisse car elle souffre d'amnésies intermittentes post-traumatiques et d'un certain nombre de psychoses. David est un jeune ergothérapeute (il faut se forcer à imaginer qu'Astier à moins de 30 ans ... pas facile ) qui fait son premier jour dans la clinique. Suite à une modif de planning, on lui demande de s'occuper, à la place d'une de ses collègues qui est habituée à la chose, de la sortie de Madame Hansen qui est programmée afin d'occuper la pensionnaire et d'éventuellement lui faire retrouver la mémoire et lui faire reprendre pied. Cette activité tombant comme un cheveu sur la soupe dans le planning de David qui avait des projets familiaux, il décide de faire d'une pierre deux coups et invite dans le déplacement sa compagne, Clémence, et le petit frère de cette dernière, Hugo, pour faire des courses en vue de l'anniversaire de Hugo. Les choses ne se passeront pas comme prévu. David, très intrigué par le cas de Madame Hansen et son attitude tantôt pédante et méprisante, tantôt faible, fragile et perdue, poussera toujours plus loin sa tentative de compréhension, accompagné de sa nana et son beau-frère, qui aideront sans toujours bien comprendre l'objectif de David.
J'vais pas faire très long pour donner mon avis sur le film. Un thème récurrent du film c'est les bagnoles de courses, Alexandre Astier est dingue de bagnoles, et clairement si vous n'avez aucun affect pour les belles carrosserie (comme moi ) vous vous ferez un peu chier dans des scènes contemplatives dignes de Turbo. J'imagine que cet aspect bagnoles à beaucoup plu à Unbe, ça et la présence d'Adjani qui est une dame de 60 ans tentant par toutes les chirurgies du monde d'en paraître 30, là encore, si vous n'êtes pas attiré par les vieilles dames refaites, un intérêt du film s'envole. Tout à fait personnellement, je trouve qu'utiliser comme ressort scénaristique unique un personnage amnésique qui fait un peu n'importe quoi, et dont on doit attendre qu'il se souvienne des choses pour que l'intrigue avance, c'est à la fois facile, éculé, et médiocre ( j'avais déjà parlé de cela dans ma critique d'Upside down ) même si ce film est assez proprement réalisé et que cet artifice n'est pas gênant, cela enlève tout intérêt à l’évolution de l'intrigue. Et alors que c'est un peu la clé du film et que toute l'intrigue du film n'est qu'une lente progression vers ce point, personne ne dira quel est le traumatisme de Madame Hansen, et mieux, personne ne le dira au praticien qu'on charge d'aller promener la patiente en ville. C'est plutôt un monstrueux trou dans le scénario, surtout que sans spoiler, le fait de savoir ce qui est arrivé à la dame est plutôt important pour éviter les boulettes lors de la promenade. Le personnage d'Astier passe tout un film à tenter de découvrir par lui même une information qu'un coup de fil à un de ses collègues (auquel il téléphone souvent mais jamais pour demander ça) aurait suffit à lui apporter. C'est une fausse intrigue. Ça l'est d'autant plus quand un personnage de médecin annonce lui même la réponse après qu'Astier ai fini par comprendre à la fin du film, je me suis demandé si le film se foutait de ma gueule.
Sinon en ce qui concerne l'écriture et la mise en scène, c'est du pur Astier, je dirais même, du pur Kaamelott. Astier s'est encore donné le rôle du type malin, taciturne, un peu sombre, un peu déprimé, qui est le seul à comprendre les choses, qui donne des ordres et qui a un bon fond même s'il n'aime pas trop discuter et expliquer ce qui le travaille, on a vraiment l'impression de voir son personnage d'Arthur, c'est un peu décevant. La quasi totalité des dialogues sont conflictuels, dans le plus pur style Kaamelott, même les dialogues humoristiques sont à base de gens qui s'engueulent ou qui ne sont pas d'accord. Vous avez même droit à une scène de lit conjugal qui est plus qu'un clin d'oeil, une véritable variante de Kaamelott, la compagne d'Astier est à nouveau une grosse chieuse et ils se prennent un peu le choux côte à côte dans le lit où Astier tente de lui faire comprendre qu'elle se trompe et qu'elle dit de la merde. Je suis désolé de ne pas pouvoir vous la réciter, mais il y a même une phrase reprise de Kaamelott à un autre moment.
Ce film c'est donc ... Kaamelott ...sans l'humour ... sans scénario ... sans intrigue ... en comédie dramatique ... Il reste quelques dialogues sympa, un film lent qui se laisse regarder, une réalisation propre, un rythme assez bien foutu ... mais je me rend compte que je tente d'en dire du bien simplement parce que j'aime beaucoup Astier et qu'au fond j'ai rien contre ce film. Je vous le conseille pas sauf s'il vous attire tout particulièrement.
J'imagine qu'Unbe est en mode "fiction médicale où on se lamente sur des patients d'exception à l'histoire dramatique" et qu'il va bientôt me demander de regarder Le scaphandre et le papillon
Si vous avez aimé ou pas .. ou on s'en fout, ce film, vous aimerez peut-être : Le scaphandre et le papillon : si vous supportez Matthieu Amalric (pas moi) et que vous avez la flemme de lire le bouquin, ce film qui est une histoire vraie (*clin d'oeil* Unbe, *clin d'oeil*) vous chamboulera probablement. Johnny Got is Gun : âmes sensibles d'abstenir. Papa : Avec Chabat et de Maurice Barthélémy, on retrouve des thèmes communs et le fond comme la forme de l'intrigue également | |
| | | Lord_Adwerrath
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| Sujet: Re: Cinémassacre 9/8/2013, 21:31 | |
| Content que ma mise à mort vous anime autant! | |
| | | Unbekannt Mascotte de l'Empire
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| Sujet: Re: Cinémassacre 13/8/2013, 11:45 | |
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| | | Aurl le douteux Bouffon Super
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| Sujet: Re: Cinémassacre 15/8/2013, 16:25 | |
| Cinéma sacre :
Toujours dans l’optique de vous faire découvrir des trucs, je vais ici chroniquer un film qui fête ses 50 ans, je crois bien qu’il s’agira du plus vieux film chroniqué en ces lieux. Et toujours en vue de rendre son histoire artistique et son identité culturelle au Japon qui n’est plus représenté aux yeux du monde que par Naruto, One piece et je ne sais quelles autres œuvres pour adolescents, il sera ici question d’un film japonais de Masaki Kobayashi, paru en 1963.
Un film de samouraï en noir et blanc au titre évocateur : Hara-Kiri. C’est un film atypique, qui est résolument moderne bien que nous racontant le japon médiéval du 16ème siècle, et qui est un film de samouraï qui ne vous montrera presque aucun combat. On n’imagine pas quand on découvre l’aspect très appliqué et académique de ce film toute la délicieuse subversion et le cynisme qu’il portera.
De manière générale, on ne s’attend pas à un scénario aussi léché et aussi subtil. Le seul moyen que j’ai pour vous énoncer les qualités de ce film qui cache bien ses prétentions, c’est de vous le raconter.
Je vais donc procéder avec différents paliers de spoiler. J’ai prévu de vous raconter les 30 premières minutes du film, et je découperai ce spoil en une succession de spoilers, je vous invite à cesser la lecture des spoilers dès que le récit vous aura assez intrigué pour vous permettre d’envisager de voir le film, et dès lors, de passer directement à la fin de mon propos qui ne sera pas en spoiler. Car je ne vous cache pas que le scénario est riche en moments de gloire et surtout en rebondissements, mon spoil vous gâchera donc une partie du plaisir du début du film.
- Spoiler:
Le film débute donc par l’arrivée d’un ronin, un samouraî sans maître, aux portes de la maison du clan Li, un puissant clan. L’homme se présente comme étant Hanshiro Tsugumo. Il est un ancien serviteur du clan Geishu, un clan très puissant dont le Shogun à ordonné la dissolution, rendant à la misère tout un tas de samouraï désœuvrés et sans attache. L’homme explique au garde/domestique qui lui ouvre la porte qu’il est sans richesse et sans avenir, et qu’il vit dans un honteux dénuement. Le domestique transmet au maitre de la maison, Tsaito, intendant du clan Li, la requête de ce ronin mendiant qui est à la porte. Le ronin Tsugumo demande au clan Li de lui donner la chance de se faire hara-kiri, de lui accorder une bonne tenue du rituel de suicide.
- Spoiler:
L'intendant s’exclame : « encore un ?! … quel imbécile » et commence à expliquer que depuis qu’un ronin voulant se donner la mort au sein d’une maison prestigieuse (le clan Sengoku ... haha, que c'est drôle) s’est vu offrir un poste par les membres du clan qui l’avaient pris en pitié, les tas de ronins errant que la paix durable à laissé sans emploi utilisent cette ruse pour se voir offrir l’aumône par des maisons qui refusent de les laisser se faire seppuku.
- Spoiler:
L’intendant demande à ce qu’on lui amène Tsugumo. L’intendant lui adresse son respect pour son désir de sauver son honneur en se donnant la mort, mais il souhaite aussi lui raconter une petite histoire remontant à un peu plus tôt dans l’année. Il lui raconte l’histoire d’un ronin nommé Chijiwa ayant également frappé à la porte de la maison du clan Li pour faire part de son désir de s’y donner la mort. Il ajoute « voulez-vous savoir ce qui lui arriva ? », Tsugumo acquiesce.
- Spoiler:
La suite est donc un flash-back qui nous montre Chijiwa, un jeune homme, venant demander au clan la possibilité de se donner la mort de la même façon que l’a fait Tsugumo au début du film. Un conseil du clan Li se réunit alors pour décider de son sort, certains proposent de lui faire l’aumône et de l’envoyer se faire pendre ailleurs, d’autres ne statuent pas. Un samouraï plus intransigeant que les autres estime qu’utiliser le seppuku comme prétexte pour mendier est inadmissible, de même qu’il est inenvisageable de céder à ce chantage abject pour le clan au risque de voir rappliquer tous les ronins de la ville. L’intendant ne souhaite de toute façon pas payer.
- Spoiler:
Un messager du conseil retrouve Chijiwa qui attendait seul dans une pièce, on lui offre la possibilité de se laver et de se changer et on lui annonce qu’il rencontrera le maitre. Le jeune ronin est très reconnaissant.
- Spoiler:
Une fois changé, un autre messager ( le samourai intransigeant) vient lui annoncer qu’il doit se changer à nouveau et lui présente un kimono de suicide rituel. Chijiwa panique et ne comprend pas, on devait lui présenter le maître des lieux. Le samouraï intransigeant explique que le jeune maître envisageait de l’embaucher, mais qu’ils savent qu’il est impossible de faire dévier de sa route un samourai déterminé comme lui, qui n’a qu’une parole, et il se lamente du fait que malheureusement ils ne pourront rien faire pour empêcher son suicide.
- Spoiler:
Chijiwa se met à implorer grâce et réclame quelques jours de répit avant la cérémonie. Le samourai feint l’étonnement et la deception, et malgré les supplications de chijiwa et la garantie qu’il offre de revenir pour tenir sa parole et s’ouvrir le bide, le samourai refuse et exige de Chijiwa qu’il se suicide comme il en a fait la demande.
- Spoiler:
On sort un instant du récit, L’intendant est devant Tsugumo et lui demande son avis sur ce récit. Tsugumo s’amuse du récit mais assure que ses intentions n’ont pas changé et qu’il entend toujours se donner la mort dans la maison. L’intendant poursuit donc :
- Spoiler:
Chijiwa tente de s’enfuir mais des hommes en armes barrent toutes les issues, le forçant à obéir. On assiste aux préparatifs de la cérémonie. L’intendant parle à ses ancêtres (en parlant à l’armure antique du clan) pour s’excuser de souiller d’un sang aussi indigne le sol de la maison. On assiste aussi à une scène bien moins solennelle, des samourais du clan découvrent en préparant le matériel que les armes de Chijiwa sont factices, des lames de bambou souples et fragiles remplacent les lames d’acier. Ils se gaussent ensemble de ces armes et manifestent tout le mépris que leur inspire chijiwa qui, en plus d’être un lâche fuyant ses responsabilité et utilisant le seppuku comme un chantage pour mendier, a été jusqu’à vendre ses armes sacrées, se déshonorant ainsi totalement.
- Spoiler:
On retrouve toute une assemblée éparse assise autour de chijiwa agenouillé au centre de la cour en habit cérémoniel. Chijiwa est partagé entre la prostration, la panique la plus totale, et le véritable respect de la tradition. De simple mendiant culotté, le voila contraint au suicide par des malades de la tradition. Plein de cynisme, l’intendant qui préside à la cérémonie insiste sur la droiture et le courage de Chijiwa, et sur le fait qu’il escompte bien que son geste courageux et estimable servira de leçon de morale aux hommes du clans présent en spectateurs. Il s’étend sur l’admiration que lui inspire Chijiwa, si noble et déterminé.
- Spoiler:
Chijiwa revient à la raison un instant et abandonnant tout faux semblant et toute dignité, implore à nouveau qu’on le laisse partir et promet de revenir se donner la mort quelques jours plus tard. Toujours dans un sarcasme sordide, l’intendant feint l’étonnement et s’inquiète du fait qu’on raconte en ville que des ronins se présentent aux portes des clans en demandant le seppuku pour recevoir une aumône. Chijiwa assure n’être pas de ceux là, et l’intendant se conforte en souriant « je me disais bien, un homme de votre trempe ne s’abaisserait pas à cela… allez-y nous vous regardons ! »
- Spoiler:
Le samouraï intransigeant se présente comme étant celui qui assurera le coup de grâce (pour ceux du fond qui ne sont pas au courant, le seppuku, c’est un rituel où le suicidé doit s’ouvrir lui-même le ventre en croix avec son tanto (un genre de couteau long )ou son wakisashi (un sabre court ) et un homme doit lui trancher la tête avec un katana pour abréger ses souffrances. ). Toujours pour ajouter du sordide, le samouraï intransigeant explique que ce magnifique geste de Chijiwa sera une bonne occasion de donner l’exemple en montrant aux hommes du clan un vrai seppuku respectueux des traditions. Le suicidé s’ouvrira proprement le ventre de gauche à droite puis de bas en haut, et le coup de grâce ne sera pas donné avant que l’acte ne soit correctement et complètement exécuté.
- Spoiler:
Chijiwa semble se résigner à son effroyable sort, on lui amène l’arme du rituel. Il est horrifié en reconnaissant son arme. Le samouraï intransigeant ajoute qu’un samouraï ne saurait se faire seppuku avec autre chose que sa propre arme.
- Spoiler:
S’ensuit une atroce et pathétique scène de Chijiwa tentant réellement de se donner la mort à l’aide de son épée en bois, c’est laid, le sang coule à flot, l’arme coupe tellement peu que la scène s’allonge infiniment et le samourai intransigeant laisse tarder son coup de grâce en regardant Chijiwa se torturer lui-même pour respecter sa parole. Chijiwa est finalement décapité après quelques minutes de supplice.
- Spoiler:
Nous retrouvons l’intendant contant cette histoire à Tsugumo, l’intendant certifie la véracité de l’histoire, Tsugumo rigole, assure sa détermination et ajoute que ses sabres ne sont pas en bois. La cérémonie est donc mise en place à l’identique de celle de la mort de Chijiwa. Tsugumo est agenouillé au centre de la cour, son arme est devant lui. Il fait une petite requête à l’intendant, il aimerait que ce soit le guerrier Omodaka qui lui administre le coup de grâce, la plus fine lame du clan Li. L’intendant fait demander Omodaka qui est absent, il s’est visiblement fait porter malade. On envoi quelqu’un le quérir. On propose à Tsugumo d’attendre à l’intérieur, mais ce dernier assure qu’il préfère rester sur le tatami du sacrifice, pour s’assurer que sa détermination ne faiblira pas. Il ajoute à la cantonade : « Intendant, pour briser la monotonie de cette attente je désire vous conter l’histoire de ma vie »
Je m’arrête ici, nous somme à un peu plus d’un quart du film.
Le scénario, qui est un drame noir plein de cynisme et de désillusion, trouvera encore de nombreux rebondissements de grande classe, jusqu’à la toute fin du film, sombre et pessimiste.
Ce film, par son mauvais esprit et sa noirceur se moque continuellement des rituels, des coutumes, des gens qui sont liés aux rituels, enchainés à eux et prisonniers des dogmes simplement parce qu’ils les acceptent. C'est par exemple savoureux de voir de nombreux personnages se plaindre de la paix et raconter leur vie de malheur depuis que le monde est en paix et que plus personne n'a besoin des services d'un guerrier. Le film ironise et rit jaune (haha) du japon féodal et des japonais croulant sous le poids du rite, de la croyance, de l’honneur. Il dépeint des scènes sinistres, au comble de l’absurdité, pour faire réfléchir sur tous les moments où le rituel remplace la raison, où les hommes sont prisonnier de leur propre parole et de leur honneur, où ils sont « liés à leur heure passée » comme dirait Stirner. Il faut étendre l’idée du film au-delà du Japon bien entendu, c’est valable en tous temps et en tous lieux. La fin du film s’applique à démonter les rituels, à montrer qu’ils ne sont qu’hypocrisie, une vitrine qui donne une contenance mais qui n’est jamais vraiment assumée par personne, surtout pas par les pédants qui s’en revendiquent les garants.
Le scénario ciselé n’a rien à envier à une production récente et occidentale, il y a un véritable sens de la narration tout en finesse et en retenue qui mets des claques à chaque retournement de situation. La réalisation plutôt sobre (à peine deux ou trois musiques à quelques moments, et encore, des rythmes lancinants qui servent l’action sans se démarquer) et académique rend chaque revirement scénaristique marquant, par des travellings et des zooms qui surprennent eux aussi le spectateur.
Si je devais faire un seul reproche au film, c’est son sous-titrage en français, qui est probablement d’époque, et qui est à la fois maladroit pour l’époque (Japon féodal ) et maladroit en tant qu’il sert à raconter une histoire du Japon à un public occidental pas du tout accoutumé à la culture japonaise. Typiquement, les mots japonais sont traduits dans une version français acceptable, par exemple jamais le mot katana ne sera écrit, et le mot Bushido sera toujours sous-titré « code d’honneur ». Le public occidental de nos jours sait ce qu’est le Bushido, et ces périphrases alourdissent parfois le propos tout en donnant un ton maladroit aux phrases. Autre problème dans les sous-titres, l’époque, par exemple à un moment un personnage s’étonne à propos d’un malade que « personne n’a appelé le médecin ». Je trouve que l’expression « appeler le médecin » ne peut exister qu’à l’ère téléphonique. Avant on fait quérir le médecin, on va voir le médecin ou d’autre trucs, mais on ne l’ « appelle » pas.
Si vous avez aimé ce film, vous aimerez peut-être : Slevin : ça m’y a fait beaucoup pensé. Du coup je conseille vivement Hara-kiri à Adw’ qui adore Slevin. La ballade de Narayama : film également chroniqué ici par mes soins, je les associe dans cette rubrique car les deux films interrogent le poids du rituel, le boulet des ancêtres, la situation odieuse que peut impliquer la parole donnée. Narayama le fait d’une manière plutôt impartiale, en nous montrant la vie des gens. Hara-kiri est un brulot, un pamphlet. | |
| | | Unbekannt Mascotte de l'Empire
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| Sujet: Re: Cinémassacre 17/8/2013, 09:13 | |
| Est-ce que tu l'as vu en vostfr ? J'ai l'impression que tu as vu des dialogues un différents de ce que j'ai vu. Aussi, je n'ai pas vu Tsugumo rire quand le maître lui raconte l'histoire. Il y a un truc que dont je ne suis pas certain: - Spoiler:
La fille meurt en s'étouffant avec le gâteau ?
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| | | Aurl le douteux Bouffon Super
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| Sujet: Re: Cinémassacre 3/9/2013, 13:40 | |
| j'avais pas le film sous les yeux pour mon résumé, donc quand je dis qu'il rigole, c'est ptètre pas à ce moment là ( mais il doit simplement sourire franchement ) - Spoiler:
et heu ... de quel gâteau parles-tu ? si tu me parles de la version de 2011, je ne l'ai pas vue
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| | | Unbekannt Mascotte de l'Empire
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| Sujet: Re: Cinémassacre 3/9/2013, 15:16 | |
| - Spoiler:
Un petit gâteau... en forme de feuille je crois.
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| Sujet: Re: Cinémassacre | |
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