- Unbekannt a écrit:
- Si tu trouves davantage d'informations, je suis preneur. C'est passionnant. Vous savez, on aborde toujours l'histoire par le prisme des grands exploits, des grandes découvertes, des grandes guerres... mais on s'intéresse peu au quotidien des gens. Comment vivaient-ils ?
J’ai un peu de temps ce matin alors c’est parti
Le Torchage à travers les âges
Dans l’antiquité grecs, chez les pauvres, on ne s’essuyait pas, sinon avec les doigts ou des pierres ( si possible rugueuses ) ou du tissus (bien souvent ses propres vêtements et pas un tissu spécialisé )
Chez les riches de cette époque, on a des témoignages de l’usage de poireaux, et j’imagine de tissus, mais dévoués à cette seule tâche
Un peu plus tardivement dans le monde Romain, c’est plus ou moins la même recette, rien ou des serviettes spécialisées pour les riches
Au début de l’empire la chose revêt un côté plus réfléchi avec la fabrication de tissus de laine parfumée (on reste dans les très hautes castes bien entendu )
Ces diverses techniques fluctuent quelques siècles, j’imagine que certaines pratiques luxueuses tendent à se démocratiser (mais peut-être pas ) jusqu’au bas Moyen âge où apparait toujours dans un cadre assez élitiste l’usage de bâtons courbés et polis permettant de racler, et dont l’utilisation est conjointe pour finir le travail à l’utilisation d’une touffe d’herbe ou de foin ( à ce moment, le Japon et la Chine usent couramment de cet objet depuis plusieurs siècles )
Ce bâton ( j’imagine que l’expression bâton merdeux vient de là ) n’est pas un simple bout de bois utilisé pour cela, il s’agit véritablement d’un objet fabriqué dans ce but et assez précieux, avec lequel on se déplace quand on part en voyage
Gardez à l’esprit qu’a chaque époque que j’évoque, les pratiques courantes du passé restent majoritaires, et tout le long du moyen âge, la majorité continue à : ne pas se torcher/utiliser ses doigts/du tissus/des pierres
En arrivant aux XIVe l’usage de fibres végétales ( étoupe de chanvre ou de lin, coton ) revient à la mode dans la bourgeoisie et même des tissus vraiment chers ( velours, soie) dans les très hautes sphères
On reste dans le végétal chez les basses castes avec des utilisations attestées de plantes précises ( arbres à grande feuille type marronier, fleur épaisses et semblable à de l’éponge, chaque région à selon son climat quelques plantes de prédilection pour cet usage précis, de ce fait certains sont mieux lotis que d’autre, j'ajoute que chez certaines populations côtières, ce sont parfois, au lieu de plantes, des coquillages précis qui sont dévolus à cette tâche )
Dés le XVe s’utilise du papier de mauvaise qualité chez les nantis, papier de récupération, vieux rouleaux de comptes tandis que le morceau de bois gratte-cul se démocratisent
Arrivant au XIIIe, le papier journal devient l’outil idéal de torchage des citadins, tandis que les ruraux conservent le bon usage des largesses de dame nature décrites plus haut
On considère les premiers papiers toilettes en Chine au XIVe, mais il sont un produit excessivement luxueux ( pour l’empereur uniquement )
Le premier PQ moderne est Anglais et date de 1850, le premier PQ industriel est américain et date de 1857
Tout cela ( le PQ ) se démocratise et s’impose au milieu du 20ème siècle, et depuis l’objet reste sensiblement le même à quelques innovations technologiques prêt ( douceur, odeur, couleur )
A côté de tout cela, il y a deux cultures majeures qui ne pratiquent pas le torchages :
- Les musulmans, pour lesquels c’est proscrit, car un torchage ne lave pas mais se contente de frotter (c’est plein de bon sens ) et ils emploient donc de l’eau
- Même chose pour le japon moderne avec ses superbes toilettes à jets d’eau parfumée
Notez qu’en dépit de ces deux cas particuliers où le torchage est inexistant, l’usage de l’eau est complémentaire à la majorité des pratiques antiques que j’ai évoqué ( par exemple dans les latrines publiques romaines, on trouve un petit ruisseau d’eau permettant de se laver le fondement après opération et après torchage, de même que dans les campagnes européenne, les petit cours d'eau étaient nombreux et permettaient sans doute aux paysans d'avoir le cul bien plus propre que les citadins pas bien riches )
L’intégralité de ces infos provient de ce qui semble être le bouquin de référence
Histoire et bizarreries sociales des excréments de Martin Monestier
Tu pourras t’offrir ça Unbe pour Noël ( c'est un gros livre, avec pleins d'images et relativement cher )
Il reste à parler du Futur
Car au delà des toilettes Japonaises, il y aura l'utilisation des trois coquillages
( pour ceux qui ont vu le film,
Demolition Man, avec Stallone )